Les langues italienne, espagnole, anglaise et allemande, ne nous offrent presque rien de célèbre dans ce genre. […] On le voyait député en ambassade vers Jules II ; traité avec le plus grand respect par tous les princes de la maison de Médicis ; conversant avec les papes, et assis à côté d’eux, tandis que les cardinaux et tous les courtisans étaient debout ; comblé d’honneurs à Venise, où la république et le doge l’envoyèrent complimenter à son arrivée, on le voyait dans son école comme dans un temple, environné d’une foule d’enfants et de jeunes gens de tout âge, qui lui offraient les essais de leurs travaux ; et lui, comme une divinité, leur communiquant, pour ainsi dire, le génie des arts. […] Quoique avilie et corrompue, c’est l’Angleterre qui t’a vu naître ; elle se glorifie de ton nom ; elle t’offre pour modèle à ses enfants. […] Ce panégyrique offre aussi des beautés. […] Les muses reconnaissantes avaient un tel protecteur ; mais leur noble fierté rejette avec dédain les secours fastueux que leur offre quelquefois la main insultante de la vanité. » Et à la fin : « Pardonne, ombre immortelle !
Capino lui offre sa médiation, et sous divers prétextes il l’entraîne au vaisseau où étaient déjà les fugitifs. […] Sa passion pour Diomède n’est pas plus sérieuse que la première ; un troisième galant n’aurait qu’à s’offrir pour le supplanter aussi facilement que l’a été Troïlus. […] Le premier spectacle qu’il nous offre, c’est dans Cordélia, Kent, Edgar, le malheur de la vertu ou de l’innocence persécutée. […] La pièce offre deux intrigues distinctes, mais liées et fondues ensemble avec beaucoup d’art, de manière à former un tout. […] Falstaff est l’un des personnages les plus célèbres de la comédie anglaise, et peut-être aucun théâtre n’en offre-t-il un plus gai.
Tel il nous apparaît, dans sa prédiction d’Alexandra, dernier excès, et par là même, involontaire parodie de cette poésie sublime, de cette magnificence de langage, dont les chœurs des tragiques et les hymnes de Pindare avaient offert le modèle à la fois extraordinaire et naturel. […] Bien des chances lui étaient offertes dès lors, et dans le siècle suivant, par la dispersion de la Grèce sur tant de points du monde, par cet appel qu’une langue, une civilisation savante et victorieuse venaient faire aux intelligences diverses de tant d’indigènes d’Europe, d’Asie et d’Afrique, rapprochés par la conquête d’Alexandre. […] Auteur de plus de quatre-vingts ouvrages, imitateur ingénieux de toutes les formes de l’antiquité, érudit, mythologue, dramatiste, satirique, lyrique, il ne nous est connu que par de courts fragments et par des hymnes d’autant plus précieux, qu’à part même le talent poétique, ils offrent un intérêt historique, en donnant, par la pompe et par la froideur du langage, une idée de l’état où était tombé le culte païen. […] Sans doute, ces émanations de l’esprit judaïque étaient surtout accueillies, selon le rapport plus ou moins grand qu’elles offraient avec les idées païennes. […] Je t’offrirai des vers qui, je le crois, ne seront pas dédaignés de l’avenir.
Le xviie siècle lui-même nous offre, dans la Bibliothèque du roi, beaucoup de morceaux inédits du père Lami, de l’Oratoire, élève de Malebranche. […] Les chroniques en vers, qu’il faut distinguer des romans, et dans le genre du Rou ou du Brut, vous offriraient une valeur historique étroitement unie à la curiosité littéraire. […] Vous mettrez une égale importance à tous manuscrits étendus en vers, quel qu’en soit le titre ; aux voyages, aux écrits satiriques désignés sous le nom de Bibles ; à ceux qui s’intitulent Bestiaires, Volucraires, Lapidaires, ou qui s’offriraient sous des titres latins ; aux espèces de compilations scientifiques, comme l’Image du monde ; aux grands ouvrages allégoriques du genre du Roman de la Rose ; aux grands apologues, aux branches nouvelles qu’on pourrait retrouver du célèbre Roman de Renart, par exemple. […] Les anciens livres d’offices en latin peuvent offrir la première forme, encore liturgique, des miracles et des mystères.
