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332. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

la guerre te fait roi. […] Le roi et son ministre, alors aux Pyrénées, voulurent voir la pièce qui mettait Paris en émoi. […] La cour fut égayée et contente comme le roi. […] Paris s’indigna, et le blâme grandit en peu de temps au point d’embarrasser le roi. […] Mais l’interdiction prononcée par la politique du roi fut maintenue.

333. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre VII, seconde guerre médique. »

Kereçaepa, un de ses rois fabuleux, frappa, un jour, le feu d’un autel, parce qu’il ne flambait pas assez vite. […] L’orgueil hellénique redressa son âme avilie, et le traître fit cette noble réponse : « Ô roi ! […] Avant six mois, il promettait au Roi d’abattre la Grèce esclave à ses pieds. […] La force du Grand Roi était surhumaine : espéraient-ils désarmer son bras allongé sur le monde entier ? […] Les vieux « Rois de mer » scandinaves auraient envié un pareil exploit.

334. (1856) Cours familier de littérature. I « IVe entretien. [Philosophie et littérature de l’Inde primitive (suite)]. I » pp. 241-320

Si tu devenais l’épouse de ce héros, ô charmante fille de roi, l’enfant qui naîtrait de cette union éclaterait de perfections surhumaines. […] « En vérité, en vérité », répond l’épouse. « Ô mon roi, mon cœur tremble, mes genoux fléchissent sous moi, ô prince ! […] Elle est enfin rendue à la tendresse du roi son père ; elle envoie de tous côtés des Brahmanes messagers, pour découvrir le sort et le séjour de son époux. […] Le roi dont il conduit les chars veut aspirer pour lui-même au choix de Damayanti. Il charge Nala de préparer ses coursiers, et de le conduire à la cour du roi dont Damayanti est la fille.

335. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le président Jeannin. — III. (Fin.) » pp. 162-179

L’un et l’autre se retrouve en ce personnage, auquel le roi devrait désirer avoir beaucoup qui lui ressemblassent en son Conseil d’État. […] Mais ceux qui ont pu mettre cette affection en l’esprit du roi de le rappeler et honorer… ont négligé de s’y employer, et moi qui l’ai voulu essayer, n’ai été assez puissant pour lui procurer ce bien dont il n’a plus besoin. J’eusse volontiers assisté à ses funérailles, mais nous étant ici sur la résolution des affaires pour lesquelles il a plu au roi de m’y envoyer, je ne lui ai pu rendre ce dernier devoir, à mon grand regret. […] Le roi lui demanda à titre de service de se charger d’écrire l’histoire de son règne, l’assurant « qu’il entendait laisser la vérité en sa franchise, et à l’auteur la liberté entière de l’écrire sans fard ni artifice, et sans lui attribuer, à lui, ce qui était dû à la seule providence de Dieu ou à la vertu d’autrui ». […] Et quelle plus belle image que celle du président Jeannin, de ce vieillard, comme on l’a dit, « si nécessaire au public, exercé par tant de rois, blanchi sous Henri le Grand, usé sous Louis le Juste », et qui nous apparaît jusqu’à la fin courbé, mais ferme, sous le fardeau des choses de l’État !

336. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIV. Des panégyriques depuis la fin du règne de Louis XIV jusqu’en 1748 ; d’un éloge funèbre des officiers morts dans la guerre de 1741. »

