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1434. (1856) Cours familier de littérature. I « IIe entretien » pp. 81-97

Ainsi, il est évident que quand une philosophie aussi savante et aussi éloquente que celle de Job nous apparaît tout à coup avec le livre qui porte ce nom dans la Bible, cette sagesse, cette expérience, cette éloquence, ne sont pas nées sans ancêtres du sable du désert, sous la tente d’un Arabe nomade et illettré ; il est également évident que quand un poète comme Homère apparaît tout à coup avec une perfection divine de langue, de rythme, de goût, de sagesse, aux confins d’une prétendue barbarie, il est évident, disons-nous, qu’Homère n’est pas sorti de rien, qu’il n’a pas inventé à lui seul tout un ciel et toute une terre, qu’il n’a pas créé à lui seul sa langue poétique et le chant merveilleusement cadencé de ses vers, mais que derrière Job et derrière Homère il y avait des sagesses et des poésies dont ces grands poètes sont les bords ; littératures hors de vue, dont la distance nous empêche d’apprécier l’étendue et la profondeur.

1435. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre onzième. »

C’est ici le lieu de développer une partie des idées que je n’ai fait qu’effleurer, à l’occasion de la fable du chien qui porte au col le dîner de son maître, et de celle de l’hirondelle et de l’araignée.

1436. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre V. Harmonies de la religion chrétienne avec les scènes de la nature et les passions du cœur humain. — Chapitre II. Harmonies physiques. — Suite des Monuments religieux ; Couvents maronites, coptes, etc. »

Cet antre protégeoit leur paisible sommeil ; Souvent le cri de l’aigle avança leur réveil ; Ils chantoient l’Éternel sur le roc solitaire, Au bruit sourd du torrent dont l’eau les désaltère, Quand tout à coup un ange, en dévoilant ses traits, Leur porte, au nom du ciel, un message de paix.

1437. (1767) Salon de 1767 « Sculpture — Pajou » pp. 325-330

Pajou a écrit à sa porte, pour devise, la maxime de Petit-Jean : sans argent, sans argent, l’honneur n’est qu’une maladie. de tout ce qu’il a exposé je n’en estime rien.

1438. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 5, des études et des progrès des peintres et des poëtes » pp. 44-57

Quoique Michel-Ange, jaloux de ses idées, en fit fermer la porte à tout le monde, Raphaël eut l’adresse de s’y introduire.

1439. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Les Philippiques de la Grange-Chancel »

C’est à Sceaux qu’on avait arrangé la machine infernale de ces vers fulminants qui devaient faire sauter le Régent et qui ne firent sauter personne, pas même l’aveugle qui les vendit un sou à la porte de Saint-Roch au sortir de la messe un dimanche !

1440. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Rome et la Judée »

Ce livre-ci ne porte pas de trace de cette main svelte, spirituelle, patricienne qui écrivit les Césars, et qui s’est déplorablement empâtée… L’histoire de Rome et la Judée n’est pas un livre, c’est un travail (surtout pour qui le lit), et un travail lourd.

1441. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « La Bruyère » pp. 111-122

Ce mouvement rétrospectif, reconnaissant, réfléchi, qui nous fait revenir sur de grandes œuvres éclatantes ou replacer dans une juste lumière des ouvrages oubliés ou méconnus, doit être d’autant plus encouragé par la Critique qu’il n’est pas dans la nature du Génie français, lequel, en toutes choses, se porte en avant avec sa proverbiale furie, et mêle si joliment l’ingratitude à ses distributions de gloire.

1442. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Tourgueneff »

— son observation porte crânement le képi sur l’oreille et joue à merveille de sa carabine à quatre coups !

1443. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Lessing »

Tout en secouant le système faussé d’Aristote, comme Samson les portes de Gaza, il ne rejetait pas Aristote.

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