Il faudrait nous plaindre si, voulant tout soumettre aux règles de la raison, nous condamnions avec rigueur ces croyances qui aident au peuple à supporter les chagrins de la vie, et qui lui enseignent une morale que les meilleures lois ne lui apprendront jamais.
N’est-il pas manifeste, sur cet exemple-là, qu’il n’existe plus aucune règle appréciable de ses choix ? […] Par goût réfléchi de la règle, ils s’imposaient cette discipline. […] Flaubert l’écrivain, il manque à la fois d’expérience et de bonnes règles. […] Ici les actions perdent leur valeur accoutumée ; la règle qui les mesure, ce n’est point la moralité, c’est le plaisir. […] Je ne dis pas non, et je n’établis point de règle pour le sanscrit, le zend et le patagon.
En règle avec le style, avec les lois de l’action dramatique (plastique, mouvement, progression) il fait encore appel au costumier, au décorateur, à l’électricien, au machiniste, au metteur en scène, s’il ne l’est lui-même, et, avant tout, aux interprètes. […] La mesure dans laquelle les règles dites d’Aristote ont pu contribuer à cette épuration demeure sujette à discussion selon moi. […] On sait ce que ces règles étroites et solides, tout en prêtant une ossature au drame, risquaient d’engendrer d’artificiel, de conventionnel et de mécanique chez les successeurs immédiats et lointains des maîtres français. […] Certes ; mais en rompant avec la poésie qui est la règle d’or du théâtre depuis les Grecs : je préciserai plus loin ce que j’entends par la poésie au théâtre. […] « Sire le mot » est remis à sa place, toute accessoire ; ce n’est plus lui qui dessine le drame, qui le règle, qui le construit.
Sans prétendre, comme l’ont cru les saint-simoniens, que la philosophie puisse devenir une religion publique et organisée, est-il possible qu’elle ne passe point chez les philosophes sérieux à l’état de croyance et de règle ? […] Taine, qui a essayé de réhabiliter l’école empirique et sensualiste (ce qui, dans une certaine mesure, pouvait avoir quelque utilité), devrait bien se souvenir de la règle fondamentale de cette école ; ne pas réaliser d’abstractions. […] Ici nous n’avons plus affaire qu’à un type, à un idéal, dont notre pensée sans doute a besoin comme d’une règle, mais dont nous ne devons pas affirmer la réalité. […] On peut donc faire la science d’un objet qui n’existe pas, et cette science, loin d’être inférieure aux autres, leur sert au contraire de règle et de loi. […] Cette règle est l’âme de la philosophie.
D’autre part, la jeunesse de l’art de Walther, qui gagnera le peuple et Eva, s’y manifeste encore avant d’être soumise aux règles : « Die alte Zeit dünkt mich erneut », dit Pogner. […] Motif 67 (p. 26, 38, 57, 70, 82, 83, 263). — Se montre quand Walther se résout à soumettre sa liberté poétique aux règles magistrales. […] Motif 69 (p. 261). — Sachs explique à Walther que les règles peuvent développer l’art.
Nous ne croyons pas avoir trop manqué aux règles de la proportion, en traversant les guerres médiques pour arriver aux Perses d’Eschyle. […] Cette règle dramatique sortant de la raison politique, était inviolable ; Eschyle tourna l’obstacle par un mouvement inspiré. […] » Ce n’est pas tout, Xerxès règle leur pantomime : il prescrit les gestes, et il scande les convulsions, il commande les échevellements et les meurtrissures.
Appliquant cette règle fondamentale au cas actuel, c’est donc d’après la dépendance mutuelle qui a lieu effectivement entre les diverses sciences positives, que nous devons procéder à leur classification ; et cette dépendance, pour être réelle, ne peut résulter que de celle des phénomènes correspondants. […] (2) Ayant ainsi indiqué la règle fondamentale qui doit présider à la classification des sciences, je puis passer immédiatement à la construction de l’échelle encyclopédique d’après laquelle le plan de ce cours doit être déterminé, et que chacun pourra aisément apprécier à l’aide des considérations précédentes. […] (3) Passons maintenant à la détermination de la sous-division principale dont est susceptible, d’après la même règle, chacune de ces deux grandes moitiés de la philosophie naturelle.
Les règles de la conscience sont primitives, mais la parole est primitive aussi. Ainsi les règles de la conscience et les lois générales de la société existent en même temps. […] Enfin encore, a-t-on assez réfléchi à cette force qui est dans les langues et qui fait la certitude de la science étymologique, certitude qui est toute de tact, où l’erreur n’est à craindre que lorsqu’on se laisse entraîner par l’esprit de système, où elle ne sera plus même possible si l’on parvient à déterminer la filiation des langues, parce que alors on ne courra plus le risque d’appliquer les mêmes raisons et les mêmes règles à des familles différentes de langues ?
Elle réforma la règle des anciennes communautés religieuses et elle en créa de nouvelles. […] Les Capucins reprirent la vieille règle de Saint-François : la prière de nuit et le silence. […] Il avait négocié et obtenu du cardinal Ganganelli un billet adressé à Charles III, dans lequel il est déclaré : « que le droit de pouvoir éteindre la Compagnie de Jésus, en observant les règles canoniques, appartient au Souverain Pontife, et qu’il est à souhaiter que le futur pape fasse tous ses efforts pour accomplir ce vœu des couronnes ».
Au commencement du règne de Charles IX (1560), lors de la tenue des États à Pontoise, puis à Saint-Germain, Mézeray fait un tableau des plus animés et des mieux définis de l’air de la Cour à ce moment et des dispositions diverses qui partageaient les esprits par tout le royaume : Or, comme l’exemple du prince transforme toute la Cour, et que le reste de l’État se règle sur elle, la reine mère penchant du côté des huguenots pour récompense de la faveur qu’elle avait reçue de l’Amiral, le calvinisme était la religion à la mode, et il semblait que celle de l’Église romaine eût une vieille robe qui ne fût plus en usage que pour les bonnes gens. […] L’Histoire du père Daniel, qui parut cinquante ans après, est bien autrement approfondie et savante : celle de Mézeray, pour les derniers règnes, mérite de rester comme une représentation et une reproduction naturelle de la France et de la langue du xvie siècle, avant que le régime de Louis XIV et les règles de l’Académie y aient mis fin et que tout ait passé sous le niveau.