Il serait touchant de rapprocher les détails de sa fin prématurée, et sa mort si courageusement chrétienne, de la triste agonie du roi son père. […] Louis XVI, héritier des vertus de son père, ne sut pas être ce roi, et rien n’autorise à soupçonner que le père lui-même, s’il eût vécu, eût été d’étoffe à l’être. […] Il nomme chacun des principaux seigneurs qui sont en fonction autour de lui, et s’en distingue ; il n’est donc ni le grand-chambellan (M. de Bouillon), ni le premier gentilhomme de la chambre (M. d’Aumont) ; ce ne peut être que leur égal, le grand-maître de la garde-robe en personne, M. le duc de Liancourt, qui avait alors la survivance du duc d’Estissac, son père, et qui en exerçait la charge ; c’est celui même que tout le monde a connu et vénéré sous le nom de duc de La Rochefoucauld-Liancourt, et qui n’est mort qu’en mars 1827.
N’envions point aux Romains leurs Brutus envoyant un fils à la mort ou poignardant un père ; n’imitons point les Athéniens jaloux, coupant le pouce aux malheureux Éginètes, parce qu’ils étaient trop habiles rameurs ; n’exigeons point de nos femmes l’horrible insensibilité des femmes de Sparte. […] L’ancienne jurisprudence donnait droit de vie et de mort aux pères sur leurs enfants ; et, comme tout marche en même temps, l’ancien droit public donnait la même latitude de pouvoir aux métropoles sur les colonies. […] À mesure que les droits des pères ont été restreints, les droits des métropoles l’ont été aussi. […] Hérodote, qui a été appelé le père de l’histoire, a écrit dans le système de la fatalité.
Ce premier livre a, d’ailleurs, son originalité ; la préface, qui est en vers, est écrite par le père de l’auteur, M. […] Ils avaient tous, plus ou moins, ces Bornier, courtisé la muse de génération en génération, et M. de Bornier, le père, s’adressant au futur auteur d’Attila , lui disait, dès 1845 : Tes vers ont plus de prix que les miens, je suppose. […] Feu mon père en fit, à mon avis, Qui sentaient leur Dorat ; à ce compte, tes fils En feront d’excellents, et tout cela fait croire Que notre nom doit vivre au Temple de Mémoire.
Leur père à tous t’a rencontré au marché : il t’a leurré de l’espoir de beaucoup d’or. […] — « Ils sont à la chasse et en reviendront en même temps que leur père, celui que tu connais déjà ». […] Elle le déposa juste devant la porte de l’amirou142 son père.
C’est que Désiré Nisard était père et grand-père. […] Le père fut si ravi qu’il donna cent sous à Émile. […] Caverlet n’est pas le père. […] Par l’arrivée inattendue de son père. […] C’est ce qu’il te faut. — Mais mon fils n’aura point de père !
Elle a écouté et elle a compris… Et déjà ces enfants ont dépassé leurs pères et senti le vide de leurs doctrines. […] Les pères avaient dû mourir dans le désert, on serait la génération qui touche au but et qui arrive. […] La famille était si unie, que les biens de l’oncle et du père de M. Jouffroy restèrent indivis, malgré l’absence de l’oncle qui était commerçant, jusqu’à la mort du père. […] » En 1820, ayant perdu son père, il revit ce Jura tant désiré, et toute sa chère Helvétie.
Je rentrais vers le soir pour me réunir à la famille, autour de la lampe qui éclairait le piquet de mon père et de ma mère et mes lectures silencieuses jusqu’à l’heure du sommeil. […] Ses entretiens faisaient le charme du château ; il se nommait M. de Davayé, il était le cousin de mon père. […] Après avoir laissé à ma mère et à mon père le temps de lire, je m’emparai du petit volume et je l’emportai dans les bois, caché sous ma veste, comme un parfum que j’aurais craint de laisser évaporer. […] Toute sa jeunesse et toute la passion qu’elle portait à Bérenger son père éclataient, brûlaient. C’était le torrent de l’Ardèche changé en fleuve et en larmes à la vue de l’enfant image de son père absent.
Ne sommes-nous pas les serviteurs d’un Dieu crucifié, qui dit en expirant : Mon père, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu’ils font ? […] “Mon fils, me dit-elle, Dieu n’a pas voulu que je jouisse longtemps de la vertu de votre père. […] » “Quand un père en mourant laisse des enfants, si c’est une fille, je sais que c’est beaucoup de peine et de soin pour une veuve : ce soin néanmoins est supportable, en ce qu’il n’est pas mêlé de crainte, ni de dépense. […] J’ai pris ces dépenses sur mon bien, et sur ce que j’ai eu de mon père en mariage : ce que je ne vous dis point, mon fils, dans la vue de vous reprocher les obligations que vous m’avez. […] Quand vous m’aurez ensevelie dans le tombeau de votre père, et que vous aurez réuni mes os à ses cendres, entreprenez alors d’aussi longs voyages, et naviguez sur telle mer que vous voudrez, personne ne vous en empêchera.
Son père s’appelloit Berenger. […] Son antagoniste avoit eu soin d’écrire aux pères du concile, & de les gagner. […] Ce père de l’église eut peut-être mieux fait, dit-il, de tourner son zèle contre l’instituteur de Fontevraud, Robert d’Arbrissel, qui couchoit avec ses pénitentes pour avoir le mérite de leur résister, & qui scandalisoit les personnes qui ne vouloient pas croire à des genres de mortification aussi extraordinaires & aussi recherchés. […] Il mourut réputé le Thaumaturge de l’Occident, pour le nombre & le caractère de ses miracles ; un père de l’église, pour l’excellence de ses écrits ; un chef zélé de moines, pour le nombre & la magnificence des établissemens qu’il leur procura.
Une innocente prolonge sans fin sa toilette de nuit ; elle tremble, elle s’arrache avec peine des bras de son père et de sa mère, elle a les yeux baissés, elle n’ose les lever sur ses femmes, elle verse une larme. […] Feu notre ami Greuze n’eût pas manqué de prendre l’instant précédent, celui où un père, une mère, envoient leur fille à son époux. […] Au centre, sur le devant, une jeune fille assise sur une chaise, toute rajustée, dans la douleur, retenant d’une main son enfant, qu’on lui enlève, et serrant de l’autre la main du père. […] J’ai dit que la scène placée dans un grenier où la misère aurait relégué un pauvre père, une pauvre mère nouvellement accouchée et réduite à abandonner son enfant, serait infiniment plus favorable au technique.