Est-il possible d’imaginer un tableau plus grandiose et en même temps plus exact que celui-ci choisi au milieu de vingt autres qui ne lui sont pas inférieurs ? […] C’est un amour désespéré, sans issue possible, parce qu’il rêve la perfection. […] Par le travail il a acquis la concision du style, le dessin ferme, le moulage net, le relief le plus puissant qu’il soit possible d’obtenir. […] Les libertés sont seulement possibles sous cet excellent régime parlementaire, bon enfant qui dédaigne les attaques, parce qu’il se sait destiné à prévaloir tôt ou tard. […] Qu’a-t-il imaginé non seulement pour faire accepter ce récit au lecteur, mais encore pour le déterminer à le souhaiter le plus long, le plus prolongé possible ?
Ne serait-il pas possible de le dépasser ? […] Cela est possible mais né nous importe pas. […] Le premier article de son Credo, c’est qu’il faut sentir le plus possible en analysant le plus possible. […] La lutte devient possible. […] Le pardon, dans le drame de l’adultère, est-il possible ?
Et c’est parce que je suis invinciblement convaincu que telle sera bientôt, sans exception possible, la destinée inévitable de tous ceux qui refuseront d’annihiler leur nature au profit de je ne sais quelle alliance monstrueuse de la poésie et de l’industrie, c’est par suite de la répulsion naturelle que nous éprouvons pour ce qui nous tue, que je hais mon temps. […] Déjà transformée dans la Divine Comédie et dans le Paradis Perdu, l’épopée a cessé d’être possible. […] Le monde du Beau, l’unique domaine de l’Art, est, en soi, un infini sans contact possible avec toute autre conception inférieure que ce soit. […] De telles œuvres, messieurs, toujours lues et toujours admirées, quelque permises que soient certaines réserves respectueuses, consolent, s’il est possible, de l’épidémie qui sévit de nos jours sur une portion de notre littérature et contamine les dernières années d’un siècle qui s’ouvrait avec tant d’éclat et proclamait si ardemment son amour du beau ; alors que d’illustres poètes, d’éloquents et profonds romanciers, de puissants auteurs dramatiques, auxquels je ne saurais oublier de rendre l’hommage qui leur est dû, secondaient l’activité glorieuse de Victor Hugo.
Il n’y avait plus que deux situations possibles, la servitude ou la révolte, et c’est ainsi qu’on vit tous ceux pour qui la servitude était insupportable, se jeter dans la révolte, et tel qui se serait soumis au roi, prendre les armes contre le premier ministre. […] C’est de ce côté-là surtout que le domaine de la tragédie devait s’étendre, et que des créations nouvelles étaient possibles après Corneille. […] Et si, en louant une gloire si solide, l’excès eût été possible, à qui était-il plus permis qu’à un Français et à un poète ! […] Louis XIV pouvait se dire, comme Boileau, Ami de la vertu plutôt que vertueux ; le premier pas, le seul possible aux meilleurs d’entre nous, vers cet idéal que nous propose la morale chrétienne.
Ce dernier volume, par la vivacité des impressions, par la quantité de faits curieux qui y sont rassemblés et qui se déploient dans une trame facile, par la clarté qui y circule et qui y répand une sorte de sérénité inespérée, la seule possible avec Waterloo en perspective, par le talent enfin (car il faut appeler les choses par leur nom), mérite d’être signalé tout spécialement, même après les récents volumes, à l’attention et à la haute estime du public.
Si l’on me demande ce que je pense de la moralité de Lélia, dans le seul sens où cette question soit possible, je dirai que, les angoisses et le désespoir d’une telle situation d’âme ayant été admirablement posés, l’auteur n’a pas mené à bon port ses personnages ni ses lecteurs, et que les crises violentes par où l’on passe n’aboutissent point à une solution moralement heureuse.
Elle y a réussi, ce semble, avec quelque honneur : à l’unité plus étroite qui n’était point possible, elle a cherché à substituer, comme dédommagement, la conciliation et l’étendue.
XVII De ce que la vie serait en définitive (ce que je crois) une partie qu’il faut toujours perdre, il ne s’ensuit point qu’il ne faille pas la jouer de son mieux et tâcher de la perdre le plus tard possible.
Qu’on cherche, dans sa pensée, à quelles conditions il aurait été possible qu’un pays, dans l’état où était le nôtre, après les événements qui l’avaient modifié et non fixé, n’ayant plus ni précédents, ni usages, ni lois à force d’en avoir, aurait pu traverser le règne de quatre caducités couronnées ; on trouvera que ces conditions ne pouvaient se réaliser.
… oui, … j’aurais pu m’éloigner alors, me supprimer… » C’est là l’idée du moins, sinon les propres paroles, une idée de sacrifice, comme dans Jacques, et comme il est très possible qu’un mari tel qu’Alvise la conçoive.