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1206. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « IV. Saisset »

Saisset n’ose rien de dogmatique et de réellement décisif sur la personnalité divine, d’abord parce que le déisme pur ne le permet pas, et ensuite parce que, sur cette question de Dieu, l’Institut ne se soucie pas qu’on dépasse la ligne circonspecte d’une haute convenance sociale.

1207. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « VI. Jules Simon »

» Il n’aurait pas osé.

1208. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Barthélemy Saint-Hilaire »

II C’est le dernier siècle, surtout, — ce charmant xviiie  siècle, dont la Critique historique d’aujourd’hui ose bien se vanter d’être la fille, — qui a été dur pour ce pauvre Mahomet jusqu’à la calomnie, et jusqu’à la caricature dans la calomnie !

1209. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Vte Maurice De Bonald »

Et c’est même à propos de cette éducation qu’il a osé ce rapprochement, qui fait dresser les cheveux sur la tête, entre le cordonnier Simon et son influence dépravatrice et meurtrière sur le malheureux enfant de Louis XVI, et l’évêque d’Hermopolis, qui aurait été, à sa manière, le cordonnier Simon sur l’esprit du duc de Bordeaux.

1210. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Armand Hayem »

Et, au fond, c’est toujours la même bête qu’on ne peut pas monter, un cheval incertain qu’on ne saurait affirmer quand on est un peu de ces hardis esprits qui mettent leur honneur à n’oser pas affirmer le cheval pâle de l’Apocalypse !

1211. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Corneille »

On n’ose pas dire : « Pauvre Corneille ! 

1212. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Charles Didier » pp. 215-226

Je sais bien que les grands faiseurs de nouvelles, que ce Boccace, qu’il a osé rappeler, que le Bandello, que Cervantès, se sont toujours montrés assez indifférents à la manière dont ils amenaient leurs récits, ne se préoccupant que de l’intérêt du récit même ; mais au dix-neuvième siècle, avec les accroissements que le temps apporte aux littératures, il n’est plus permis de faire si bon marché des nécessités de la composition, devenues de plus en plus impérieuses.

1213. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Feuillet de Gonches »

Mais qui oserait dire que les traductions de La Fontaine, cet Homère naïf d’une civilisation qui ne l’était pas, cette seule imagination capricieuse de toute une littérature tracée au cordeau comme les allées de Le Nôtre, ne soient pas de l’invention au premier chef, de la création bel et bien, dans tout son pur et intime jet de source ?

1214. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre V. Des Grecs, et de leurs éloges funèbres en l’honneur des guerriers morts dans les combats. »

Eschine, avec toute l’éloquence d’un ennemi et d’un rival, s’écrie, dans le fameux discours qu’il prononça contre lui : « Comment, avec ces mêmes pieds qui ont si lâchement quitté leur poste dans le combat, as-tu osé monter sur la tribune pour y louer ces mêmes guerriers que tu as conduits à la mort ? 

1215. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXV. Des éloges des gens de lettres et des savants. De quelques auteurs du seizième siècle qui en ont écrit parmi nous. »

Il a osé, en Italie, faire l’éloge d’Antonio de Dominis, condamné par l’inquisition, et qui, à l’âge de soixante-quatre ans, finit sa vie dans les fers.

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