À quelque distance de là est un rocher, assez éloigné de la cascade pour qu’on n’y soit pas étourdi du bruit de ses eaux, et qui en est assez voisin pour y jouir de leur vue, de leur fraîcheur et de leur murmure.
Il avait deux raisons d’altérer la vérité : sa haine contre George Sand, qui l’animait à « diminuer sa part », selon l’expression de quelqu’un qui l’a bien connu ; et le désir légitime d’égarer le lecteur, dans la mêlée de femmes du monde compromises par son frère. « La Nuit de décembre » faisait la part trop belle à l’héroïne, pour qu’un justicier de cette âpreté pût se résoudre à la laisser à George Sand. […] Nous convenons sans difficulté… que beaucoup des premiers poèmes de Musset, ainsi que la Confession, ne seraient pas à leur place dans un salon anglais ; que ce sont des ouvrages à réserver à ceux-là seuls qui ont assez de courage, assez d’amour de la vérité et de pureté d’âme, pour que ces tableaux des abîmes de la nature humaine profitent à la saine direction de leur vie.
Dès qu’un Moine s’ennuyoit dans sa cellule, il entreprenoit la Gazette de son tems, & pour que le volume fùt plus gros il remontoit toujours à Adam ou au déluge.
On m’en a trop parlé pour que ce nom funeste Sur un si faible cœur ne serpente et ne reste. […] Alors Ulysse met le pieu sous la cendre compacte, pour qu’il chauffe ; et il enhardit ses compagnons par des discours, afin qu’ils ne cèdent pas à la peur.
D’un autre côté, l’état de rafinement & de culture ne se concilie pas assez dans notre opinion avec l’état d’innocence, pour que le mêlange nous en paroisse vraissemblable. […] se succedent & s’allient avec une variété qui l’enchante & ne la fatigue jamais : la mesure précipitée ou soûtenue, interrompue ou remplie, suivant les mouvemens de l’ame, laisse au sentiment, d’intelligence avec l’oreille, choisir & marquer les divisions : c’est là que le trimetre, le tétrametre, le pentametre trouvent naturellement leur place ; car c’est une affectation puérile que d’éviter dans la prose la mesure d’un vers harmonieux, si ce n’est peut-être celle du vers héroïque, dont le retour continu est trop familier à notre oreille, pour qu’elle ne soit pas étonnée de trouver ce vers isolé au milieu des divisions irrégulieres de la prose.
Cela plaît à Flaubert qui a horreur de l’exercice, et que sa mère est obligée de tourmenter, pour qu’il descende dans le jardin.
Le matin, on a répandu une circulaire au quartier Latin, pour que la toile tombe au premier acte.
L’empereur, instruit de ses récentes invectives, n’y répondit que par un mot qu’un grand prince de nos jours a ingénieusement parodié31 : « Tu mets tout en œuvre pour que je te fasse mourir ; moi, je ne tue point un chien qui m’aboie32. » Sénèque ne se laisse point ici transporter de reconnaissance ou d’enthousiasme : il était vieux, et le rival de ses maîtres, lorsqu’il s’en expliquait avec un homme instruit, Lucilius, qui les avait personnellement connus ; et si les éloges de Sénèque n’eussent pas été vrais, le courtisan n’aurait pas manqué d’en plaisanter. […] A table, Néron se place au-dessous d’elle, l’entretient tantôt avec familiarité, tantôt avec dignité, joint aux. caresses des confidences importantes, prolonge le repas, l’accompagne jusqu’au fatal bâtiment qui doit la recevoir, lui baise les yeux, et semble ne s’en séparer qu’à regret136 ; soit, dit Tacite, pour que rien ne manquât à sa dissimulation ; soit que les derniers regards de sa mère sur lui, ses derniers regards sur sa mère suspendissent sa férocité.
Enfermé invinciblement en lui-même, il n’a pu voir que lui-même ; s’il fait venir d’autres êtres, c’est pour qu’ils lui donnent la réponse, et à travers cette épopée prétendue il a persisté dans son monologue éternel.
Je ferai tout pour qu’elle devienne ma femme. » La barque qui portait le chevalier aborda près de la ville.