Le sauvage Moncacht-Apé répondra au chef d’une nation étrangère qui lui demande : qui es-tu ? […] C’est que Le Quénoy répondit à un amateur éclairé qui le regardait travailler, et qui craignait qu’il ne gâtât son ouvrage pour le vouloir plus parfait : vous avez raison, vous qui ne voyez que la copie ; mais j’ai aussi raison, moi qui poursuis l’original qui est dans ma tête… ce qui est tout voisin de ce qu’on raconte de Phidias qui projettant un Jupiter, ne contemplait aucun objet naturel qui l’aurait placé au-dessous de son sujet ; il avait dans l’imagination quelque chose d’ultérieur à nature. […] " son maître peut lui répondre : sot, tu admires une sottise et cependant tu manques à ton devoir. […] C’est bien dommage que les petites figures ne répondent pas à la perfection du reste ; ces moines blancs et noirs, cette dévote sont des magots raides comme ceux qu’on étale à la foire st-Ovide ; c’est ce suisse surtout qu’il faut voir avec sa hallebarde ; c’est précisément comme ceux qu’on me donnait au jour de l’an quand j’étais petit.
— « C’est, lui répondit-on, une école où l’on entre par examen. » Et il se mit dès l’instant à vouloir se préparer à cet examen et à travailler en conséquence, s’éclairant des conseils d’un M. […] » — « Mais, dis-je, il est effectivement assez difficile d’ôter à Cavendish une gloire que, depuis plus de cinquante ans, les savants de tous les pays s’accordent à lui reconnaître. » — « Allons, répondit-il, je vois que vous êtes un aristocrate, et que Cavendish le lord aura raison devant vous contre Watt le mécanicien. » — « Ne serait-ce point, ajoutai-je à mon tour en riant, que, devant un démocrate comme vous, le grand seigneur doit nécessairement céder à l’enfant du peuple ?
Ce pourrait bien être de lui et de son exemple que Mme de Grammont était préoccupée en 1686, et Fénelon lui répondait : Ce qui me fâche le plus dans ces affaires malheureuses, c’est que le monde, qui n’est que trop accoutumé à juger mal des gens de bien, conclut qu’il n’y en a point sur la terre. […] Après s’être écouté, on se répond, et, dans ce dialogue d’un subtil amour-propre, on fait taire Dieu.
Voltaire de son côté, qui recevait le premier volume de l’Histoire de l’astronomie, de Bailly, s’empressait de lui répondre gaiement : J’ai bien des grâces à vous rendre, monsieur ; car ayant reçu le même jour un gros livre de médecine et le vôtre, lorsque j’étais encore malade, je n’ai point ouvert le premier ; j’ai déjà lu le second presque tout entier, et je me porte mieux. […] Bailly entrait dans la plaisanterie et répondait avec bonne grâce : Permettez-moi de vous observer que le Tartare n’a rien de commun avec le feu central.
Par malheur, l’intérêt dans Le Jeune d’Olban ne répond pas à la théorie. […] — « Oui, monsieur, répondit Voltaire, oui, je les ai lus et ils me le payeront !
» ce n’est certes point Malherbe qui répondra Oui ; ni vous non plus, ô grand Corneille ! […] Chapelain, ainsi pressé par Balzac, lui répond un peu longuement, mais très judicieusement, et cette lettre inédite, publiée ici pour la première fois, ne saurait désormais se séparer de la question même qui lui était faite et dont on se souvient encore : Vous me demandiez, lui écrit-il le 27 mai 16408, par l’une de vos précédentes, si l’épithète de grand, que j’avais donnée à Ronsard, était sérieux9 ou ironique, et vouliez mon sentiment exprès là-dessus.
Taine peut répondre que, quand on déclare la guerre à une école puissante, on la fait comme on l’entend, et que, quel que soit le tour de sa forme, il n’a rien sacrifié du fond des questions. […] » Je n’ai pu répondre.
Il essaye, pour y répondre, d’hypothèses diverses : l’arrangement fortuit, la nécessité du mouvement de la matière, l’infinité de combinaisons possibles dont une a réussi… Il hésitait, il commençait à se troubler : placé entre des explications incomplètes et des objections sans réplique, il allait, s’il n’y prenait garde, trop accorder à la raison, au raisonnement ; il sentait poindre l’orgueil en même temps que s’accroître les obscurités, quand tout à coup… mais laissons-le parler lui-même sa plus belle langue : Quand tout à coup un rayon de lumière vint frapper son esprit et lui dévoiler ces sublimes vérités qu’il n’appartient pas à l’homme de connaître par lui-même et que la raison humaine sert à confirmer sans servir à les découvrir. […] Il y avait loin encore de l’âme tendre, jalouse, exigeante, susceptible, dévorée d’un immense besoin de retour, de celui qui disait : « J’étais fait pour être le meilleur ami qui fût jamais, mais celui qui devait me répondre est encore à venir », il y avait loin de cette âme seulement refoulée et douloureuse à celle qui devait tourner toute chose en poison, à ce Jean-Jacques, par exemple, qui, en apprenant la mort de Louis XV, s’écriait : « Ah !
» Le Faune répondit sans s’émouvoir : « Hé ! […] » La Fauvette lui répondit : « Qu’il égale Orphée par les charmes de sa voix, et Hercule par ses hauts faits !
Le prix extrême que j’attache à votre suffrage vous prouvera mieux que toutes les phrases ce que je pense de vous, etc. » Mais apparemment, le spirituel écrivain qu’on caressait de la sorte et qu’on espérait amadouer, ne répondit pas à l’appel ou n’y répondit que par quelques coups de plume sincères : inde iræ.