. — Eh bien, reprit Delphine, je saurai remplir cet auguste ministère » Delphine, Ed. […] Ceux-ci ne nomment jamais l’un sans l’autre, et c’est pour y enchaîner, sans reprendre souffle, morale, ciel, religion et Dieu. […] Repris par lui, les plus anciens lieux communs du sentiment, — du sentiment non immédiat et aux prises avec l’objet mais déjà rêveur, et à certaine distance de l’objet s’enrichissent de consonances qui semblaient avoir dormi jusque là, et cependant d’une facilité divine. […] Ce que je voudrais avoir montré, c’est comment, dans le personnage sympathique du romantisme, une réalité assez vile à laquelle le poète ne songeait pas, reprend nécessairement ses droits sur la chimère sublime qu’il s’imaginait créer.
Un peu de sincérité, de grâce, et plus d’indulgence pour un grand poète. » Ne nous fermons pas le cœur pour ne pas admirer de belles choses, et, quand nous avons dit ou écrit un éloge, ne courons pas après pour le reprendre, pour y mêler d’amères critiques, ou lui donner un air de complaisance toute civile, comme s’il devait coûter de croire au génie, connu si l’admiration était une manie bourgeoise plutôt qu’un élan toujours respectable de sincérité et de bonne loi. […] » La nuée reprend sa route. […] Mais, comme il n’est pas plus aisé pour la critique qui se respecte de faire de la littérature facile, sous une raison sociale, avec profils et dépens communs, que de l’admirer avec profits tout d’un côté et dépens de l’autre, chacun a repris sa position naturelle et son rôle de choix ; la critique a critiqué, et l’auteur a fabriqué. […] Ces réponses n’arrivant pas, soit modestie exagérée des auteurs, soit parce qu’ils ont adopté l’article de Jules Janin comme le dernier mot de la littérature que j’ai appelée facile, je vais reprendre ma thèse où je l’ai laissée, et dire aussi mon dernier mot, à moi, sur cette littérature ; après quoi, je me tairai, laissant le public juge de la querelle. […] Napoléon redevient un grand homme, et reprend sa place dans les histoires de France.
Fleury fut enchanté de la morale, mais trouva quelque chose à reprendre à la poésie. […] « Je pense, répondit Piron, que vous voudriez bien que je l’eusse faite. — Mais, reprit Voltaire, on n’a pas si sifflé. — Ah ! […] Voilà certainement des raisons, et je suis assez porté à croire qu’il y a moins à reprendre dans Mérope que dans ses sœurs ; ce qui prouve, non qu’elle est la plus belle, mais qu’elle est la moins laide. […] On peut reprendre comme boursoufflés, emphatiques et vides de sens, ceux que débite Mérope à la fin du quatrième acte : Ô vengeance ! […] Si Mélanide est à plaindre, le marquis, il faut en convenir, est plus comique qu’intéressant ; il est même odieux ; c’est de bien mauvaise grâce, et en faisant la grimace, qu’il se range à son devoir, et reprend sa triste et dolente Mélanide avec son grand fils à marier.
C’est ainsi qu’on leur fait un mérite, non seulement des qualités qu’ils n’ont pas eues, mais encore de ce que, partout ailleurs, on reprendrait comme un défaut. […] On lui fait un autre reproche, qu’on lui faisait déjà de son temps, un reproche plus grave et qui paraît, mieux fondé, que lui ont adressé Malesherbes et Réaumur, que Flourens a repris dans son Histoire des idées de Buffon, et qui, de ce livre médiocre, a passé dans la plupart des biographies de Buffon et de nos histoires de la littérature. […] Et, puisque c’était toujours ce que l’on demandait : une forme de drame ou de comédie qui ne fût pas plus aristocratique encore que la tragédie classique, mais au contraire plus semblable à la vie ; dont les héros, placés dans les mêmes conditions que nous, ne fussent pas agités de passions incommensurables, pour ainsi dire, avec les nôtres ; du moment que le romantisme ne nous la donnait pas, la tentative était à reprendre au point où l’avaient laissée les Diderot et les Sedaine. […] En même temps que le goût de l’observation et de la vérité reprenait ainsi possession de la scène où venaient de tomber les Burgraves, il s’emparait aussi du roman, pour en devenir bientôt le principal et au besoin l’unique mérite. […] Ils les aurait sans doute mieux vues, si comme je l’ai fait pour écrire ces quelques pages, au lieu de vouloir être original et neuf, il s’était contenté de reprendre, en les modifiant légèrement, quelques-unes des idées que M.