On lui dit qu’il était mort dans une bataille en combattant avec courage ; il remit la couronne sur sa tête, et continua d’offrir de l’encens aux dieux. […] Les grâces dans le même temps avaient, au rapport des anciens, embelli l’esprit, le caractère et l’âme de Socrate ; il allait quelquefois les étudier chez Aspasie : il en inspirait le goût aux artistes, il les enseignait à ses disciples, et probablement Xénophon et Platon les reçurent de lui ; mais Platon, né avec une imagination vaste, leur donna un caractère plus élevé, et associa pour ainsi dire à leur simplicité un air de grandeur ; Xénophon leur laissa cette douceur et cette élégante pureté de la nature qui enchante sans le savoir, qui fait que la grâce glisse légèrement sur les objets et les éclaire comme d’un demi-jour ; qui fait que peut-être on ne la sent pas, on ne la voit pas d’abord, mais qu’elle gagne peu à peu, s’empare de l’âme par degrés et y laisse à la fin le plus doux des sentiments : à peu près comme ces amitiés qui n’ont d’abord rien de tumultueux, ni de vif, mais qui, sans agitation et sans secousses, pénètrent l’âme, offrent plus l’image du bonheur que d’une passion, et dont le charme insensible augmente à mesure qu’on s’y habitue. […] Naissance, éducation, mœurs ; principes ou qui tiennent au caractère ou qui le combattent ; concours de plusieurs grands hommes qui se développent en se choquant ; grands hommes isolés et qui semblent jetés hors des routes de la nature dans des temps de faiblesse et de langueur ; lutte d’un grand caractère contre les mœurs avilies d’un peuple qui tombe ; développement rapide d’un peuple naissant à qui un homme de génie imprime sa force ; mouvement donné à des nations par les lois, par les conquêtes, par l’éloquence ; grandes vertus toujours plus rares que les talents, les unes impétueuses et fortes, les autres calmes et raisonnées ; desseins, tantôt conçus profondément et mûris par les années, tantôt inspirés, conçus, exécutés presque à la fois, et avec cette vigueur qui renverse tout, parce qu’elle ne donne le temps de rien prévoir ; enfin des vies éclatantes, dès morts illustres et presque toujours violentes ; car, par une loi inévitable, l’action de ces hommes qui remuent tout, produit une résistance égale dans ce qui les entoure ; ils pèsent sur l’univers, et l’univers sur eux ; et derrière la gloire est presque toujours caché l’exil, le fer ou le poison : tel est à peu près le tableau que nous offre Plutarque. […] C’est celle d’un vieillard plein de sens, accoutumé au spectacle des choses humaines, qui ne s’échauffe pas, ne s’éblouit pas, admire avec tranquillité et blâme sans indignation ; sa marche est mesurée, et il ne la précipite jamais : semblable à une rivière calme, il s’arrête, il revient, il suspend son cours, il embrasse lentement un terrain vaste ; il sème tranquillement, et comme au hasard sur sa route, tout ce que sa mémoire vient lui offrir ; enfin partout il converse avec son lecteur : c’est le Montaigne des Grecs ; mais il n’a point comme lui cette manière pittoresque et hardie de peindre ses idées, et cette imagination de style que peu de poètes même ont eue comme Montaigne.
Ce n’est pas qu’elle n’offre plusieurs traits d’esprit ; mais cet esprit est si volatil, qu’il n’est pas capable de soutenir un Ouvrage. Cet Auteur est aujourd’hui chargé de la rédaction du Courrier d’Avignon, qui, comme on sait, n’offre que des nouvelles surannées, écrites d’un style qui n’est pas capable de dédommager du défaut de nouveauté.
Elle n’avait pas pour habitude de recevoir quand on lui venait offrir des actions de grâces. […] Pendant l’heure entière d’audience qu’il m’accorda, il me prodigua toutes sortes de faveurs, et me donna les plus salutaires conseils de résignation, de sage conduite et de courage dont les actes de sa vie et son maintien m’offraient un parfait modèle. […] À la fin d’octobre, je retournai à Venise, où j’avais des connaissances qui offraient de subvenir à mon extrême détresse. […] Du reste, des considérations personnelles interdisaient aux cardinaux de le rappeler ; ces mêmes considérations l’empêchaient de s’offrir de lui-même. […] Le banquier romain Torlonia offrit au conclave de subvenir à ses besoins ; Consalvi remercia Torlonia au nom de tous ses collègues et n’accepta que la reconnaissance.
Le Poëme de Saint Louis, ou la Couronne reconquise sur les Infideles, offre des richesses, qui, quoique barbares, ne laissent pas de faire naître la surprise & l’admiration. […] Ses autres Ouvrages poétiques offrent les mêmes beautés & les mêmes défauts.
Ils m’ont été offerts si tendrement, que je n’ai pu m’empêcher de leur donner la préférence. […] J’ai accepté d’elle environ la valeur de la somme dont vous me faisiez offre. […] Présentez-lui mon respect, et priez-le de ma part d’en offrir autant à Mlle de La Tour et à sa famille. […] Je ne vous offre rien de ce pays-ci, car ma fortune ne me le permet pas encore ; mais à l’année prochaine. […] Je vis dans un pays où l’on offre volontiers à dîner à ceux qui n’ont pas de faim92.
Je puis paraître porter bien loin la susceptibilité littéraire, mais j’aimerais mieux, si j’étais jeune, et par respect même pour la littérature, un tout autre emploi que celui-là de mon temps et d’un si bel âge ; la jeunesse offre tant d’autres distractions ! […] Une discussion relative aux divers manuscrits des Mémoires de La Rochefoucauld peut offrir des raisonnements dignes d’être pris en considération. […] Décidément, à ses yeux, « La Rochefoucauld, depuis la découverte du Mémoire de 1649, prend place avant Pascal dans l’histoire de la langue. » On avait dit, à propos du livre des Maximes publié en 1665, que l’auteur avait « cette netteté et cette concision de tour que Pascal seul, dans ce siècle, avait eues avant lui. » M. de Barthélémy s’empare de cet éloge : « C’est donc au duc à qui en revient désormais tout l’honneur, dit-il ; la date du Mémoire ne peut le lui laisser contester. » Mais la difficulté n’est pas dans la date ; le Mémoire de 1649, si on le lit de sang-froid et sans se monter la tête, n’offre pas précisément cette netteté et cette concision de tour, ou du moins ne l’offre pas à un haut degré : il a d’autres qualités, mais pas celles-là éminemment. […] Battu en politique et en intrigue, malheureux à la guerre, finalement malheureux en amour, étant allé de mécompte en mécompte, M. de La Rochefoucauld n’avait plus de ressource véritable que du côté de l’esprit, et il demanda, en effet, au sien, tout ce qu’il put lui offrir de consolation, de dédommagement et de vengeance permise. […] Dans une Introduction qui n’offre rien de nouveau, il vient après MM.