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295. (1869) Philosophie de l’art en Grèce par H. Taine, leçons professées à l’école des beaux-arts

Les plus grands fleuves, le Pénée et l’Achéloüs, ont tout au plus trente ou quarante lieues de cours ; les autres ne sont d’ordinaire que des ruisseaux et des torrents. […] Combien de choses aujourd’hui dans l’habillement d’un homme ordinaire ! […] Les personnages s’asseyent, se lèvent, se regardent en disant des choses ordinaires, sans plus d’effort que les figurines peintes sur les murs de Pompéi. […] S’ils veulent ajouter quelque chose à leur maigre ordinaire, qu’ils le dérobent dans les maisons ou dans les fermes ; un soldat doit savoir vivre de maraude. […] Appelé d’ordinaire le Gladiateur combattant.

296. (1880) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Première série pp. 1-336

S’ils connaissent admirablement leur thème, il leur est trop ordinaire de ne connaître que leur thème. […] Il en souffrit plus qu’on ne croit d’ordinaire. […] Telle est sa « technique » ordinaire, telle est aussi la « technique » de Racine. […] Tantôt de Berlin et tantôt de Rheinsberg à Cirey, l’ordinaire entretenait un commerce de coquetterie, réglée. […] Il signe toujours « gentilhomme ordinaire du roi ».

297. (1929) Amiel ou la part du rêve

Il revint à Genève à vingt-sept ans, fut nommé professeur ordinaire d’esthétique, puis de philosophie, à l’Académie, future Université. Il écrivit des vers et des études, également ordinaires, qui obtinrent à peine une attention cantonale. […] C’est là qu’il allait passer quatre ans — sauf les voyages ordinaires de vacances — de sa vingt-troisième à sa vingt-septième année. […] Jamais il n’eut moins de raison de se départir de sa réserve ordinaire en matière conjugale. […] C’est pourquoi « toute chose au-dessus de l’ordinaire accomplie par un autre homme » était à Teste une défaite personnelle.

298. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Corbière, Tristan (1845-1875) »

Remy de Gourmont Parmi les vers jamais ordinaires des Amours jaunes, il y en a beaucoup de très déplaisants et beaucoup d’admirables, mais admirables avec un air si équivoque, si spécieux, qu’on ne les goûte pas toujours à une première rencontre : ensuite on juge que Tristan Corbière est, comme Laforgue, un peu son disciple, l’un de ces talents inclassables et indéniables qui sont, dans l’histoire des littératures, d’étranges et précieuses exceptions, — singulières même en une galerie de singularités.

299. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Méry, Joseph (1797-1866) »

Alexandre Dumas Barthélemy est de haute taille, Méry de taille ordinaire ; Barthélemy est froid comme une glace, Méry ardent comme la flamme ; Barthélemy muet et concentré, Méry loquace et tout en dehors ; Barthélemy manque d’esprit dans la conversation, Méry est une cascade de mots, un paquet d’étincelles, un feu d’artifice.

300. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 249-251

« Un Souverain, dit-il, n’est pas un homme ordinaire, ni le Trône où il est élevé, la seule distinction qui le sépare de ses Sujets.

301. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 484-486

Tel est cependant le style ordinaire des prétendus Amateurs de la Vérité.

302. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 179-181

On ne peut croire que la Nature, qui donne à tous les hommes une mesure ordinaire de bon sens, leur en ait dispensé à proportion de leur taille ; on y suppose toujours du vide.

303. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 340-342

Nous aimons mieux croire que, par une prudence peu ordinaire dans ce Siecle, il préfere l’avantage solide de cultiver, dans le silence de l’étude, les heureuses dispositions qu’il a reçues de la Nature, à l’éclat subit & passager d’une réputation trop prompte.

304. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 380-382

Rien de si ordinaire, dans les disputes littéraires, que d’être attaqué sur toute autre chose que sur ce dont il est question.

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