Jupiter, comme je l’ai déja dit, après avoir bien grondé sa femme qui n’entend point raison, et qui voudroit manger tout cru Priam et toute sa race, fait un marché avec elle pour avoir la paix. […] quelle honte pour nous parmi les races futures, qu’une armée de grecs, une armée si nombreuse et si belliqueuse, ait fait si long-temps inutilement la guerre, contre des ennemis si inégaux en nombre, et qu’après tant d’années, la fin paroisse aussi éloignée que le prémier jour.
Delahaye a l’air de s’imaginer que les enfants, seuls, ont besoin de comprendre l’histoire, et, dans son excessive politesse pour ces grands, ces vieux enfants qui sont les hommes d’aujourd’hui, il feint de ne pas avoir écrit pour eux, — comme superflues, — ses explications si lumineuses de la fusion des races, de l’implantation géniale du christianisme, du rôle providentiel, — accepté ou non, — du rude Clovis, de l’action gigantesque de Charlemagne ; de l’avènement et de l’écroulement des dynasties, de la lente et laborieuse fortune capétienne ; il n’adresse qu’aux collégiens sa belle comparaison, si concluante, de la corruption antique avec la saine rigueur du moyen âge ; c’est pour eux qu’il démolit, — avec quels biceps et quelle tranquillité ! […] Les enfants dans tout ce qui concerne la reproduction graphique des objets, ont une manière devoir qui leur est propre, exactement comme les races sauvages.
Le gouvernement des François fut d’abord celui de tous les peuples du nord : tout se régloit dans des assemblées générales de la nation : les rois étoient les chefs de ces assemblées ; & ce fut presque la seule administration des François dans les deux premieres races, jusqu’à Charles le Simple. Lorsque la monarchie fut démembrée dans la décadence de la race Carlovingienne ; lorsque le royaume d’Arles s’éleva, & que les provinces furent occupées par des vassaux peu dépendans de la couronne, le nom de François fut plus restreint ; & sous Hugues-Capet, Robert, Henri, & Philippe, on n’appella François que les peuples en-deçà de la Loire.
Cette race d’ogres, dépeuplant deux ou trois royaumes, pour leur propre gloutonnerie, insatiables avaleurs d’hommes et d’animaux qu’ils dévorent, revêtus de centaines d’arpents de soie, de velours, de brocards et d’aiguillettes, que signifie-t-elle ? […] Il n’y en a plus ; on ne voit plus en notre temps de ces maris dupés : en vain je regarde de tous côtés dans le monde, en vain je les cherche… Ce qui reste de leur espèce, vraiment devenue si rare, fait qu’il en est d’elle comme de ces races perdues qui vivaient dans les âges reculés, et dont les naturalistes retrouvent en témoignages quelques débris échappés au temps qui les a détruites. […] Alceste est vertueux, loyal en ses engagements, fidèle en ses amitiés, sensible en ses amours, sincère dans le commerce du monde ; mais la plupart des hommes ont abusé de ses qualités pour lui nuire, il les a vus tromper les autres, et le spectacle de la corruption générale, dont il ne sent pas son cœur atteint, lui persuade que le temps présent est plus vicieux que le siècle passé, que la race humaine est gâtée à jamais, qu’on ne saurait plus vivre avec elle sans se souiller soi-même.
Les choses sociales qui le combattent, c’est le conflit des nationalités et la lutte des races. L’individu sent un peu qu’il n’a pas le droit d’être un individu quand sa tribu est en danger et quand sa race est menacée de périr. […] » Dans chacun de ces camps, des types observés de très près, presque tous très honnêtes et très naïfs, et c’est le signe caractéristique de ce récit ; mais très divers pourtant, selon les âges, les croisements de races, les aventures qui ont modifié les complexions, ou simplement le degré de culture et d’intelligence. […] il a aimé son pays, ce prétendu cosmopolite, qui pouvait l’être de par sa race, qui semble l’être parfois par ses idées… Seulement même quand on n’est point patriote, on est toujours amoureux de son pays si l’on a une vive sensibilité, parce que, dans ce cas, les ineffaçables impressions sont les impressions d’enfance, et elles restent toujours inséparables du pays où on les a reçues, invinciblement associées à la terre et au ciel sur laquelle et sous lequel elles se sont enfoncées dans notre chair.
Mercredi 10 juin Visite de Poictevin, la cervelle cette fois hantée par les Acadiens, les Touraniens, la race à la fois blanche et cuivrée qui aurait précédé les Ariens et les Sémites, et dont les Bretons seraient une filiation directe.
Ganderax, qui y figurait avec un bonnet d’âne et une blouse, ayant dans le dos le mot : Paresseux, me disait : « C’est singulier, la différence des races septentrionales et méridionales : moi, un septentrional, quand j’entre dans un bal, où il y a des masques, je suis pris d’une tristesse, d’une tristesse… tandis que ma femme, qui est une Italienne, toute seule dans sa chambre, mais un costume sur le dos, se mettrait à danser.
Et qui donne à regret à cette race humaine Un peu de pain pour tant de labeur et de peine ; Des cités durs, éclos sur ces sillons ingrats ; la charité, la paix, la foi, sœurs vénérables L’orgueil chez les puissants et chez les misérables : La haine au cœur de tous Frappant sur les meilleurs des coups mystérieux Sur tous les hauts sommets, les brumes répandues, Deux vierges, la justice et la pudeur, vendues ; Toutes les passions engendrant tous les maux ; Là le désert torride, ici les froids polaires Des océans émus de subites colères Pleins de mâts frissonnants qui sombrent dans la nuit ; Des continents couverts de fumée et de bruit.
Où se cache Actéon, race d’Autonoé ? […] C’était un Espagnol d’Amérique, de cette race charmante qui fit refleurir là-bas les grâces sévères des Castilles.
Il y a deux races d’hommes, celle qui mange et celle qui ne mange pas.