Il s’ouvrit une grande scène en Europe ; les dépouilles de la maison d’Autriche à partager, la France et l’Espagne unies contre l’Angleterre, la Hollande, la Sardaigne et l’Empire, une guerre importante, un jeune roi qui se montra à la tête de ses armées, les présages de l’espérance, les vœux des courtisans, enfin l’éclat des conquêtes et des victoires, et le caractère général de la nation, à qui il est bien plus aisé de ne pas sortir du repos que de s’arrêter dans son mouvement, tout donna aux esprits une sorte d’activité qu’ils n’avaient point eue peut-être depuis Louis XIV. La maladie du roi et sa convalescence achevèrent d’enflammer le zèle : on vit renaître les éloges en foule. […] Le panégyrique du roi est fondé sur les faits qui se sont passés depuis 1744 jusqu’en 1748 ; et cette époque, comme on sait, fut celle de nos victoires ; ce qu’il n’est pas inutile de remarquer, c’est que l’auteur se cacha pour louer son prince, comme l’envie se cache pour calomnier ; mais les grands peintres n’ont pas besoin de mettre leurs noms à leurs tableaux ; celui-ci fut reconnu à son coloris facile et brillant, à certains traits qui peignent les nations et les hommes, et surtout au caractère de philosophie et d’humanité répandu dans tout le cours de l’ouvrage. […] Enfin, cet ouvrage éloquent est terminé par un morceau plein de la sensibilité la plus tendre sur la mort de M. de Vauvenargues, capitaine au régiment du roi, et auteur de l’excellent livre de l’Introduction à la connaissance de l’esprit humain. […] Nos rois ne dédaigneraient pas d’honorer dans le tombeau ceux qui, en mourant, n’ont voulu quelquefois d’autre récompense qu’un de leurs regards.

337. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIe entretien. Littérature politique. Machiavel » pp. 241-320

Les papes représentent l’ombre de Rome, les rois lombards représentent la barbarie conquérante. […] Les empereurs y trouvent une sanction sur les peuples ; les papes, un titre de supériorité sur les rois. […] Le roi plia sous la volonté de l’armée. […] La ligue du roi, du bas peuple et de l’armée, contint le parti aristocratique et libéral pendant dix ans, et le contient encore malgré les agitations de l’Italie et malgré les sommations du Piémont, de l’Angleterre et de la France. […] Le jeune roi, menacé de perdre sa nationalité et son indépendance sous l’envahissement sans bornes du Piémont, tient encore le royaume de Naples en équilibre ; l’esprit de nation lutte contre l’esprit de révolution : qui l’emportera ?

338. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre premier. » pp. 5-11

La 7me de 1661 à 1670, qui comprend depuis la nomination de madame de Montausier à la place de gouvernante de M. le dauphin et le commencement du règne des maîtresses du roi, jusqu’à la nomination de madame Scarron à la place de gouvernante des enfants naturels du roi. La 8e et dernière, de 1671 à 1683, qui comprend le commencement et les progrès de madame de Maintenon dans la faveur du roi ; le retour du roi vers la reine opéré par madame de Maintenon ; la mort de la reine.

339. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre IV. De quelques poèmes français et étrangers. »

Le prophète Samuel raconte à David l’histoire des rois d’Israël : Jamais, dit le grand saint, la fière tyrannie Devant le Roi des rois ne demeure impunie : Et de nos derniers chefs le juste châtiment En fournit à toute heure un triste monument. […] Leurs poètes pèchent contre une des plus grandes lois de l’Épopée, la vraisemblance des mœurs, et transforment en innocents bergers d’Arcadie les rois pasteurs de l’Orient.

340. (1885) Le romantisme des classiques (4e éd.)

Ce palais, c’était le Palais-de-Justice, ancien palais des rois de France. […] Par cette victoire il sauve le royaume : comment le Roi, après un tel service, pourrait-il le punir ? […] Le Roi alors, un gentil petit roi de comédie, pour éprouver Chimène, s’avise, — comment dire autrement ? […] Le Roi avec toute sa cour, survient avant que Don Sanche ait pu placer un mot pour la détromper. […] » Il ne prétend pas user du droit que lui donne la promesse faite par Chimène, ni se prévaloir de la volonté favorable du Roi ; non, en présence de ce Roi, il renonce à une conquête si chère !

341. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome III pp. -

La mort funeste de ce bon roi les priva d’un père. […] De-là ces remontrances si vives de ce corps au roi, & les réponses si sages du roi. […] Ni nous-mêmes, ni nos enfans, ni nos rois, ne serons en sureté. […] Le chancelier Seguier y assista de la part du roi. […] Il instruisit les rois, il éclaira les sages.

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