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654. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Louise Labbé, et Clémence de Bourges. » pp. 157-164

Mêmes goûts, mêmes rapports de caractère & d’humeur.

655. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 1, de la necessité d’être occupé pour fuir l’ennui, et de l’attrait que les mouvemens des passions ont pour les hommes » pp. 6-11

Ou l’imagination trop allumée ne présente plus distinctement aucun objet, et une infinité d’idées sans liaison et sans rapport s’y succedent tumultueusement l’une à l’autre ; ou l’esprit las d’être tendu se relâche ; et une rêverie morne et languissante, durant laquelle il ne joüit précisement d’aucun objet, est l’unique fruit des efforts qu’il a faits pour s’occuper lui-même.

656. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 17, s’il est à propos de mettre de l’amour dans les tragedies » pp. 124-131

Ainsi il n’y a que certaines passions qui aïent un rapport particulier avec nous, et dont la peinture ait des droits privilegiez sur notre attention.

657. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 36, de la rime » pp. 340-346

La beauté de la rime n’est qu’une beauté de rapport qui consiste en une conformité de désinance entre le dernier mot d’un vers et le dernier mot du vers reciproque.

658. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 27, qu’on doit plus d’égard aux jugemens des peintres qu’à ceux des poëtes. De l’art de reconnoître la main des peintres » pp. 382-388

Tous les jours ils sont partagez dans leur rapport.

659. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome III pp. 5-336

Elle se fonde sur les époques assez reculées pour que les traditions romanesques se mêlent aux rapports historiques, et que le vrai s’y confonde avec le fabuleux. […] Je me persuade qu’il n’en parle que sous le rapport du système fictif qui les caractérise. […] Ce qu’elle blâme sous un rapport, elle a lieu de le louer sous un autre. […] Ici l’action soutient le parallèle avec la grandeur de celle dont elle fut sous quelque rapport imitée. […] Sous ce rapport il sert d’ornement à toutes les espèces d’épopée.

660. (1905) Pour qu’on lise Platon pp. 1-398

Il n’est pas moins affirmatif et il n’est pas moins audacieux sur les rapports entre les hommes et les dieux. […] Il a pour première démarche à faire, non seulement de ne pas confondre le plaisir avec le bien, mais de se dire et de croire qu’il n’y a entre le plaisir et le bien aucun rapport. […] On pourrait faire ainsi et on doit faire toute une classification des arts selon leurs rapports avec la morale ou selon qu’ils n’en ont pas. […] Cette brillante théorie de Platon sur les rapports de l’art avec la morale a de la beauté, comme il n’est pas besoin de le démontrer ; elle a même du vrai et beaucoup de vrai. […] Il reste, cependant, de toute cette théorie de Platon sur les rapports de l’art avec la morale, quelque chose assurément, et quelque chose qui me semble très considérable.

661. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre deuxième. La connaissance des corps — Chapitre II. La perception extérieure et l’éducation des sens » pp. 123-196

