/ 2091
1078. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Laforgue, Jules (1860-1887) »

Il est probable que, dans une anthologie des poètes depuis 1885, des morceaux comme la Complainte des nostalgies préhistoriques, la Complainte de la Lune en province, celle du Pauvre Corps humain, celle de l’Oubli des morts, tels lieds de l’Imitation de Notre-Dame la Lune, ou la pièce ix des Derniers vers, apparaîtraient comme de passionnés et poignants chefs-d’œuvre pour porter avec un parfait honneur le nom de Jules Laforgue.

1079. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Laprade, Victor de (1812-1883) »

Victor de Laprade, par son poème de Psyché (1841), par celui d’Éleusis (1843), par les odes et les pièces qu’il a composées alors et depuis, s’est placé au premier rang dans l’ordre de la poésie platonique et philosophique.

1080. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rodenbach, Georges (1855-1898) »

Le procédé est ici trop visible : réunir en une seule pièce, pour les décrire, toutes les variétés de mains, malgré la solidité du travail rhétorique, apparaît de l’énumération trop voulue et pas très utile.

1081. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Louise Labbé, et Clémence de Bourges. » pp. 157-164

Duverdier parle en ces termes de cette femme cavalière, poëte, musicienne & débauchée : « C’étoit chez elle lecture de bons livres Latins & vulgaires, Italiens & Espagnols, dont son cabinet étoit copieusement garni ; collation d’exquises confitures… enfin leur communiquoit privement les pièces les plus secrettes qu’elle eut, &, pour dire en un mot, faisoit part de son corps à ceux qui fonçoient ; non toutefois à tous, & nullement à gens méchaniques & de vile condition, quelque argent que ceux-là eussent voulu lui donner.

1082. (1902) Propos littéraires. Première série

Il n’y a jamais eu moyen d’assurer un succès prolongé à une pièce de M.  […] La pièce a échoué. […] Il y a une pièce très intéressante de M.  […] Et, en effet, on en a tiré une pièce de théâtre. […] Ou c’est déjà un drame qu’on a tourné en roman (mais je ne crois pas), ou c’est un roman qui est fait pour qu’on l’accommode en pièce de théâtre.

1083. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Ma biographie »

On lui demanda désormais des vers à lui-même, et c’est alors que nous lui vîmes faire ses charmantes pièces de l’Andalouse et du Départ pour la chasse (le Lever). […] Je l’obtins surtout pour avoir fait une pièce de vers latins sur le sujet qui nous avait été proposé de la mort du duc de Berry. Ma pièce commençait ainsi : Ite mei fletus, et vos cum fletibus ite Carmina, inæquali carmina capta pede. […] L’ouvrage qu’on lui donna et qui a conservé sur la garde l’inscription du collège avait son à-propos en ce moment-là : c’est la brochure toute de circonstance de Chateaubriand, Mémoires, Lettres et Pièces authentiques touchant la vie et la mort du duc de Berry (1820). — La Restauration n’abreuvait pas moins les chers élèves de l’université de son culte que le régime impérial précédent ne l’avait fait, mais elle pesait cependant moins sur eux ; on n’était plus sous une main de fer. — Je trouve aussi une Histoire du roi Henri le Grand par Hardouin de Péréfixe, parmi les prix de M. 

1084. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Ampère »

Ce serait une pièce de plus à ajouter à toutes celles qui attestent la sensibilité courageuse et l’élévation pure de l’âme humaine en ces extrémités. […] Je trouve des scènes écrites d’une tragédie d’Agis, des fragments, des projets d’une tragédie de Conradin, d’une Iphigénie en Tauride…, d’une autre pièce où paraissaient Carbon et Sylla, d’une autre où figuraient Vespasien et Titus ; un morceau d’un poëme moral sur la vie ; des vers qui célèbrent l’Assemblée constituante ; une ébauche de poëme sur les sciences naturelles ; un commencement assez long d’une grande épopée intitulée l’Américide, dont le héros était Christophe Colomb. […] Ampère que d’omettre de telles pièces quand on les a sous les yeux, de même que c’eût été mentir à la mémoire de Pascal que de supprimer son petit parchemin. […] Ballanche, au reste, sera la dernière pièce confidentielle que nous nous permettrons : elle termine pour nous la jeunesse de M.

