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1236. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 84-86

Si ses talens littéraires n'égalent pas ses talens politiques, c'est qu'il est difficile d'être supérieur dans deux genres différens.

1237. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 346-348

La Politique, la Guerre, les Loix, la Littérature, tout prend sous sa plume un caractere de dignité, d'aisance, de profondeur, qui donne la plus haute idée de ses lumieres, soit acquises, soit naturelles.

1238. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre cinquième. La Bible et Homère. — Chapitre premier. De l’Écriture et de son excellence. »

Or, il est certain qu’on trouve dans l’Écriture : L’origine du monde et l’annonce de sa fin ; La base des sciences humaines ; Les préceptes politiques depuis le gouvernement du père de famille jusqu’au despotisme ; depuis l’âge pastoral jusqu’au siècle de corruption ; Les préceptes moraux applicables à la prospérité et à l’infortune, aux rangs les plus élevés, comme aux rangs les plus humbles de la vie ; Enfin, toutes les sortes de styles ; styles qui, formant un corps unique de cent morceaux divers, n’ont toutefois aucune ressemblance avec les styles des hommes.

1239. (1902) Propos littéraires. Première série

Il n’est question en province que de politique, ou si vous voulez, toutes choses, ambitions, intrigues, inimitiés, amitiés, projets et affaires locales, voirie, restauration ou démolition de monuments historiques, abattoirs, bienfaisance, charité, théories scientifiques, toutes choses y prennent une couleur politique, se résolvent en affaires politiques, et n’intéressent que par le caractère politique qu’on leur a donné, et qu’il était impossible en cette atmosphère, qu’elles ne prissent point. Vous distinguons à Paris un nouveau venu de province à ce qu’il ne parle que politique, et mieux encore, à ce que, dans tout ce que nous lui disons, il cherche, il ne peut pas s’empêcher de chercher l’intention politique, les dessous politiques, secrets peut-être, mais qu’il saura bien démêler et découvrir, à quoi, d’ailleurs, il réussit toujours. […] La « politique scientifique » naît avec Comte. […] Henry Michel, je n’arrive pas à bien voir l’immense différence qu’il y a entre la doctrine politique de M.  […] On ne peut donc pas ranger Comte parmi les inventeurs ni même parmi les partisans de la politique zoologique.

1240. (1897) Aspects pp. -215

Mais, comme ici encore, les préoccupations politiques l’emportent, il n’est guère écouté que de la jeunesse. […] Très vite il s’aperçut du néant des revendications d’ordre politique et de la perte d’énergie qui résultait des controverses sur des nuances d’opinion. […] Malheureusement la politique actuelle de l’Église gâte un peu cette superbe attitude. […] La fortune lui échappe parce qu’il ne voulut pas mentir pour sauvegarder des intérêts politiques. […] Quant aux faibles et aux politiques qui voulurent ménager le chou parnassien et la chèvre symboliste, ils se diluent tous les jours.

1241. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Cromwell » (1827) »

Il n’a point, pour attirer sur lui l’intérêt des opinions politiques, l’avantage du veto de la censure administrative, ni même, pour lui concilier tout d’abord la sympathie littéraire des hommes de goût, l’honneur d’avoir été officiellement rejeté par un comité de lecture infaillible. […] Il semble qu’ils n’aient pas osé réunir tous les traits de ce bizarre et colossal prototype de la réforme religieuse, de la révolution politique d’Angleterre. […] Ce n’était plus seulement le Cromwell militaire, le Cromwell politique de Bossuet ; c’était un être complexe, hétérogène, multiple, composé de tous les contraires, mêlé de beaucoup de mal et de beaucoup de bien, plein de génie et de petitesse ; une sorte de Tibère-Dandin, tyran de l’Europe et jouet de sa famille ; vieux régicide, humiliant les ambassadeurs de tous les rois, torturé par sa jeune fille royaliste ; austère et sombre dans ses mœurs et entretenant quatre fous de cour autour de lui ; faisant de méchants vers ; sobre, simple, frugal, et guindé sur l’étiquette ; soldat grossier et politique délié ; rompu aux arguties théologiques et s’y plaisant ; orateur lourd, diffus, obscur, mais habile à parler le langage de tous ceux qu’il voulait séduire ; hypocrite et fanatique ; visionnaire dominé par des fantômes de son enfance, croyant aux astrologues et les proscrivant ; défiant à l’excès, toujours menaçant, rarement sanguinaire ; rigide observateur des prescriptions puritaines, perdant gravement plusieurs heures par jour à des bouffonneries ; brusque et dédaigneux avec ses familiers, caressant avec les sectaires qu’il redoutait ; trompant ses remords avec des subtilités, rusant avec sa conscience ; intarissable en adresse, en pièges, en ressources ; maîtrisant son imagination par son intelligence ; grotesque et sublime ; enfin, un de ces hommes carrés par la base, comme les appelait Napoléon, le type et le chef de tous ces hommes complets, dans sa langue exacte comme l’algèbre, colorée comme la poésie. […] C’est en s’approchant de son sujet pour l’étudier que l’auteur reconnut ou crut reconnaître l’impossibilité d’en faire admettre une reproduction fidèle sur notre théâtre, dans l’état d’exception où il est placé, entre le Charybde académique et le Scylla administratif, entre les jurys littéraires et la censure politique. […] Il y a aujourd’hui l’ancien régime littéraire comme l’ancien régime politique.

1242. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LII » pp. 203-205

M. de Montalembert continue par ses excès oratoires de compromettre une cause qui avait été habilement et vertement reprise en main par le comte Arthur Beugnot dans un discours plein de talent et tout politique.

1243. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXVIII » pp. 313-315

— Un événement politique qui touche de près à la littérature est l’élévation de Victor Hugo à la pairie.

1244. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Dujardin, Édouard (1861-1949) »

[Entretiens politiques et littéraires (25 juillet 1893).]

1245. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Leygues, Georges (1857-1933) »

[La Revue politique et littéraire (17 février 1883).]

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