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248. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « X. Doudan »

… Littérairement, — et la littérature fut la préoccupation majeure de sa vie, l’air ambiant dans lequel trempait sa pensée, — littérairement, quelle a été la portée et la sûreté de son regard ? […] Il y a grippé tout ce qui borne son regard, tout ce qui émousse son acier ; car il a beau ne pas avoir d’r dans son nom, ce doux Doudan, il a de l’acier dans son velours.

249. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Sophie Arnould »

Le regard qu’ils jettent sur cette étincelante et étrange personnalité qui fut Sophie Arnould n’est ni assez froid, ni assez profond. C’est le regard d’un enthousiasme enivré qui n’a pas vu le peu de valeur de ces lettres vantées par eux outre mesure, et qui leur a fait intituler leur livre : Sophie Arnould d’après sa correspondance.

250. (1884) La légende du Parnasse contemporain

L’épouse au regard tendre et sérieux. […] Il n’est pas défendu d’employer la dix-huitième année à regarder sourire des lèvres et bleuir des regards. […] On est un regard, mais on est une intelligence ; après avoir vu, on pense ! […] De quel regard terrible ! […] Versent leurs rayons d’or pareils à des regards.

251. (1894) La bataille littéraire. Sixième série (1891-1892) pp. 1-368

Et cela m’humiliait ; son regard paternel m’oppressait le cœur. […] Fût-ce cet hommage inattendu, ou le bon regard du cuirassier, qui me plaignait en hochant la tête ? […] Et tous ont des paupières qui se lèvent et s’abaissent, des yeux en amande, des yeux qui regardent et des regards qui pensent, des regards d’êtres humains très tristes en exil. […] On lui jette de tous côtés des regards haineux et sournois, mais il est le plus fort, et l’on se tait. […] Le Seigneur suspendu dans l’éther au milieu du cortège céleste, le regard fixé sur le regard de l’homme, le touche du doigt et lui dit : « Lève-toi ! 

252. (1878) Nos gens de lettres : leur caractère et leurs œuvres pp. -316

« Chaque objet vient saillir au premier plan et tirer le regard. » (Sainte-Beuve.) […] Célimène abandonne indolemment sa main entre les vôtres, en vous enveloppant d’un regard amoureux. […] Et sous ce regard, qui pardonne d’avance et même vous autorise, vous tombez à genoux. « Impertinent ! […] Mais cette pression de main, mais ce regard ? […] Un regard de Ryno, un baiser, un mot d’amour, et le rayon jaillit de cette obscurité, la beauté de cette laideur.

253. (1912) Pages de critique et de doctrine. Vol I, « I. Notes de rhétorique contemporaine », « II. Notes de critique psychologique »

Le huitième chapitre d’Étienne Mayran peut être mis en regard. […] Il n’est pas un miroir impassible, il est un regard qui s’émeut, et l’expression même de ce regard fait partie intégrante de son témoignage. […] Le regard n’est-il pas la voie naturelle pour sortir de nous-mêmes ? […] Mais il en a d’abord vu les effets, et avec quelle vigueur de regard ! […] Des scènes se dressaient devant leur imagination, avec des gestes, des voix, des regards.

254. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Raynaud, Ernest (1864-1936) »

Louis Tiercelin Elle est située en un plaisant domaine, cette Tour d’ivoire, et le maître qui s’y enferme l’a remplie de tout ce qui peut caresser son regard et charmer sa pensée.

255. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » p. 478

Sous ces climats glacés où le flambeau du Monde Espand avec regret sa lumiere féconde, Dans une Isle secrete est un vallon affreux, Qui n’eut jamais du Ciel un regard amoureux.

256. (1926) La poésie de Stéphane Mallarmé. Étude littéraire

Il le regardait, à ses mardis, s’arrêter sous ses regards en un bassin curieux, lui révéler sa profondeur, le sens de son courant. […] Au regard d’un idéaliste de race, tout ce que l’argent permet, tout ce à quoi l’argent suffit, garde une tare. […] ne valent pas ce regard qui sort de sa chair heureuse ». […] Son Occident réel et vivant ce sont les désirs de la main, les désirs pour la déployer toute, flottant déjà dans les regards. […] Elles sont prises de l’intérieur, elles ont, comme une toile de Carrière, leur centre dans un regard, dans une méditation.

257. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Discours sur l’histoire de la révolution d’Angleterre, par M. Guizot (1850) » pp. 311-331

Dès le premier jour, il marqua haut sa place du regard, et il s’y prépara avec énergie. […] Pourtant cette flamme éclatait plutôt encore dans son regard, dans son geste, dans son action. […] Pour moi, je crois que, du moment qu’elle y regarde, il lui suffit d’un seul regard et d’une seule mesure pour tous.

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