Ils n’en fournissent qu’indirectement, par l’éveil d’une activité de notre âme, au moyen de laquelle nous nous représentons nos sensations comme comprises dans un ensemble et douées de rapports mutuels. » Il y a là une œuvre ultérieure et surajoutée, l’adjonction d’une série d’images musculaires qui, par sa durée, mesure la distance, l’adjonction d’un groupe d’images tactiles et musculaires qui marquent la consistance, la figure, la grandeur de l’organe auquel la sensation est rapportée, l’adjonction d’un groupe d’images visuelles qui notent cet organe parmi les autres organes et les autres objets notés de la même façon. […] Nous suivons le même procédé dans toutes nos appréciations des quantités, et les opérations spontanées de notre œil ne font que devancer les opérations artificielles de nos instruments. — Aux premiers pas de notre observation, comme au terme de notre science, nous constatons entre deux quantités un rapport constant, tout à l’heure entre nos enjambées plus ou moins nombreuses et les écartements plus ou moins grands de notre compas, maintenant entre les sensations musculaires plus ou moins longues et répétées de nos membres et les sensations musculaires que nous donnent la convergence plus ou moins grande de nos yeux, l’aplatissement plus ou moins grand de notre cristallin, la contraction plus ou moins grande de tel ou tel muscle moteur de l’œil, le mouvement plus ou moins grand en tel sens de notre corps et de notre tête. […] Lorsque je contemple les divers plans d’un grand paysage, il n’y a qu’elles dans mon esprit, comme, lorsque je lis un chapitre d’économie politique ou de morale, il n’y a que des mots dans mon esprit ; et cependant, dans le premier cas, je crois apercevoir directement des grandeurs et des distances, comme, dans le second cas, je crois apercevoir directement des qualités pures et des rapports généraux. — Pour employer les expressions de M.  […] Partant, l’étendue et la continuité des corps ne sont que des illusions ; et, de fait, les physiciens arrivent à concevoir les atomes, s’ils existent, comme séparés par des intervalles énormes, en sorte que, dans une surface qui nous paraît continue, le vide l’emporte de beaucoup sur le plein ; plus profondément encore, ils définissent le corps comme un système de points mathématiques par rapport auxquels les effets croissent ou décroissent selon la distance. — En tout cas, rien ne prouve que les corps soient véritablement étendus et continus ; à cet égard, notre assertion est entièrement gratuite. […] Ce que je puis poser à bon droit et avec vérité, quand je touche cette bille d’ivoire, c’est un groupe de rapports entre telles conditions et telles sensations ; en vertu de ces rapports, tout être sentant qui, en un moment quelconque du temps, se mettra dans les conditions où je suis, aura la sensation que j’ai et les autres sensations que j’imagine.

662. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Saint-Arnaud. Ses lettres publiées par sa famille, et autres lettres inédites » pp. 412-452

… y avoir échappé et venir mourir du choléra… mourir sans la croix, sans avoir lu son nom sur le rapport de l’armée » ; ce sont là ses premiers sentiments. […] Cependant, dans le rapport, on ne dit que les belles choses ; les autres sont rejetées dans l’ombre et comme non avenues : « En arrivant, j’ai dû faire mon rapport et des états de proposition pour mes officiers, récompenser mes zouaves et leur adresser des compliments dans un bel ordre du jour, nommer quelques sergents, quelques caporaux, quelques soldats de première classe. […] Installé à Blidah d’où il fait une grande expédition et de belles razzias, en rapport continuel et de confiance avec le gouverneur, appelé, consulté par lui à Alger, l’aidant dans ses correspondances, il participe aussi aux ennuis du chef, qui est souvent contrarié par le ministère dans ses mesures, et qui se sent menacé de loin dans sa position par des influences princières : les expéditions mêmes, que cet homme d’énergie ne cesse d’entreprendre pour mettre la dernière main à la conquête, ne redonnent de l’entrain qu’à de certains jours : « C’est une belle chose que la guerre, cher frère, mais seulement quand on se bat et quand il fait beau. » Cependant la nomination de lieutenant-colonel arrive pour Saint-Arnaud (avril 1842) ; à chaque pas qui le porte d’un degré de plus vers le haut de l’échelle, il y a un moment d’ivresse : « C’est une belle chose qu’une promotion à un beau grade, surtout quand elle est méritée.

663. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. BALLANCHE. » pp. 1-51

Ce rapport qui existe entre les sentiments de M. […] » Arrivés à l’ermitage même, les deux voyageurs virent les murs d’un petit corridor tout couverts de passages qui avaient rapport à la puissance ou à la bonté de Dieu. […] Ce n’est pas à l’aide d’un lien logique évident, que l’on peut serrer de près l’auteur en ses chapitres et discours ; il procède d’habitude par des analogies cachées dont quelquefois le rapport échappe et qui ont l’air de digressions ; il avance par cercles et circuits. […] Le poëte ne s’est inquiété que d’évoquer l’esprit général de ces temps, de le faire circuler abondamment çà et là ; quant aux détails, il n’a pas cherché à les mettre en rapport exact avec les débris qui se sont conservés.

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