Renan seul, dont la pensée était assez vaste pour que s’y reflétât le siècle entier et beaucoup plus encore, a retenu quelque chose de cette conception, ou plutôt de ce désir, ou plutôt de ce regret, et nous y ramène, surtout dans le livre qui fut le premier qu’il écrivit et le dernier qu’il publia. […] A Stendhal elle a donné d’écrire « quelques volumes infiniment spirituels », comme dit Balzac, et surtout le roman le plus solide peut-être et le plus plein et le plus dru qui ait été publié depuis Adolphe jusqu’à Madame Bovary, pour le récompenser d’avoir pensé et d’avoir dit « qu’un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. » Tocqueville Un patricien libéral, qui aime passionnément la liberté et sait assez précisément en quoi elle consiste, qui, d’autre part, est tellement convaincu de la fatalité de la démocratie dans les temps modernes qu’il l’accepte absolument, et ne cherche qu’à la concilier avec ce qu’elle peut supporter de liberté ; très intelligent du reste ; consciencieux dans sa tâche au-delà de tout ce qu’on peut dire ; bon historien, bon observateur, assez près d’être un grand écrivain ; c’est un personnage fort intéressant, dont il convient de fixer les principaux traits avant que le progrès de cette démocratie qu’il aimait presque et de ces mœurs démocratiques qu’il aimait peu aient tout à fait déshabitué de le lire.
Le premier est très important comme représentatif de l’opinion au dix-huitième siècle ; le second (vers 1885) a publié aux Débats un feuilleton sur Bérénice que je n’ai plus sous la main, mais que j’avais trouvé aussi pénétrant et exquis qu’original. […] Guérin vient de publier dans le Siècle une très longue étude biographique sur Frédéric Hebbel, que j’ai lue avec le plus grand intérêt. […] Ceci, remarquez, écrit, vers le milieu de la carrière de Sainte-Beuve, dans Port-Royal, vers 1837, et du reste maintenu jusqu’en 1857, puisque Port-Royal n’a été publié qu’à cette date.
(Henri Heine) Le neveu de Henri Heine, M. de Embden, vient de publier, sous ce titre : Heine intime, toute une correspondance du poète avec sa famille. […] Déjà l’on avait publié des lettres de Henri Heine, qui figurent dans l’édition en vingt et un volumes de ses œuvres.
Dans sa très intéressante série d’articles Notre époque et le théâtre, publiée dans le Figaro, M.
Elle a publié un dictionnaire de la langue française, qui a déjà eu quatre éditions, et qu’elle travaille sans cesse à perfectionner.
Dans les derniers jours de l’an passé, un éditeur de la rue Royale mit en vente un paroissien d’un style très-recherché, et les annonces publiées par les journaux nous instruisirent que toutes les vignettes qui encadraient le texte avaient été copiées sur d’anciens ouvrages de la même époque, de manière à donner à l’ensemble une précieuse unité de style, mais qu’une exception unique avait été faite relativement aux figures macabres, qu’on avait soigneusement évité de reproduire, disait la note rédigée sans doute par l’éditeur, comme n’étant plus du goût de ce siècle, si éclairé, aurait-il dû ajouter, pour se conformer tout à fait au goût dudit siècle.
IX Nous vous avons dit en commençant cet entretien que le jeune Tourgueneff, après avoir dépensé son adolescence en plein air et en pleins champs dans les terres de sa famille, était venu achever son éducation à Moscou, à Pétersbourg, à Berlin, et que, sollicité par une vocation puissante et naturelle, il avait publié de premiers Essais dans une revue littéraire russe, pendant qu’il faisait ses premières armes dans un corps de noblesse, à Pétersbourg.
Il en a été publié un cas curieux dans la Revue philosophique (janvier 1885, p. 119).
Gérard d’Houville Mme de Régnier, qui signe ses romans et les chroniques qu’elle publie dans le Gaulois du pseudonyme de Gérard d’Houville, est encore l’auteur d’une série de poèmes, éparpillés en plusieurs revues, et qui n’ont pas encore été réunis en volumes.
Sur cette appréciation générale de l’esprit et de la marche propres à la méthode positive, on peut étudier, avec beaucoup de fruit, le précieux ouvrage intitulé : A system of logic, ratiocinative and inductive, récemment publié à Londres (chez John Parker, West Strand, 1843), par mon éminent ami, M.