« Philosophe, où en es-tu ? […] … » et que le philosophe lui répond : « Hélas ! […] Lettre LXIV, où il traite de la vénération pour les anciens philosophes : « Tous, dit-il, ne sont pas dignes d’applaudir au philosophe. […] Si l’on écrivit contre lui un libelle, fut-ce le philosophe ? […] Mais qu’est-ce que le bonheur, au jugement du philosophe ?
droitement enfilés par cette plume froide, déliée et coupante, et que je ne puis m’empêcher d’aimer quand elle me tue un philosophe. […] Il parle encore de Descartes et de Pascal, mais il les cite en bloc, pour les opposer, comme philosophes, aux sophistes nés d’eux et qui les ont suivis. […] Funck Brentano les a, comme beaucoup d’autres philosophes pourraient les avoir. Mais ce qui est rare chez les philosophes, c’est l’agrément, la grâce, l’esprit enfin qu’il a en plus, et pour lequel je le glorifie. Cela sourit rarement, un philosophe !
Charles de Rémusat, le philosophe, — qui n’était pas seulement qu’un philosophe, mais un homme politique et un vaudevilliste, ce que j’estime infiniment plus (on a publié dernièrement quelques-unes de ses chansons), — Charles de Rémusat a voulu, par égard pour lui-même sans doute, que le mot de « philosophique » se retrouvât dans le titre d’un drame qu’il avait composé moins pour le théâtre et le grand public que pour se faire plaisir à lui-même, à sa famille et à ses amis. […] Charles de Rémusat appartient à la troupe des philosophes de ce pauvre temps, stériles comme des architectes, qui ne pensent point par eux-mêmes et qui vouent leur stérilité à des monographies et à des commentaires. […] Mais, de tous les philosophes à philosophie dont ce philosophe sans philosophie s’est occupé, celui qui l’a tenu le plus fort, celui qui a le plus secoué sa pensée, c’est Abélard. […] Cousin, qu’on peut appeler le grand Cousin quand on le compare aux petits philosophes dont il fut le père, s’est contenté de déterrer le Sic et non d’Abélard, mais il n’a pas fait de drame sur ce romanesque philosophe, et il a laissé ce soin et ce sujet à l’admiration de Charles de Rémusat, qui, après avoir été l’historien d’Abélard, a voulu encore en être le poète. […] Ils disent tous qu’il est le plus grand des philosophes, mais lui ne leur prouve jamais qu’il le soit.
Ce n’est pas là une idée avancée, comme disent messieurs les philosophes en leur patois, mais au contraire une idée en retard. […] Alaux est un philosophe. […] Il dit comme Edgar Quinet, autre philosophe moderne, qu’il faut une religion aux peuples, même après la révolution française : — la religion de la révolution française ! […] — n’est donc que la religion catholique, tout simplement, fixant le dogme mais pourtant n’y obligeant pas, et ouvrant les bras — comme une brave fille — à tous ceux qui, sans le dogme, acceptent la morale chrétienne, qu’ils soient d’ailleurs philosophes, protestants, athées ! […] Mais, enfantillage et contradiction, tout ceci a cela de bon, pourtant, qu’un philosophe, de la grande bande des philosophes qui croient au progrès et qui y travaillent, déclare, dans un livre entrepris à ce dessein, que l’humanité ne peut se passer de religion et qu’il n’y en a pas d’autre pour elle que la religion chrétienne et catholique, — aussi peu catholique et chrétienne qu’on voudra, mais encore, pourtant, catholique et chrétienne jusque dans son dernier débris, son dernier vestige et sa dernière flétrissure !
Il fut Philosophe, mais Philosophe Chrétien ; & l’on peut dire que ses lumieres ont autant servi à la gloire de la Religion, qu’à celle de la Philosophie. […] Jamais Philosophe ne sut mieux orner la raison, des richesses de l’Eloquence. […] Ces Conversations ont trois Interlocuteurs, qui concourent à expliquer, à justifier d’une maniere aussi agréable qu’instructive, tout ce que le Philosophe avoit avancé dans la Recherche de la Vérité. […] A cet Ouvrage en succéderent plusieurs autres, qui prouvent également le génie fécond de ce Philosophe. […] Aussi jamais Philosophe, sans en excepter Pythagore, n’a-t-il eu des sectateurs plus persuadés ; & l’on peut soupçonner que, pour produire cette forte persuasion, les qualités personnelles du P.