1085. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVI. La littérature et l’éducation publique. Les académies, les cénacles. » pp. 407-442

S’il est critique, il découvrira des beautés cachées dans le livre ou la pièce de l’éminent confrère dont il espère la voix ; il ménagera l’opinion de tel salon qui est une antichambre connue de la docte assemblée parmi laquelle il désire siéger. […] Nombre de cercles, dans l’époque contemporaine, ont repris la tradition et joué ou fait jouer de petites pièces qui, pour une raison quelconque, n’auraient pas obtenu accès sur une grande scène. […] Plus d’une pièce d’alors intitulée comédie n’est qu’une farce affublée d’un nom antique et qui fait piètre figure à côté de la farce immortelle de l’Avocat Pathelin. […] L’art va être renouvelé, que dis-je, créé de toutes pièces.

1086. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre premier. Le Moyen Âge (842-1498) » pp. 1-39

. — L’élément épique domine dans les Chansons d’histoire proprement dites ; — l’élément dramatique se dégage dans les Pastourelles et Chansons à danser, dont le développement ultérieur aboutit, — sous l’influence des divertissements des Fêtes de Mai, — à de véritables pièces, telles que le Jeu de Robin et Marion, d’Adam de la Halle, 1260 ; — mais le second, l’élément lyrique ou personnel, n’apparaît qu’au contact de la poésie provençale. […] Il faut ajouter, de l’édition Méon, 1826, Paris : Le Couronnement Renart — Renard le Nouvel ; — et Renard le Contrefait, édition Wolf, 1861, Vienne. — Une pièce comme celle que Rutebeuf a intitulée Renart le Bestourné peut servir à prouver la popularité du Roman, mais n’en fait d’ailleurs partie à aucun titre. […] Il n’est l’auteur ni des Repues franches, ni du Franc archer de Bagnolet qu’on s’obstine à reproduire dans presque toutes les éditions de son œuvre ; — et des onze Ballades en jobelin ou en argot qu’on lui attribue, il y en a quatre au moins qui ne sont certainement pas de lui ; — mais toutes ces pièces ont le grand intérêt, puisqu’on les lui a attribuées, de prouver par là même le caractère représentatif de son œuvre ; — et que les contemporains l’ont aussitôt reconnu. […] — Impossibilité de répondre à la question ; — et si cette impossibilité ne jette pas quelque doute sur la prétendue « continuité » de l’évolution dramatique au Moyen Âge. — Qu’en tout cas les deux pièces qui nous restent du xiiie  siècle [le Jeu de saint Nicolas, de Jean Bodel, et le Miracle de Théophile, de Rutebeuf] ne rétablissent pas la continuité ; — non plus que les Miracles de Notre-Dame ; — lesquels n’ont avec les Mystères qu’un rapport éloigné.

1087. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le Roman de Renart. Histoire littéraire de la France, t. XXII. (Fin.) » pp. 308-324

. — Tais-toi, sotte, reprend le Coq ; Renart n’a pas les os si durs qu’il ose se mucher ici ; notre palis n’est pas si vieux qu’il l’ait pu déjà mettre en pièces. […] Les poètes ont fait à ce sujet des pièces de vers en divers sens, et l’on a de Simonide cette épitaphe triomphante des Spartiates : Nous les trois cents, qui avons, ô Sparte notre mère, combattu pour Thyrée contre un pareil nombre d’Argiens, — sans tourner la tête, — là où nous avions marqué le pied, là même nous avons laissé la vie.

/ 2091