Au sujet de cette réflexion de Duverdier, un autre écrivain fait la suivante : Si la courtisane Laïc eut ressemblé à la belle Lyonnoise, Démosthène n’eut pas fait inutilement le voyage de Corinthe, ni éprouvé, Qu’à tels festins, un auteur, comme un sot, A prix d’argent doit payer son écot.
Enfin, cette pastorale ne ressemble ni aux idylles de Théocrite, ni aux églogues de Virgile, ni tout à fait aux grandes scènes rustiques d’Hésiode, d’Homère et de la Bible ; mais elle rappelle quelque chose d’ineffable, comme la parabole du bon Pasteur, et l’on sent qu’il n’y a qu’un chrétien qui ait pu soupirer les évangéliques amours de Paul et de Virginie.
Mais encore une fois ceux qui font l’exercice, se ressemblent trop.
Tous les hommes que nous trouvons dignes de notre estime nous interessent à leurs agitations comme à leurs malheurs, mais nous sommes sensibles principalement aux inquietudes comme aux afflictions de ceux qui nous ressemblent par leurs passions.
C’est le soin des anciens pour avoir des cachets qui ne pussent point ressembler à d’autres, qui est cause que nous trouvons aujourd’hui sur les pierres gravées antiques des figures si particulieres, et même si bizarres, et souvent la tête de celui qui se servoit du cachet.
J’ai beaucoup connu dans le temps, à Paris, un lieutenant de la garde qui vous ressemblait — comme deux gouttes de ténédos.
. — Les Français, dit-il, n’ont point de caractères vraiment comiques : à peine si Corneille en a mis un dans son Menteur ; tous leurs personnages se ressemblent, ce sont des êtres effacés, sans originalité distinctive. […] Pour un Anglais elle ressemble à un chant, et le transporte à l’instant dans un monde idéal ou féerique. […] Il atteint naturellement la prose définitive ; ses idées se déroulent avec ampleur et clarté ; son style est de bon aloi, exact et simple, pur des affectations et des ciselures dont Pope plus tard chargera le sien ; sa phrase ressemble à celle de Corneille, périodique et large par la seule vertu du raisonnement intérieur qui la déploie et la soutient. […] D’ailleurs Dryden y réussit mal : son fonds d’esprit est trop solide ; son naturel est trop sérieux, même réservé, taciturne. « Son ton libre, dit très-bien Walter Scott, ressemble à l’impudence forcée d’un homme timide. » Il voulait avoir les belles façons d’un Sedley, d’un Rochester, se faisait pétulant par calcul, et s’asseyait carrément dans l’ordure où les autres ne faisaient que gambader. […] Cette impuissance ressemble à celle de Casimir Delavigne.
Ces gens de lettres ressemblent bien à des ignorants : comment Cinna, n’étant pas une tragédie intéressante, peut-il être un bel ouvrage ? […] Tout son commentaire sur Polyeucte ressemble à ces systèmes de physique bâtis sur une erreur. […] Les Espagnols en cela ressemblent aux Chinois. […] Les petits pamphlets de Voltaire ressemblaient assez aux petits sachets du grand Lama. […] il a raison de craindre cette brouillerie : c’est un trait juste et vrai qui peint l’homme, et ce trait ressemble plus à la sagesse qu’à la bassesse.
Ses figures de femmes, au contraire, se ressemblent ou ne diffèrent que par de faibles nuances Il en devait être ainsi. […] Il sait que d’être « très Parisien », c’est un mérite qui ressemble fort à un défaut. […] Il s’applique à mettre chaque œuvre à son plan et à faire ressembler les figures. […] A qui servent ces allocutions qui ressemblent à des boniments, et ces harangues qui rendent comme un son de réclame ? […] Il magnifie saint Louis dans un développement qui ressemble à une digression… Le P.
Ils ne se ressemblent que par leurs mauvais côtés, le côté immoral et le côté licencieux. […] J’ai visité moi-même ce champ de bataille de Philippes où Brutus et Cassius s’étaient campés autour d’un mamelon de terre et de rocher qui ressemble à une citadelle naturelle, entre les montagnes de la haute Macédoine et la vallée de l’Hèbre, qui roula les membres d’Orphée, l’Horace divin. […] Ne donnez, si vous voulez, à vos volumes que la hauteur d’une petite amphore, mais que leur rotondité, je vous prie, ressemble à celle de votre ceinture ! […] » Voilà ce que pensait d’Horace l’homme qui, dans ses derniers jours, lui ressemblait le plus, et qui, après avoir détendu son âme, sa vie et son style, écrivait à Ferney des familiarités d’esprit dignes de Tibur.