S’il juge à propos d’en faire présent au Public, on y reconnoîtra Lafontaine avec un air de Cour, qui eût rendu sa naïveté encore plus piquante.
Soit que l'anecdote qu'on y raconte à son sujet, soit vraie ou fausse, il est certain que celui-ci se déchaîna contre l'Auteur en particulier & en public.
C'étoit bien assez que le Public se fût apperçu que cet Ouvrage manque souvent de chaleur, de force, d'élévation ; que l'élégance en est communément froide, la versification foible, les Vers pénibles & solitaires, la monotonie fatigante, la philosophie trop forcée & infiniment parasite, &c.
M. de la Baumelle a annoncé depuis long-tems une version de l’Historien latin que le public attend avec impatience.
C’est notre ami Chardin qui institue ces parallèles-là aux dépens de qui il appartiendra, peu lui importe, pourvu que l’œil du public s’exerce et que le mérite soit apprécié.
Rendre sensible cette unité, telle devait être la pensée de celui qui au bout d’un siècle venait offrir à un public français un livre si éloigné par la singularité de sa forme des idées de ses contemporains.
Ce sophisme, par lequel le philosophe divinise la guerre, est cependant semé de considérations puissantes et vraies sur la vertu publique du dévouement militaire qui pousse jusqu’au sacrifice de sa vie pour la défense commune de la patrie. […] Il part, il arrive sur une place publique, couverte d’une foule pressée et palpitante. […] C’est que l’engouement n’est que la passion publique et intéressée du moment pour un homme ou pour une œuvre qui servent momentanément cette passion publique. […] Mais ce n’est pas moins une très grande calamité publique qu’un bonhomme dans une place et à une époque qui exigeraient un grand homme !
Il avait existé sous l’ancienne monarchie un clergé puissant, en possession d’une grande partie du sol, ne supportant aucune des charges publiques, faisant seulement, quand il lui plaisait, des dons volontaires au trésor royal, constitué en pouvoir politique, et formant l’un des trois ordres qui, dans les états généraux, exprimaient les volontés nationales. […] Son rappel des émigrés était une préface à une cour ; son institution de l’ordre de la Légion d’honneur, sacrifice à la vanité qui fonde la vertu civique sur une distinction extérieure puérile en elle-même, comme un ruban sur un habit, préparait les âmes aux faveurs d’un souverain ; il prenait ainsi le privilège de décerner seul l’estime publique. […] L’œuvre du véritable homme d’État n’est pas de caresser les vanités de notre nature, mais de les transformer en vertu publique. […] XII De très belles et très profondes études de droit public allemand et helvétique remplissent cet intervalle du Consulat à vie à l’Empire dans l’histoire de M. […] Pitt sort de sa retraite au cri du péril public, et retrempe l’âme de son pays dans la sienne.
Gosselin, libraire et imprimeur déjà célèbre, se pressait d’imprimer et de donner au public mes premiers essais de poésie, intitulés : Méditations poétiques et religieuses. […] Gosselin m’annonçant que le public d’élite se portait en foule à sa librairie pour retenir les exemplaires, et un billet de l’oracle, le prince de Talleyrand, à son amie, la sœur du fameux prince Poniatowski, billet qu’elle m’envoyait à huit heures du matin, et dans lequel le grand diplomate lui disait qu’il avait passé la nuit à me lire, et que l’âme avait enfin son poète. […] Il y vivait entièrement étranger aux tracas d’une maison publique, comme un ermite dans sa cellule, au milieu du bruit qui ne l’atteint pas. […] XXIII Un autre homme d’élite, que son indulgence tendre pour moi me permettait d’appeler mon ami, le duc Mathieu de Montmorency, devint ministre des affaires étrangères dans les péripéties publiques qui précédèrent le congrès de Vérone. […] Le public, touché de mon procédé et attendri par ma blessure, m’applaudit la première fois que je reparus au théâtre.
Grâce à ce livre qui parlait aux plus mauvaises et aux plus ignorantes passions d’une époque viciée, il recruta autour de sa chaire un public qui lui donna le vertige, — en l’applaudissant. […] Michelet, qui n’est pas taillé pour boire à de telles coupes, et qui n’a eu besoin, pour se griser, que de la première tasse de café du succès, a pris aussi pour la France entière le public qui assistait à son cours ! […] » Plus loin, il reproche à la Commune d’avoir refusé un foyer toujours allumé au culte public : idée nullement idolâtrique , ajoute-t-il avec un sérieux de théologien guèbre convaincu. […] À son cours, quand il pérorait en public, il avait l’art de grouper beaucoup de ces bonnets-là autour de sa chaire. […] Troublé comme tous les philosophes qui ont altéré ou ruiné la grande notion de la famille chrétienne, il ne sait plus que faire de la femme qu’il a tirée de la fonction sublime entre le père et l’enfant, pour la voir sur la place publique et, que sais-je ?