Quand, au contraire, la société s’apaise et se repose, l’imagination se reprend de goût pour les crimes. […] Rien à y reprendre ; seulement on se demande ce que la liberté et le progrès ont à faire là-dedans ; on ne voit pas même de quoi y sert l’intelligence. » Cette doctrine d’Hippocrate, de Platon, d’Aristote, d’Ératosthènes, de Varron, de Montesquieu, de Voltaire, de Rousseau, de Herder, a été reprise et continuée de nos jours avec beaucoup d’éclat. […] « Le père Gaillard prêchait le jour de la Toussaint (1688) ; M. de Louvois vint apprendre que Philisbourg était pris ; le roi fit signe, le père Gaillard se tut ; et, après avoir dit tout haut sa nouvelle, le roi se jeta à genoux pour remercier Dieu ; et puis le prédicateur reprit son discours, avec tant d’adresse que, mêlant sur la fin Philisbourg, Monseigneur, le bonheur du roi et les grâces de Dieu sur sa personne et sur tous ses desseins, il fit de tout cela une si bonne sauce que tout le monde pleurait. […] cette théorie de l’âme, opposée par l’empirisme de Galien et d’Aristote à l’idéalisme de Platon, il arrive que Bossuet, dans son spiritualisme à outrance, la reprend pour s’en faire une arme contre l’invasion de la physiologie. […] Le regret, l’espoir, la terreur, le recueillement, la consternation, l’enthousiasme, la foi, le doute, la gloire, le calme, tout cela et plus encore, la musique nous le donne et nous le reprend, au gré de son génie et selon toute la portée du nôtre.
Nous aurions voulu reprendre cette partie de son œuvre, la compléter et la consolider. […] Cette question devait nous amener plus tard à reprendre le problème de l’évolution de la vie en tenant compte du temps réel ; nous trouverions alors que l’« évolutionnisme » spencérien était à peu près complètement à refaire. […] Intuition signifie donc d’abord conscience, mais conscience immédiate, vision qui se distingue à peine de l’objet vu, connaissance qui est contact et même coïncidence. — C’est ensuite de la conscience élargie, pressant sur le bord d’un inconscient qui cède et qui résiste, qui se rend et qui se reprend : à travers des alternances rapides d’obscurité et de lumière, elle nous fait constater que l’inconscient est là ; contre la stricte logique elle affirme que le psychologique a beau être du conscient, il y a néanmoins un inconscient psychologique. — Ne va-t-elle pas plus loin ? […] Ou peut-être n’en aperçut-il bien aucune, se bornant à reprendre directement contact, de loin en loin, avec cette chose plus subtile encore qui est l’intuition elle-même ; mais alors force nous est bien, à nous interprètes, de rétablir l’image intermédiaire, sous peine d’avoir à parler de l’« intuition originelle » comme d’une pensée vague et de l’« esprit de la doctrine » comme d’une abstraction, alors que cet esprit est ce qu’il y a de plus concret et cette intuition ce qu’il y a de plus précis dans le système.
c’est un peu fort, dit Mme de Staël ; j’y étais, et je trouve qu’elle n’a pas bien joué du tout. » — « Mais, reprit M. de Chastellux, elle me semble s’être très bien tirée de telle et telle scène », et il essayait de les indiquer. […] — Ampère, chaque fois qu’il rencontrait de Vigny, ne pouvait s’empêcher, disait-il, de se rappeler les vers de Boileau dans la satire du dîner ridicule : Il est vrai que Quinault est un esprit profond, A repris certain fat qu’à sa mine discrète Et son maintien jaloux j’ai reconnu poète.
Le positivisme, appuyé sur toute l’expérience moderne, et allégé, depuis la mort de son fondateur, de ses fantaisies sociales et religieuses, a repris une nouvelle vie en se réduisant à marquer la liaison des groupes naturels et l’enchaînement des sciences établies. […] Depuis une génération ou deux, la religion s’est retirée de lui, et, dans des coins que nul ne remarque, elle se tisse silencieusement de nouveaux vêtements dans lesquels elle apparaîtra de nouveau pour nous ranimer, nous, nos fils, ou nos petits-fils1442. » — Une fois le christianisme réduit au sentiment de l’abnégation, les autres religions reprennent par contre-coup leur dignité et leur importance.
Les bandes mallarméennes désorganisées, les symbolistes discrédités se reprirent et se concertèrent. […] Puis, peu à peu, l’existence reprend son cours régulier, monotone et pacifique.
., et ainsi de suite jusqu’au haut du papier, et on trouvait toute la première ligne du rouleau ; 3°. ensuite on n’avait qu’à reprendre la seconde ligne d’en bas, puis la sixième, la dixième, la quatorzième, etc., ainsi de suite. […] Ainsi l’harmonie du discours oratoire consiste à n’employer que des mots d’un son agréable et doux ; à éviter le concours des syllabes rudes, celui des voyelles, sans affectation néanmoins (voyez l’article Élision) ; à ne pas mettre entre les membres des phrases trop d’inégalité, surtout à ne pas faire les derniers membres trop courts par rapport aux premiers ; à éviter également les périodes trop longues et les phrases trop courtes, ou, comme les appelle Cicéron, à demi closes, le style qui fait perdre haleine, et celui qui force à chaque instant de la reprendre et qui ressemble à une sorte de marqueterie ; à savoir entremêler les périodes soutenues et arrondies, avec d’autres qui le soient moins et qui servent comme de repos à l’oreille.