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1177. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre III. Suite des Époux. — Adam et Ève. »

Cependant Milton n’a pas voulu peindre son Ève parfaite ; il l’a représentée irrésistible par les charmes, mais un peu indiscrète et amante de paroles, afin qu’on prévît le malheur où ce défaut va l’entraîner.

1178. (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Mes pensées bizarres sur le dessin » pp. 11-18

Si les causes et les effets nous étaient évidents, nous n’aurions rien de mieux à faire que de représenter les êtres tels qu’ils sont.

1179. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Casanove » pp. 192-197

deux petits tableaux, dont l’un représente un maréchal, l’autre un cabaret. du même.

1180. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Henri Rochefort » pp. 269-279

… Il a longtemps représenté pour moi la plaisanterie anglaise dans son idéal le plus profond et le mieux réalisé, et voilà que le livre de Rochefort me le rappelle !

1181. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Pierre Dupont. Poésies et Chansons, — Études littéraires. »

Pierre Dupont, le poète, qu’un artiste, sympathique à son genre de génie, avait représenté dans l’exercice de ses fonctions de chansonnier.

1182. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XVII. De l’éloquence au temps de Dioclétien. Des orateurs des Gaules. Panégyriques en l’honneur de Maximien et de Constance Chlore. »

Ensuite on représente Rome désespérée d’avoir perdu un si grand prince ; Rome suppliante et à genoux, lui tendant les mains, lui adressant un discours pathétique et touchant, pour le conjurer de vouloir bien encore régner sur elle.

1183. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XVIII. Siècle de Constantin. Panégyrique de ce prince. »

Ce discours, singulier dans sa forme, est en même temps un panégyrique, un sermon, un catéchisme, une profession de foi, un discours de métaphysique et d’éloquence, un mélange de la philosophie de Pythagore, de celle de Platon et de la doctrine de nos livres sacrés : Constantin y est représenté partout comme vainqueur de l’idolâtrie.

1184. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Jean-Jacques Ampère »

Ampère, ce littérateur polygraphe et complexe, cet esprit trois fois distingué, dont la valeur individuelle est si intimement liée aux maîtres, aux amis, à toute la génération qu’il représente, et à l’ensemble du mouvement intellectuel de son époque, une telle Étude exige un premier coup d’œil et un aperçu qui embrasse rapidement le progrès antérieur et l’état de la littérature comparée en France au moment où il y intervint, car Ampère, à son moment, a peut-être été le critique et l’historien le plus curieux, le plus à l’affût et le mieux informé des littératures étrangères, le plus attentif à les interroger et à nous les présenter dans leurs vivants rapports avec la nôtre. […] Je repasse en revue mes souvenirs, je fais en idée le recensement de nos amis d’alors, et il me semble qu’aucun, en effet, n’était aussi qualifié qu’Ampère pour représenter avec avantage auprès de Goethe la génération intellectuelle dont il faisait partie. […] Duvergier de Hauranne, esprit pénétrant, exact, acéré, était plus fait pour représenter le Globe en Angleterre, à Abbotsford, auprès de Walter Scott, qu’à Weimar. […] Je fus au théâtre : on donnait la Marie Stuart de Schiller ; le génie du grand poète et le charme de la belle reine furent dignement représentés par Mme d’Heygendorf. […] Ses traductions sont faites avec des traductions latines ou allemandes : elles reproduisent les études telles qu’elles étaient entre 1815-1830 en Allemagne et dans le Nord. » Cette date représente en effet celle du voyage d’Ampère et de son érudition scandinave, à laquelle dès lors il mit le signet et qu’il ne poussa point plus avant.

1185. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre III. La critique et l’histoire. Macaulay. »

Il la fait comparaître, et lit l’acte d’accusation ; il présente ensuite le plaidoyer des défenseurs, qui essayent d’excuser ses légèretés et ses indécences ; enfin, il prend la parole à son tour, et prouve que les raisonnements exposés ne s’appliquent pas au cas en question, que les écrivains inculpés ont travaillé avec effet et préméditation à corrompre les mœurs, que non-seulement ils ont employé des mots inconvenants, mais qu’ils ont à dessein et de propos délibéré représenté des choses inconvenantes ; qu’ils ont pris soin partout d’effacer l’odieux du vice, de rendre la vertu ridicule, de ranger l’adultère parmi les belles façons et les exploits obligés d’un homme de goût, que cette intention est d’autant plus manifeste qu’elle était dans l’esprit du temps, et qu’ils flattaient un travers de leur siècle. […] Quand nous essayons de raconter la vie ou de figurer le caractère d’un homme, nous le considérons assez volontiers comme un simple objet de peinture ou de science : nous ne songeons qu’à exposer les divers sentiments de son cœur, la liaison de ses idées et la nécessité de ses actions ; nous ne le jugeons pas, nous ne voulons que le représenter aux yeux et le faire comprendre à la raison. […] Si l’on veut s’en convaincre, on peut comparer la médisance française telle que Molière l’a représentée dans le Misanthrope, et la médisance anglaise telle que Shéridan l’a représentée en imitant Molière et le Misanthrope. […] Le maître de Stairs, qui représentait Guillaume en Écosse, s’autorisant de ce que Mac-Ian n’avait pas prêté le serment de fidélité au jour marqué, voulut détruire le chef et son clan.

1186. (1887) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Troisième série pp. 1-326

Mais ceux qui croient faire merveille en se moquant agréablement de tout ce qu’il représente sont évidemment ceux qui le comprennent le moins. […] Ils ne se servent de la nature que comme d’un moyen de la défigurer elle-même, et leur objet est de la grandir ou de la diminuer, de l’embellir ou de l’enlaidir, de la surfaire ou de la rabaisser, mais non pas du tout de la représenter telle qu’elle est, ni même telle qu’ils la voient. […] En effet, d’une part, en les mettant en scène, on ne pouvait pas représenter sous des traits trop différents de ceux que tout le monde leur avait connus, des personnages historiques dont la mort était d’hier. […] Il a représenté dans Marianne deux hypocrites, l’un que l’on connaît : M. de Climal ; et l’autre que l’on connaît moins, parce qu’il paraît que l’on ne va pas souvent jusqu’au bout de Marianne : le baron de Sercour. […] Il s’agissait de quelques pages où Prévost avait représenté le grand-duc de Toscane comme « un homme bien vif sur l’article des femmes, encore qu’on ne lui attribuât point des qualités bien redoutables pour les maris ».

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