Me croirais-je pur, je prierais seulement Dieu d’avoir pitié de moi. […] Tout ce que j’y ai trouvé est pur, élevé, moral, beau et touchant. […] Il faut un christianisme pur. […] Dieu, l’infini, et l’air pur qui vient de là est la vie. […] Plus pour moi de bonheur pur.
. — Impuissance du pur formalisme dans l’art. — Flaubert. — Le fond vivant doit toujours transparaître sous la forme. […] Ni dans l’art ni dans la vie réelle la beauté n’est une pure question de sensation et de forme. […] L’art pour l’art, la contemplation de la pure forme des choses finit toujours par aboutir au sentiment d’une monotone Maya, d’un spectacle sans fin et sans but, d’où on ne retire rien. […] Tout ce qui est pure combinaison artificielle, pur mécanisme, est une négation de la vie, de la spontanéité, de la sincérité même. […] Ce qui distingue précisément le sentiment de la pure idée, qui n’est pas l’objet de l’art, c’est que, dans le sentiment, il y a toujours une part très grande d’individualité.
Mais la plupart des esprits ne procèdent pas ainsi : ils alignent les sons successifs dans un espace idéal, et s’imaginent compter alors les sons dans la pure durée. […] Si on les compte, c’est que les intervalles demeurent entre les sons qui passent : comment ces intervalles demeureraient-ils, s’ils étaient durée pure, et non pas espace ? […] La sensation représentative, envisagée en elle-même, est qualité pure ; mais vue à travers l’étendue, cette qualité devient quantité en un certain sens ; on l’appelle intensité. […] Nous touchons ici du doigt l’erreur de ceux qui considèrent la pure durée comme chose analogue à l’espace, mais de nature plus simple. […] Bref, la pure durée pourrait bien n’être qu’une succession de changements qualitatifs qui se fondent, qui se pénètrent, sans contours précis, sans aucune tendance à s’extérioriser les uns par rapport aux autres, sans aucune parenté avec le nombre : ce serait l’hétérogénéité pure.
En 1606, parut le roman de Pure, intitulé La Précieuse ou Les Mystères des ruelles. […] Je n’ai pu me procurer la comédie des Précieuses de de Pure. […] De Pure dit d’elles : Ce sont des beautés, ce sont des muses. […] De Pure nous a dit d’elles : Ce sont des beautés, ce sont des muses. […] Ainsi il dit au fond la même chose que de Pure.
Des espèces pures ont leurs organes reproducteurs en parfait état ; néanmoins, quand on les croise, elles ne produisent que peu ou point de postérité. […] En ce cas, il compare toujours le nombre maximum des graines produites par les deux espèces croisées et par leur postérité hybride, avec le nombre moyen produit par les deux espèces pures à l’état de nature. […] De même, parmi les hybrides, il y en a qui n’ont jamais produit et probablement ne produiront jamais une seule graine féconde, même sous l’action du pollen de l’une des deux espèces pures. […] La fécondité, soit des premiers croisements, soit des hybrides, est plus aisément affectée par des conditions de vie défavorables que celle des espèces pures. […] De tels faits montrent combien la fécondité des hybrides est complétement indépendante de leurs ressemblances extérieures avec l’un ou l’autre de leurs parents d’espèce pure.
À la conscience pure des kantiens nous substituons ainsi, au début, la conscience incorporée. […] Est-ce une raison pour les attribuer au pur esprit, à la spontanéité et à l’activité de l’intellect ? […] Il en est pour les formes pures de l’intuition comme pour les catégories. […] Pure hypothèse qui, loin d’être justifiée par les prémisses, nous a paru contredite par ces mêmes prémisses. […] Par ces sensations de mouvement nous n’entendons pas des impressions de pure succession temporelle.
Prenez la difformité physique la plus hideuse, la plus repoussante, la plus complète ; placez-la là où elle ressort le mieux, à l’étage le plus infime, le plus souterrain et le plus méprisé de l’édifice social ; éclairez de tous côtés, par le jour sinistre des contrastes, cette misérable créature ; et puis, jetez-lui une âme, et mettez dans cette âme le sentiment le plus pur qui soit donné à l’homme, le sentiment paternel. […] Prenez la difformité morale la plus hideuse, la plus repoussante, la plus complète ; placez-la là où elle ressort le mieux, dans le cœur d’une femme, avec toutes les conditions de beauté physique et de la grandeur royale, qui donnent de la saillie au crime, et maintenant mêlez à toute cette difformité morale un sentiment pur, le plus pur que la femme puisse éprouver, le sentiment maternel ; dans votre monstre mettez une mère ; et le monstre intéressera, et le monstre fera pleurer, et cette créature qui faisait peur fera pitié, et cette âme difforme deviendra presque belle à vos yeux. […] Il sait bien que l’art seul, l’art pur, l’art proprement dit, n’exige pas tout cela du poète, mais il pense qu’au théâtre surtout il ne suffit pas de remplir seulement les conditions de l’art. […] À la chose la plus hideuse mêlez une idée religieuse, elle deviendra sainte et pure.
Il y a de l’Éloa dans tout ce qu’a fait M. de Vigny, mais il y en a et il devait surtout y en avoir dans ses Poèmes, parce que, dans ses Poèmes, M. de Vigny n’est qu’un pur poète. N’être qu’un pur poète ! […] Celui-ci a porté sur ses traité, purs comme ceux d’un Grec du temps de Périclès, élégants comme ceux d’un prince d’Angleterre, la distinction que tous les poètes ont dans leur âme. […] Ce profil si doux, si arrêté pourtant, si pur, — ces yeux innocents et braves, cette longue et angélique chevelure blonde, allaient bien au gentilhomme, au guerrier qui fut de notre race, et qui jetait son manteau de comte sur le corps débile et nu des poètes morts à l’hôpital. […] Ferdinand Brunetière Son inspiration toujours très haute et très noble — je ne dis pas très pure, ni très chaste — manque d’abondance et de facilité.
À travers leurs regards divins, brillent les attributs de leur glorieux Créateur : la vérité, la sagesse, la sainteté rigide et pure, vertu dont émane l’autorité réelle de l’homme. […] Cette onde, se déployant en nappe humide, fixait bientôt ses flots, purs comme les espaces du firmament. […] Il semble lui faire goûter les voluptés pures dont Adam et Ève sont remplis. […] Au reste, les amours de Pénélope et d’Ulysse sont pures et sévères, comme doivent l’être celles de deux époux. […] Ce morceau n’est point inférieur à celui que nous venons de citer, et doit aussi sa beauté à une religion sainte et pure.
Voilà la pure expression de cette forme religieuse. […] Il s’en faut peu que ce soient des philosophies pures. […] Tout le reste n’est que pure sottise et ne mérite pas qu’on s’en occupe. […] C’est le culte patriarcal du Dieu unique, pur, chaste, sans symboles, sans mystères, sans orgies. […] La presqu’île est toujours restée pure d’hellénisme, et n’a jamais compris que le Coran et les vieilles poésies.