L’année dernière, le professeur Deulinger lui disait, à peu près en ces termes : « Les religions, ça peut être utile à vous autres latins, pour nous, c’est inutile, car ça n’apporte rien à la raison des Allemands. » Lundi 2 septembre Dîner à Munich, chez le comte Pfeffel.
Cette tristesse qui n’est que le sentiment douloureux du vide pousse les uns au suicide, les autres à la religion ; entre quelques rares éclats de gaieté on entend dans sa poésie je ne sais quels longs soupirs qui trahissent une salutaire souffrance sous ce masque de rieur.
Pour qui a visité l’Italie, cela n’est pas étonnant ; le Purgatoire est la grande popularité de la religion chrétienne chez ce peuple à grandes passions et à grands repentirs.
Aujourd’hui encore, sous les noms les plus divers, qu’elle s’appelle Religion, Esthétique ou Morale, elle est l’âme de nos civilisations.
une action pareille — arrache l’âme du corps des contrats, — et fait de la douce religion — une rapsodie de phrases. […] Such an act, that blurs the grace and blush of modesty ; Calls virtue, hypocrite ; takes off the rose From the fair forehead of an innocent love, And sets a blister there ; makes marriage vows As false as dicers’ oaths : O such a deed As from the body of contraction plucks The very soul ; and sweet religion makes A rhapsody of words : Heaven’s face doth glow ; Yea, this solidity and compound mass, With tristful visage, as against the doom, Is thought sick at the act.
Un protestant, qui demande la main d’une catholique, s’étonne de voir la bien-aimée ignorer à quelle religion il appartient : « Pourtant, s’écrie-t-il, j’en ai informé Mme de l’Espinet. » Et treize lignes plus loin, il dit de la même Mme de l’Espinet : « Elle le sait pourtant… A moins qu’elle n’ait confondu deux branches de ma famille. » Cette suite dans les idées et cette puissance d’attention grandit singulièrement ma confiance en les fameuses découvertes archéologiques du couple Dieulafoy. […] Écoutez ces nobles considérations à la Guizot sur tout ce qui manqua à ce pauvre Adolphe : « Pas de religion : et Dieu seul aurait pu être la vivante unité de son existence. […] « Enfin, cette merveille est un trait de lumière, une œuvre de découvertes et de maximes qui laissera l’auteur chef de religion.
Développée sous une religion anthropomorphe où la beauté divinisée s’éternisait dans le marbre et montait sur les autels, elle a atteint une perfection qui ne saurait être dépassée. […] Il est toujours au fond du cœur de la religion des Olympiens, et ne peut lire sans un profond attendrissement les Dieux en exil d’Henri Heine. […] Nous demandons pardon de philosopher ainsi et d’enfiler les aphorismes comme Sancho Pança enfilait les proverbes devant un carton à moitié vide de son contenu : une multitude de petits carrés de papier où sous formules abréviatives ; en caractères microscopiques entremêlées de signes et de chiffres aussi difficiles à lire que les notes secrètes d’un Raymond Lulle, d’un Faust ou d’un Herr Trippa, sont résumées, concentrées, quintessenciées comme quelques gouttes d’élixir, toutes les doctrines de la terre : théogonies, mythologies, religions, systèmes, interprétations, gloses, utopies, papillonnent et tourbillonnent confusément, présentant quelquefois un signe hermétique ou cabalistique, car Gérard ne dédaignait pas une visite à Nicolas Flamel et un bout de conversation avec la femme blanche et le serviteur rouge, et si l’on tirait à soi l’un de ces papiers, les quelques lignes qu’il renferme vous occuperaient, comme le cryptogame du Scarabée d’Edgar Poe, et vous demanderaient une effroyable intensité d’attention ; il faut donc choisir dans le tas cette simple lettre relativement moins jaune, moins rance, moins roussie aux réactifs de l’Enfer, et ne contenant en réalité que le sens visible. […] Lorsqu’il sortit de l’école, — c’était le temps de la grande insurrection romantique : Eugène Devéria, qui, depuis, s’est retiré de la lice et se console dans la religion d’un chagrin inconnu, arrivait jeune et superbe avec sa Naissance de Henri IV et se posait comme un Paul Véronèse français ; Ary Scheffer, alors coloriste, précipitait les femmes du Souli du haut de leur rocher ; Louis Boulanger attachait Mazeppa au dos du cheval indompté ; E.
Bonet-Maury sur la tentative des curés, des pasteurs, des rabbins, des muftis et des bonzes qui exposèrent leurs religions à la World’s Fair de Chicago. […] C’est surtout en Finlande, en Scandinavie, et dans les Temperance Unions, comme aussi dans les Pioneer Clubs de l’Amérique et de la Grande-Bretagne, que cette religion nouvelle a trouvé ses plus zélés défenseurs. […] L’orthodoxie se réjouit lorsque le tsar Vladimir, ayant fait une enquête pour savoir quelle était la meilleure des religions, se décida pour celle des Grecs.
Il parle quelque part de la critique sérieuse et forte, qui n’est pas « la chicane de la république des lettres », mais une grande science et presque infinie, qui doit connaître « les vieilles cérémonies de la religion, les coutumes de la politique, la jurisprudence, la politique, la morale, la philosophie et les restes illustres des peuples ». — Ce qui est piquant, c’est qu’il a parfaitement raison. […] Et, en effet, de même qu’on a dit de Voltaire : « conservateur en tout, sauf en religion », de même il faudrait dire de l’Encyclopédie : « révolutionnaire en tout, sauf en littérature, comme le siècle dont elle est l’expression, l’image, le représentant, et aussi le guide ». […] C’est Louis XIV et Mme de Maintenon, à un certain égard : « Les lettres que nous avons d’elle, nous dit Voltaire, sont un monument bien plus précieux qu’on ne pense : elles découvrent ce mélange de religion et de galanterie, de dignité et de faiblesse qui se trouve si souvent dans le cœur humain et qui était dans celui de Louis XIV. » Vous me direz que Mme de Maintenon avait trois ou quatre ans de plus que Louis XIV ; et que Blanche Duquênoy a quinze ans de moins que des Arcis. […] Tout ce qu’on a voulu d’elle, elle n’a jamais hésité à le faire ; elle va à confesse ; elle communie ; elle joue la religion et ses ministres.
Les disputes de religion s’éleverent ensuite : elles désolerent l’Etat ; mais elles forcerent bien des Docteurs ignorans à s’instruire. […] La Religion, l’Astronomie, la Physique, l’Agriculture, la Poésie, la Peinture, & jusqu’à la Déclamation, nous en offrent des exemples & des modeles. […] Le Poëme de la Religion est un de ces monumens où le génie se trouve d’accord avec le zele. […] Le Poëme de la Religion est un des monumens les plus utiles qu’on ait érigés à sa gloire. […] Le Poëme de la Grace, du même auteur, est en général fort inférieur à celui de la Religion.