Il ne parla plus de Racine qu’avec peine, en louant toujours son génie, mais en se taisant sur son cœur.
Il affecte pour vous une fausse douceur, Et par là, de son fiel colorant la noirceur, Tantôt à cette peine il vous peint redoutable, Tantôt, voyant pour l’or sa soif insatiable, Il lui feint qu’en un lieu, que vous seul connaissez, Vous cachez des trésors par David amassés.
Gautier s’est donné la peine d’expliquer dans un de ses feuilletons de l’année dernière, à propos de M.
Regardant autour de lui les misères et les peines, il les dit, simplement, naïvement, avec une tendresse compréhensive et une résignation douce. Dans la misère de mon cœur Dans ma solitude et ma peine Dans l’immémoriale plaine De mon passé tout en douceur, Sous un peu de lune d’amour, Par une pâle fin de jour, Trois blanches filles taciturnes Plus ténébreuses, plus nocturnes Que la polaire et vaine plaine, Trois blanches filles ont passé Sur un peu de lune d’amour… Et c’est cela tout mon passé71. […] Nos âmes humaines N’ont, pour dire leurs bonheurs, Comme leurs peines, Qu’un murmure ineffable, et des pleurs… Et tout à coup, dans le son de ma voix, À travers l’air plein de chants et de roses, Celle qui, de son souffle, anime toutes choses, Doucement vint vers moi… Et je sentis sur mon cœur embrasé.
Il avait une tendre vénération pour sa mère, Christine de Motz, femme d’une haute distinction, qui exerçait sur lui cette douce et féconde influence à laquelle il songeait sans doute lorsqu’il écrivait plus tard à sa fille Constance : « Faire des enfants, ce n’est que de la peine ; mais le grand honneur c’est de faire des hommes, et c’est ce que les femmes font mieux que nous. » Il avait coutume de dire : « Ma mère était un ange à qui Dieu avait prêté un corps ; mon bonheur était de deviner ce qu’elle désirait de moi, et j’étais dans ses mains autant que la plus jeune de mes sœurs. » Le caractère de l’homme perçait déjà dans l’enfant : l’amour passionné du devoir, le sentiment de la soumission sous sa forme la plus généreuse, la soumission affectueuse du fils et non l’assujettissement craintif de l’esclave. […] La perte de la nationalité, qui est la mort des peuples, vient la dernière, comme la peine capitale attend le crime au dernier degré de l’échelle pénale. […] La saine philosophie s’arrête là ; elle consiste à ignorer ce qu’elle ne peut savoir ; elle est précisément cette ignorance savante dont parle Pascal, cette ignorance qui se connaît, et à laquelle il faut arriver quand on est sorti de l’ignorance naturelle, sous peine, dit-il, de faire les entendus et de juger de tout plus mal que tous les autres36. » Si la philosophie avait toujours eu dans le passé cette modestie et cette réserve, si, après M. […] Ses premières années révèlent chez lui une intelligence ardente ; une disposition marquée à cheminer à son heure, à son pas, dans sa route : ce fut une vieille gouvernante qui, non sans peine, lui apprit à lire. […] Il y en avait qui voyaient avec peine ce retour imprévu qui leur paraissait un pas rétrograde vers un passé qu’ils croyaient irrévocablement condamné.
La seule chose qui en moi se reproduise intacte et entière, c’est la nuance précise d’émotion, âpre, tendre, étrange, douce ou triste, qui jadis a suivi ou accompagné la sensation extérieure et corporelle ; je puis renouveler ainsi mes peines et mes plaisirs les plus compliqués et les plus délicats, avec une exactitude extrême, et à de très grandes distances ; à cet égard, le chuchotement incomplet et défaillant a presque le même effet que la voix. — Mais si, au lieu de prendre pour exemple un homme enclin à remarquer surtout les sentiments, on considère des hommes accoutumés à remarquer surtout les couleurs et les formes, on trouvera des images si nettes qu’elles ne différeront pas beaucoup des sensations.
Des vers satiriques contre le conseil des Dix le font arrêter par l’inquisition d’État : on le juge ; le professorat public lui est interdit pour toute peine.
On nage dans la tiède lumière d’un éther méridional, on glisse sur le cristal azuré de cette mer presque toujours aplanie, on boit par tous les pores la brise embaumée, on regarde ce ciel du soir qui n’est que l’avenue voilée des mondes imaginaires où s’abîme l’espérance ; on s’assied, on se groupe, on écoute, on s’étonne, on s’enchante aux chants de ce poète avec ces jeunes hommes et ces jeunes femmes, doucement ivres de poésie et de musique, ces fleurs du climat où l’oranger fleurit ; on s’oublie, on oublie le monde, le jour qui baisse, l’heure qui glisse, les soucis qui poignent, les peines qui attendent.
J’en éprouve une peine mortelle, et c’est le jour des Morts que j’ai appris cette triste nouvelle.
non, dit Mireille ; autre peine me tient.” » Mireille, enfin, après un naïf interrogatoire, finit par avouer à Vincent qu’elle l’aime !