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1504. (1802) Études sur Molière pp. -355

La Critique de l’École des femmes, disent les personnes difficiles, ou celles qui affectent de l’être, n’est pas une comédie, mais un dialogue ; c’est au lecteur à répondre et à dire : j’ai remarqué dans cet ouvrage des caractères fortement dessinés, et des scènes animées, non seulement par une conversation vive, agréable, mais encore par une gradation de chaleur soutenue jusqu’au dénouement ; j’y ai vu partout la peinture des mœurs du temps : que faut-il de plus dans une pièce, d’un acte surtout, pour mériter d’être appelée une comédie ? […] Nous remarquons, dans ce remerciement, que Molière, dominé par son génie, ne pouvait écrire la moindre bagatelle sans l’animer par le piquant de la comédie, par la peinture des ridicules à la mode. […] Enfin, des beautés sans nombre recueillies chez Térence, chez Cyrano, chez les Italiens : et des basses plaisanteries empruntées de Tabarin, et dénoncées dans ces vers de Boileau : C’est par là que Molière, illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût remporté le prix ; Si, moins ami du peuple, en ses doctes peintures, Il n’eût pas fait souvent grimacer ses figures ; Quitté pour le bouffon l’agréable et le fin, Et sans honte à Térence allié Tabarin ; Dans ce sac ridicule où Scapin s’enveloppe, Je ne reconnais plus l’auteur du Misanthrope.

1505. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIe entretien. L’homme de lettres »

C’était un ravissant spectacle que celui de ce vieillard encore vert et beau dictant ses notes à ce disciple, de cette femme belle comme un souvenir ressuscité des bananiers de l’Île de France sur le tombeau de Virginie, prenant quelquefois la plume pour achever les peintures de son mari, et de ces charmants enfants jouant entre eux, tandis que le pieux disciple contemplait cette scène de famille et écrivait gravement les dernières inspirations dictées par le maître.

1506. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIIe entretien. Littérature cosmopolite. Les voyageurs »

Cette peinture est aussi odieuse que véridique.

1507. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Troisième partie. Dictionnaire » pp. 243-306

. — Eugène Baraize, Peinture à l’huile, 1896 (app. à M. 

1508. (1845) Simples lettres sur l’art dramatique pp. 3-132

Nul mieux que vous ne possède l’art de lutter, par le nombre et la profusion des images, avec la peinture la plus franche et la plus vive ; vous avez pour chacune de vos pensées des traits et des nuances qui feraient envie aux héritiers du Titien et de Paul Véronèse ; quand il vous plaît de nous montrer les lignes d’un paysage ou l’armure d’un guerrier, le pinceau n’a plus rien à faire : pour achever son œuvre, il n’a qu’à mettre sur la toile les masses de lumière et d’ombres que vous avez choisies comme les meilleures. » Suivent trois pages d’éloges.

1509. (1903) Articles de la Revue bleue (1903) pp. 175-627

Il en est ainsi non seulement en poésie, mais en musique, mais en peinture.

1510. (1890) Journal des Goncourt. Tome IV (1870-1871) « Année 1871 » pp. 180-366

Burty me fait voir un rouleau de peintures japonaises du plus haut intérêt. […] Un déjeuner de garçons (peinture de diplomates français et étrangers) où l’on ne parle que de Paris, et où il est beaucoup question de l’actrice.

1511. (1893) Alfred de Musset

Elle voit dans le débutant « un poète et un fou, un inspiré et un écolier de rhétorique » ; dans les Contes d’Espagne et d’Italie un « livre étrange », où l’on est ballotté « de la hauteur de la plus belle poésie aux plus incroyables bassesses de langage, des idées les plus gracieuses aux peintures les plus hideuses, de l’expression la plus vive et la plus heureuse aux barbarismes les moins excusables ». […] J’ai rencontré Eugène Delacroix, un soir en rentrant du spectacle ; nous avons causé peinture, en pleine rue, de sa porte à la mienne et de ma porte à la sienne, jusqu’à deux heures du matin ; nous ne pouvions pas nous séparer.

1512. (1828) Introduction à l’histoire de la philosophie

L’Orient a peu ou point de peinture : les représentations légères ou grossières que nous trouvons sur les monuments qui sont arrivés jusqu’ici montrent la peinture en son enfance ; assez peu de sculpture, beaucoup plus d’architecture : c’est-à-dire que l’art de l’Orient représente ce qui est fixe et impersonnel, tandis que l’art de la Grèce, qui, avec une si belle architecture, possède la plus admirable sculpture, et déjà une portion assez considérable de peinture, représente surtout la vie, et ce qui en est le type le plus parfait, la personne humaine. […] La règle fondamentale est de faire comme l’humanité, de considérer les grands hommes par ce qu’ils ont fait, non parce qu’ils ont voulu faire, ce qui n’a pas le moindre intérêt, puisqu’ils ne l’ont pas fait, de négliger la peinture de faiblesses inhérentes à leur individualité et qui ont péri avec elle, pour s’attacher aux grandes choses qui ont servi l’humanité et qui durent encore dans la mémoire des hommes ; enfin d’établir et de mettre en lumière ce qui les constitue des personnages historiques, ce qui leur a donné de la puissance et de la gloire, à savoir l’idée qu’ils représentent, leur rapport intime avec l’esprit de leur temps et de leur peuple.

1513. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre deuxième. La connaissance des corps — Chapitre II. La perception extérieure et l’éducation des sens » pp. 123-196

Si le fait est vrai, c’est que la peinture appliquée sur les cartes avait, selon les différentes couleurs, des différences de grain et de relief.

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