C’est jusque-là que le philosophe remonte, mais c’est là qu’il s’arrête, et d’où par une pente naturelle il descend ensuite aux conséquences. […] Ainsi un philosophe dénué d’organe, eût-il d’ailleurs tout le reste, sera un mauvais juge en matière de poésie. […] Ce n’est pas ainsi que le vrai philosophe jugera du plaisir que donne la poésie. […] C’est ainsi qu’un littérateur philosophe conservera à l’oreille tous ses droits. […] Il est une autre espèce d’erreur dont le philosophe doit avoir plus d’attention à se garantir, parce qu’il lui est plus aisé d’y tomber.
Des philosophes ne se convertissent pas par la vertu des brochures. […] Le prêtre aujourd’hui n’a pas plus avancé la question que les philosophes. […] Il y a des affirmations parfois, mais bien plus souvent des tendances qui sont comme une aurore d’idées, un peu brumeuse encore, il est vrai, mais à travers laquelle les philosophes, qui ont la vue bonne, voient très clair. […] Selon nous, à défaut d’autres marques, cela seul eût prouvé qu’ils le reconnaissaient pour un des leurs, c’est-à-dire pour un philosophe, malgré sa foi et son titre de prêtre — et ils avaient raison, du reste, car, malgré tout cela, il en est un ! Oui, il en est un… C’est un philosophe.
Les philosophes modernes n’ont pu fonder d’école, et faire secte, parce qu’ils voulaient renverser une religion positive, qui a tout prévu. […] D’ailleurs il n’y a de contagieux que la conviction intime ; et l’on sentait trop que lorsque nos philosophes affirmaient, ils ne faisaient que douter. […] On pense bien que c’est du philosophe que je parle, car c’est comme philosophe qu’il vient de recevoir une nouvelle apothéose. […] Les philosophes qui attaquaient le christianisme étaient donc en contradiction avec les sages et les philosophes de l’antiquité. […] Philosophes de nos jours, je vous en conjure, voyez à quel danger vous nous avez exposés par vos doctrines antireligieuses !
Lacordaire, n’était qu’un simple dominicain peu sympathique d’état et d’opinion à messieurs les philosophes éclectiques ou voltairiens qui avaient la bonté d’élire des évêques ou des rois du temps, des avocats ! […] Lacordaire ont donc fait passer les philosophes sur le moine et même le moine sur les philosophes, car le P. […] Taine et de tous les philosophes du quart-d’heure, pour lesquels il n’y a plus dans le monde, sous une face ou sous une autre, que de l’humanité à étudier, rien de plus ! […] Il y est, poussant dans cette pente les intelligences restées chrétiennes et faisant razzia d’elles, que manqueraient les livres des philosophes, s’ils étaient seuls, et les y poussant au profit du plus terrible entraînement qui ait jamais menacé le monde chrétien ! […] Quand tes dogmes finissent, ainsi que le disent insolemment les philosophes, on ne les sauve pas en les découronnant de leur mystère, en demandant bien pardon pour eux à l’orgueil humain et en priant les philosophes d’excuser qu’il y ait un Dieu dans Notre-Seigneur Jésus-Christ, parce qu’il y avait un homme si aimable !
Schopenhauer est, en Allemagne, le philosophe du moment. Il n’y a jamais que des philosophes du moment, en Allemagne. […] Drôle de nom, on l’avouera, pour un misanthrope futur et le plus pessimiste des philosophes ! […] L’idéalisme transcendantal de Kant avait créé en Schopenhauer le philosophe. […] Ribot nous avait annoncé dans ce philosophe composé de quatre morceaux, va apparaître !