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243. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Sardou, Victorien (1831-1908) »

mais sa tête pâle, souffrante, ses yeux enfoncés et inquiets, sa bouche tourmentée, son grand front plein d’orages montrent clairement que. riche, heureux enfin, maître de son succès et de son art, propriétaire d’un beau château et d’un nom qui voltige sur les bouches des hommes, roi absolu du théâtre du Gymnase et du théâtre du Vaudeville, assez affermi dans sa tyrannie légitime pour pouvoir ne faire qu’une bouchée d’Edgard Poe et de Cervantès, et pour contraindre les poètes morts à lui gagner les droits d’auteur, — il ressent encore les souffrances passées du temps où les directeurs de spectacles, aujourd’hui ses esclaves !

244. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Mystères. » pp. 35-37

Ces sortes de spectacles parurent si beaux dans ces siècles ignorants, que l’on en fit les principaux ornements des réceptions des princes, quand ils entraient dans les villes ; et comme on chantait noël, noël, au lieu des cris de vive le roi, on représentait dans les rues la Samaritaine, le Mauvais Riche, la Conception de la sainte Vierge, la Passion de Jésus-Christ, et plusieurs autres mystères, pour les entrées des rois.

245. (1837) Lettres sur les écrivains français pp. -167

Karr, et le précipité d’une si riche ébullition n’offrira pas un rédacteur capable de suffire à pareille besogne. […] Sue est assez riche, sa fortune paternelle est, dit-on, de 20 à 30 mille livres de revenu. […] Sue, qui était jeune, n’était pas riche ; son père, brave médecin, usait pour lui-même de la fortune qu’il lui a laissée depuis. […] Tout ce qu’il y a de riche, de célèbre, d’élégant à Paris, était alors dans les couloirs et dans les larges escaliers. […] Je vous dirai donc, pour terminer, que la veuve de Junot n’est point riche et qu’elle tire de la littérature les principales ressources de sa maison.

246. (1778) De la littérature et des littérateurs suivi d’un Nouvel examen sur la tragédie françoise pp. -158

Tout se fait pour récréer l’oisiveté des riches, pour les tirer un moment de leur orgueilleuse apathie, & la grande destination des arts de jour en jour s’efface & tombe dans l’oubli. […] pourquoi, étant riches, envient-ils encore la célébrité orageuse de l’homme de lettres(21) ? […] Quelques personnes dînent chez un riche ; mais des milliers d’hommes lisent un excellent ouvrage, & ne sont pas maîtres de ne point être reconnoissans du plaisir qu’ils ont eu ; voilà pourquoi les riches, au milieu de leur opulence, sont jaloux des hommes qui cueillent les palmes de la littérature(22). […] quel motif si puissant auroit un citoyen libre & vertueux d’honorer & d’estimer celui qui n’est que riche ? […] Je n’ai point vu les grands ou les riches (car c’est bien aujourd’hui la même chose) ; je les ai seulement entrevus, & voici au premier coup-d’œil la leçon expérimentale que j’ai reçue.

247. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Lahor, Jean = Cazalis, Henri (1840-1909) »

Étudiant en droit, puis en médecine, passionnément épris et profondément instruit des littératures orientales, il a joint à cette riche et multiple expérience intellectuelle celle des grands voyages et de la vie cosmopolite.

248. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre VI. L’antinomie religieuse » pp. 131-133

En même temps qu’elle devenait plus intérieure, plus individuelle, la religion devenait plus différenciée, plus raffinée, plus compliquée, plus riche en nuances ; plus scrupuleuse aussi ; plus exigeante vis-à-vis d’elle-même, plus sublimée sentimentalement et intellectuellement, par suite plus critique, plus encline à l’analyse, à l’association, au doute et à l’hérésie.

249. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 266-268

Scudery osa déclarer que des présens plus riches encore ne le détermineroient jamais à cette lâche complaisance : Quand la chaîne d'or , dit-il, seroit aussi pesante que celle dont il est fait mention dans l'Histoire des Incas, je ne détruirois jamais l'autel où j'ai sacrifié .

250. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Charles Dickens »

Qu’il s’agisse au contraire du faste glacial d’un riche et sombre hôtel, tel que celui de M.  […] Dick de David Copperfield ; Smike, l’idiot de Nicolas Nickleby, qui représentent la bonté des créatures inintelligentes selon le monde, ce pauvre enfant malade de gens riches, le petit Paul de Dombey, qui, avec une âme vieille de moribond, porte à sa sœur un exclusif attachement dont son père est si douloureusement jaloux. […] À l’autre bout au contraire de la hiérarchie sociale, les riches, les hommes de professions libérales, la classe gouvernante, les gens de négoce, tous ceux qui, animés d’un égoïsme vivace, de quelque avidité d’argent ou de pouvoir, ou en vertu de leur situation acquise, se sont placés au sommet de la nation et pèsent de leurs poids sur la masse des misérables, les offensent de leur insolence et les oppriment de leur dureté, — paraissent à Dickens, haïssables, pervers et dignes de blâme ; leurs institutions sont condamnables ; on torture les enfants dans les écoles ; on a tort d’enfermer les criminels dans les prisons ; les tribunaux sont faits pour pressurer les plaideurs, les parlements pour pérorer d’inutiles bavardages, les ministères pour perdre l’argent et compromettre les intérêts de la nation, les hospices pour maltraiter les malheureux, les banques pour voler, les salons pour échanger de niais propos avec de ridicules cérémonies. Ce sont là des rouages inutiles et mauvais ; ils ne servent en rien à soulager les infortunes de la foule des misérables, dont les maux s’aigrissent encore par suite de la dureté de cœur qu’engendrent chez les riches et les puissants leur situation même, et leur avidité de richesse et de pouvoir. […] Dickens était un romancier riche et fameux, et depuis il marcha dans la carrière littéraire avec les triomphes que l’on sait, au point de devenir en peu de temps l’auteur et un des hommes les plus populaires d’Angleterre.

251. (1898) Impressions de théâtre. Dixième série

Devenu chercheur d’or, et riche, il est dépouillé par ses amis. […] Toinet, le fils de Toinette et du chemineau, veut mourir parce qu’il aime sans espérance la fille de maître Pierre, un riche fermier. […] Henri Deschamps était riche ; Louise était pauvre ; ils se sont épousés, il y a de cela quatre ans, et ils ont eu une petite fille. […] » Quel joli souvenir, plus tard, pour un quinquagénaire riche, établi et père de famille ! […] Et, tandis que je ne songe qu’à être puissant et riche, je fais vivre des milliers d’hommes, ce que vos phrases ni même vos aumônes ne feront jamais.

252. (1910) Variations sur la vie et les livres pp. 5-314

Le père de Béatrice s’appelait Folco di Ricanero Portinari ; il était riche et honoré. […] Il était sans doute riche, et il avait conservé son estomac. […] C’était une femme gracieuse et fort riche. […] Le poète était là, au milieu d’invités, pour la plupart fort riches. […] C’était un merveilleux joyau, et les hommes riches ne cessaient de l’admirer.

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