L’influence du barde n’a pas été d’ailleurs uniquement littéraire ; elle a été aussi nettement sociale, dans un sens national et humain que la politique donne rarement à ce mot. […] Il faut que cette blague du progrès en politique finisse une fois pour toutes.
Quant à La Grande Revue, fondée dès 1897, ouverte à un public plus large que celui de L’Ermitage et abordant différents domaines (économie, politique, littérature), son rayonnement littéraire s’est amplifié sous la gestion de Jacques Rouché, à compter de 1907. […] Mais on a cru… parce qu’on espérait. — La politique nous valut une trêve qu’on rêva bienfaisante et qui ne fit, en somme, qu’aggraver la confusion. […] Je me méfie de la solution unique dont on veut clore trop de divers problèmes, je m’en méfie autant en art qu’en politique, et je voudrais être bien sûr qu’il ne s’agit de rien ici qui puisse ressembler à un acte de foi. […] Cette entreprise va se poursuivre se renforcer au lendemain de la première guerre, sous la direction de Jacques Rivière, comme l’a bien montré Suzanne Guerlac dans « la politique de l’esprit et les usages du classicisme à l’époque moderne », RHLF, 2007, n° 2, p. 401-412.
Il résulte de là des scènes plaisantes d’un genre tout à fait particulier, et qui ne peuvent avoir lieu que dans des drames politiques de cette espèce ; et M. […] Le temps de Johnson n’était pas d’ailleurs celui des grands dévouements ; et bien que, même à cette époque, le climat politique de l’Angleterre préservât un peu sa littérature de cette molle influence qui avait énervé la nôtre, elle ne pouvait cependant échapper entièrement à cette disposition générale des esprits, à cette sorte de matérialisme moral, qui n’accordant, pour ainsi dire, à l’âme aucune autre vie que celle qu’elle reçoit du choc des objets extérieurs, ne supposait pas qu’on pût lui offrir d’autres objets d’intérêt que le pathétique proprement dit, les douleurs individuelles de la vie, les orages du cœur et les déchirements des passions. […] Johnson observe que le style de Shakspeare, dans Troïlus et Cressida, est plus correct que dans la plupart de ses pièces ; on doit y remarquer aussi une foule d’observations politiques et morales, cachet d’un génie supérieur. […] Cette attention à sauver du moins les apparences matérielles du crime dont on s’inquiétait peu d’éviter le soupçon, commençait à s’introduire dans la féroce politique du temps ; et Richard lui-même avait fait étouffer entre des matelas le duc de Glocester qu’il tenait prisonnier à Calais, publiant ensuite qu’il était mort d’une attaque d’apoplexie.
Si nous étions au temps des Romains, où le suicide était religieux et honorable aux hommes politiques malheureux, je me tirerais d’affaire comme un lâche, en fuyant dans un autre monde ; mais cette fuite serait une improbité envers le sort.
Le chef-d’œuvre de sa politique, ce fut de déclarer, avant d’attaquer Homère, qu’à Mme Dacier seule il avait l’obligation de le connaître.
La Révolution française a été une opération, un événement historique énorme parce qu’elle a fait semblant de désentraver le monde d’un semblant de servitude politique.
N’était-elle pas le prix du tripotage politique qu’il avait arrangé dans sa cervelle imbécile ?
Nous avons signalé les vrais talents, — nous en avons oublié peut-être, mais on comprendra aussi qu’il ne nous était pas possible de tenir compte ici de relations mondaines ou politiques.
Il a traversé une République et l’Empire, et il est toujours le même jeune bourgeois, comme il l’était au Globe, pédant, pincé, spécialiste, économiste, réformiste, avocat, ambitieux sur toutes ses roulettes, jouant la froideur anglaise pour se faire une physionomie politique, n’écrivant plus de Satire Ménippée comme les vieux bourgeois du xvie siècle, qui s’amusaient, eux, en haïssant, mais de longs journaux doctrinaires.
Les premiers conspirateurs contre celle d’Alexandre VI sont, aux yeux de son nouvel historien, les mêmes qu’aux yeux d’Audin et de Rohrbacher… Ce sont Burchard, le valet déshonoré et cassé aux gages, et Guichardin, que le sceptique Montaigne ne craint pas de traiter d’esprit pervers ; Burchard surtout, « ce Procope menteur d’antichambre, avec lequel, si ses contes étaient vrais, le profond politique Alexandre VI, ce grand discret, ne serait plus qu’un idiot !