Veuf de lui-même, selon la parole du poëte, cherchant la fin de ses maux dans un désir passionné de la mort, mais repoussé de la mort par l’inexorable puissance de Jupiter, il est tout à coup délivré par le fils même de ce dieu, et il peut s’écrier : Ô fils pour moi très cher d’un père abhorré ! […] « Avec de funestes paroles, elle appelle le dieu qui ne veut pas l’entendre. […] « Puisse, dit-il126, la fortune m’assister dans mon soin de garder toujours la pureté des paroles et des actions, les soumettant aux lois suprêmes, filles célestes, dont l’Olympe seul est le père, que nulle origine mortelle n’a enfantées, et que l’oubli n’endormira jamais ! […] Seul, j’ai cette faveur, parmi tous les mortels ; je suis avec toi ; j’échange avec toi des paroles ; je puis ouïr ta voix ; mais je n’aperçois pas ton visage. […] Quand Lysandre, vainqueur à la tête de nombreux alliés, voulait achever la guerre du Péloponèse par la destruction d’Athènes, au banquet même de ces ennemis implacables, des larmes de pitié furent versées, aux premières paroles chantées d’un chœur d’Euripide : Fille d’Agamemnon, Électre !
L’attention que je prêtais à sa parole me donnait le temps d’observer sa personne dans son éternelle ondulation. […] Personne ne demandant immédiatement la parole, Balzac la prit avec la physionomie d’une timidité honnête et résolue qui impressionna tout le monde. […] Son amour pour ses enfants planait sans cesse sur eux, mais elle l’exprimait plutôt par des actions que par des paroles. […] « On le voit, les seules paroles qu’on a retenues des premières années d’Honoré révélaient plutôt la bonté que l’esprit. […] Il ressemble à l’enfant qui a tant de paroles à dire qu’il ne sait par où commencer.
Cela est toujours difficile, mais ici ce l’est d’autant plus qu’on est forcé de mettre les paroles sous une mélodie qui, elle, reste immuable. […] Chez Gluck, en effet, l’union entre la parole et la note déclamée est déjà très intime. […] Les phrases sont ou platement banales, ou bien elles entassent des oripeaux de mélodrames sur la simple et sévère parole du maître ; laides, elles le sont toujours. […] Sous ces conditions, il ne saurait être question d’unité entre les paroles et la musique. […] Le mouvement étant plus rapide, l’intention du maître est certainement que les paroles soient chantées de façon identique.
» Goethe se tut, la conversation changea, mais moi je gardai dans mon cœur ces paroles qui exprimaient mes convictions intimes. […] Je vous l’ai dit déjà souvent, mais je veux que vous le sachiez bien et je vous le répète. » Ces paroles me rendirent heureux, car je sentais qu’elles renfermaient beaucoup de vérité. […] … » Une réponse de moi suscita une réplique de Goethe, et sa parole devint de plus en plus précise et incisive, plus individuelle pour ainsi dire. […] Les femmes de notre âge ne peuvent pas croire qu’elles le rendront éloquent et aimable. » « Quand les deux jeunes filles furent rentrées chez elles, elles pensèrent aux paroles de madame de Reck. […] Peu à peu sa parole devenait plus pénible et plus obscure.
Non pas la ville même, trop souvent les chaleurs y accablent, et les gens y révoltent : « Quel peuple abandonné dans ses allures, dans ses paroles, dans ses mœurs ! […] « Il n’a pas encore de position ni d’engagements dans le monde ; ses actions et ses paroles sont sans conséquence. […] … Je n’ai pour vous ni ressentiment ni pardon, et j’ai déjà oublié vos paroles. » « Ghérard s’approcha vivement d’elle : — « Hélène, lui dit-il en cherchant à s’emparer de sa main : pour un mot dont je me repens… » — « Laissez-moi, lui dit-elle en retirant sa main : faudra-t-il que je m’enfuie, et ne vous suffit-il pas d’une injure ? […] Une fois seulement, à un bruit plus violent qui se faisait dans la rue, il parut craindre que le peuple n’eût le dessous et ne fût refoulé ; on le rassura ; ce furent ses dernières paroles ; il mourut calme et grave, recueilli en lui-même, sans ivresse comme sans regret. (29 juillet 1830.) […] Il n’est qu’un temps pour la jeunesse : nous avions lieu, en 1830, d’espérer pour la nôtre un régime plus actif et plus généreux que celui de la parole.
Où sont ces faux amis, ces vils adulateurs, ces parasites si empressés à faire leur cour, et à témoigner par leurs actions et leurs paroles un servile dévouement ? […] Le riche, en entrant ici, n’a qu’à ouvrir les yeux pour reconnaître la vérité de cette parole : Toute chair n’est que de l’herbe, et toute sa gloire est comme la fleur des champs. […] Tout ce qui l’environne ajoute un nouveau poids à sa parole : sa voix retentit dans l’étendue d’une enceinte sacrée, et dans le silence d’un recueillement universel. […] Quel exorde renfermé dans une seule parole accompagnée de cette action ! […] J’admire ses talents, j’en déteste l’usage ; Sa parole est un feu, mais un feu qui ravage, Dont les sombres lueurs brillent sur des débris.
Or, M. de Montalivet est considéré dans tous ses actes et toutes ses paroles politiques comme le roi en personne dont il est le favori (fidus Achates). Les paroles de M. de Montalivet, sa démarche (étant venu là, tout malade de la goutte et en s’appuyant sur sa canne) ont été interprétées comme partant de plus haut et du Château (voir le Constitutionnel d’hier).
Le flambeau rayonne ; si on l’éteint, si on l’engloutit dans les ténèbres, le flambeau devient une voix, et l’on ne fait pas la nuit sur la parole ; si l’on met un bâillon à la bouche qui parle, la parole se change en lumière, et l’on ne bâillonne pas la lumière.
Elle enfantera la race des rois d’Argos. » Ces paroles de Prométhée à Io relient les Suppliantes au Prométhée Enchaîné. […] Arrivé au temple, il prit la parole et posa nettement la question : — « Ô Roi ! […] Sache que selon ce que tu décideras, autant il en arrivera à tes enfants et à ta maison. » — Ces paroles fatidiques retentissent solennellement dans l’âme du vieux roi, il se sent contraint comme par la formule d’une conjuration. […] — Des paroles s’y mêlent, folles et décousues, comme celles qu’on crie dans l’épouvante d’un rêve accablant : — « L’araignée m’enveloppe ! […] Les Grecs pourtant s’obstinaient à la vénérer, ils acceptaient comme une critique la parole du prêtre de Saïs à Solon : « Ô Grecs !
Dès les premiers jours, il se fit remarquer dans l’Assemblée par la clarté et la netteté de son esprit et de sa parole, et il prit rang avec faveur. […] Il commençait déjà à exercer de l’ascendant par la netteté de ses opinions et par la vigueur de sa parole. […] J’ai dit qu’une parole malheureuse vint, presque dès les premiers jours changer sa situation à l’Assemblée et altérer la candeur de son caractère. Cette parole est celle qui lui échappa dans la séance du 23 juillet 1789, à l’occasion des assassinats de Foulon et de Bertier, dont Lally-Tollendal tirait politiquement parti en les dénonçant : « Le sang qui vient de se répandre était-il donc si pur ? […] Mais il crut peu à l’efficacité de ses paroles ; il quitta Paris avant l’époque indiquée par Mme Campan ; il ne s’y trouvait plus dès les premiers jours de janvier 1792, et il était retourné dans ses foyers.