Il est possible que ce sentiment d’horreur se trouve à l’origine de la pitié ; mais un élément nouveau ne tarde pas à s’y joindre, un besoin d’aider nos semblables et de soulager leur souffrance. […] Wundt parle également d’une sensation d’origine centrale, accompagnant l’innervation volontaire des muscles, et cite l’exemple du paralytique, qui a la sensation très nette de la force qu’il déploie à vouloir soulever sa jambe, quoiqu’elle reste inerte 2. […] Bref, toute psychophysique est condamnée par son origine même a tourner dans un cercle vicieux, car le postulat théorique sur lequel elle repose la condamne à une vérification expérimentale, et elle ne peut être vérifiée expérimentalement que si l’on admet d’abord son postulat.
Le sens de ces origines obscures se perdit avec le temps. […] L’une a dû son titre au roi de France, et a montré au plus haut degré les défauts et les qualités ordinaires de la noblesse française ; l’autre était d’origine celtique et vraiment bretonne.
On ne se borne plus à constater une règle de grammaire : on en cherche patiemment la genèse à travers les âges ; on remonte à son origine, à son principe. […] L’origine et la fin des choses sont encore impénétrables au regard humain ; beaucoup pensent qu’elles le demeureront toujours.
C’est que ce rapport entre le son et l’émotion résulte simplement d’associations d’idées, souvent fortuites à l’origine, et que l’hérédité a rendues indissolubles. […] Certainement la langue et la poésie allemandes lui doivent beaucoup ; par lui nous avons compris qu’au point de vue de la parole seulement, la lyrique allemande ne peut dériver d’une origine artistique et populaire en même temps, et surtout que la poésie allemande ne doit pas attendre son salut de l’acclimatation de formes étrangères.
On n’a jamais douté que nos perceptions et idées aient leur origine dans la sensation. […] Lewes demander à l’hérédité une solution toute nouvelle sur l’origine des idées.
L’origine de ces femmes se perd dans la nuit des Mille et une Nuits. […] Les scrupules de moralité qui l’ont empêchée d’y paraître, à son origine, feraient sourire aujourd’hui.
Et le pauvre apprend ici à juger de son état tout autrement qu’il ne fait, et, loin de se plaindre, à savoir même bon gré à sa pauvreté, qui lui tient lieu d’asile, de port, de citadelle, en le mettant en repos et en sûreté, et le délivrant des craintes et des alarmes dont il voit que les richesses sont la cause et l’origine. » Le but qu’avait saint Chrysostome en tenant tout ce discours, n’était pas seulement d’instruire son peuple, mais de l’attendrir par le récit des maux dont il lui faisait une peinture si vive. […] Tantôt c’est en lui découvrant l’origine des préjugés, tantôt c’est un livre sur l’esprit, tantôt le système de la nature ; cela ne finit point.
Villemain est un rhéteur, une chose d’origine grecque, mais devenue diablement française. […] Cette fille d’académicien, et d’un académicien qui a passé sa longue vie à faire des éloges académiques, ne sent nullement dans cette préface son origine, et elle n’a point académisé sur son père.
Mais, à relire ainsi et à reprendre, maintenant qu’il n’est plus, bon nombre des pièces et des personnages d’Alfred de Musset, on arriverait à découvrir en cet enfant de génie le contraire de Gœthe, de ce Gœthe qui se détachait à temps de ses créations, même les plus intimes à l’origine, qui ne pratiquait que jusqu’à un certain point l’œuvre de ses personnages, qui coupait à temps le lien, les abandonnait au monde, en étant déjà lui-même partout ailleurs, et pour qui « poésie était délivrance ».
Dès l’origine, l’ombre de Bülow se dessinant et grandissant à l’horizon indiqua l’intervention possible des Prussiens et causa une perturbation sensible dans l’action principale ; le nœud n’était plus où il devait être ; une autre pièce (pour continuer l’image) venait compliquer la première et s’essayer à côté : il n’y avait plus d’unité d’action.