Après avoir prouvé, par des raisons convaincantes, que l'Ouvrage étoit de lui, il se récrie avec force contre les qualifications que Voltaire a coutume de donner à tous les Ecrits qui ne lui plaisent pas.
Les deux Ouvrages dont nous venons de parler, ont une marche libre, noble, qui prouve que l’Auteur a su se rendre maître des événemens, & les disposer de la façon la plus propre à faire effet.
En prouvant qu’il y a de la résistance sous toutes les sensations, Spencer et Taine ont donc simplement prouvé que la sensation, dans le processus mental, présuppose un élément quelconque d’appétition, d’action, de vouloir, de tendance, d’énergie, quel que soit le nom qu’on lui donne. […] On peut bien dire que ce qui apparaît différent est nécessairement différent d’apparence, parce qu’alors il s’agit toujours de qualité ; mais, quand il est question de simplicité et d’unité, on introduit une considération de quantité et de nombre ; or, rien ne prouve que notre conscience aperçoive les sensations comme elles sont au point de vue du nombre et de la quantité, et non pas seulement comme elles apparaissent à ce même point de vue. […] Loin de le prouver, l’expérience en question prouve le contraire. […] Quant au lien qui les réunit, rien ne prouve que ce soit un lien logique ; tout porte à croire, au contraire, que c’est un lien sensitif et moteur, ce que les physiologistes nomment un lien sensorimoteur.
Cela prouve le peu d’importance de l’effet direct des circonstances extérieures, en comparaison des lois puissantes de reproduction, de croissance et d’hérédité. […] Si, par exemple, on pouvait prouver que le Lévrier, le Limier, le Terrier, l’Épagneul et le Bouledogue, dont les races se sont, à notre connaissance, propagées si pures, sont les descendants de quelque espèce unique ; alors de pareils faits auraient un grand poids pour nous faire douter de l’immutabilité d’un grand nombre d’espèces sauvages étroitement alliées, comme seraient, par exemple, les nombreuses races de Renards qui habitent en différentes parties du globe. […] Lors même que ce dernier ordre de faits serait plus exactement et plus généralement vrai qu’il ne me semble l’être en réalité, que prouverait-il, sinon que quelques-unes de nos races existaient en ces contrées il y a plus de quatre ou cinq mille ans ? […] Les énormes prix accordés aux animaux dont la généalogie est irréprochable prouvent aussi ce que les éleveurs anglais ont fait en ce sens ; et leurs produits sont maintenant exportés dans toutes les contrées du monde. […] Je pourrais citer plusieurs ouvrages d’une haute antiquité qui prouvent qu’on en a très anciennement reconnu l’importance.
C’est l’opération « qui découvre et prouve des propositions générales. […] On prouve un fait, dit Aristote45 en montrant sa cause. On prouvera donc la mortalité du prince Albert en montrant la cause qui fait qu’il mourra. […] Elle est si bien la preuve qu’elle prouve les deux autres. […] Dans la première, on éprouve qu’il est vrai ; dans la seconde, on prouve qu’il est vrai.
Lorsque je démontrai que le génie des écrivains était toujours en rapport égal avec leur vertu, je le prouvai par l’exemple des grands tragiques, relativement à leur art, et j’en vais reproduire la preuve à l’égard du plus grand comique, relativement au sien. […] Ce rapprochement entre des époques si distantes prouve sur quelles bases durables Aristophane a fondé ses satires qu’on accuse d’être locales et éphémères. […] Ceci prouve que la satire est de tous les temps et ne fait que changer de forme : les Grecs avaient un Aristophane, et n’avaient point de journaux ; nous avons des journaux, et n’aurons plus d’Aristophane. […] Mais ses œuvres me fournissent de quoi prouver que sa muse fut véridique et non factieuse. […] J’ai osé d’abord avancer que le législateur du Parnasse français n’avait pu se garantir d’une erreur en appréciant notre plus grand comique ; et je vais le prouver en le prenant sur ses propres paroles
Ce qu’il y a de différent d’une langue à l’autre, vient de leur division même, de leur distinction, de leur diversité : mais ce qu’on trouve de commun dans leurs procédés généraux, prouve l’unité de leur premiere origine. […] Etienne employe pour prouver que nous n’avons point de fréquentatifs. […] Ce tems n’appartient pas au subjonctif, & il est aisé de le prouver aux méthodistes par leurs propres regles. […] Au contraire on n’a jamais pu employer laudavero dans les cas où l’usage demande expressément le mode subjonctif, & néanmoins on y a placé ce tems avec une persévérance qui prouve bien la force du préjugé. […] Eh à quel autre mode appartiendroit-il, puisqu’il est prouvé d’ailleurs qu’il n’est pas du subjonctif ?
Albert Fleury a prouvé qu’il discernait sûrement la valeur émotive de son art.
Sa Comédie de l’Egoïste, en cinq actes & en vers, prouve qu’il a les talens nécessaires pour réussir dans les Pieces de caractere.
Par malheur, l’Oracle s’est expliqué de maniere à prouver, combien il étoit indigne du culte que la superstition lui rendoit.