Si, à deux reprises, en 1869, aux élections législatives de Seine-et-Marne, et en 1876, aux élections sénatoriales des Bouches-du-Rhône, Ernest Renan sollicita un mandat politique, il y fut poussé par l’idée qu’un homme de sa valeur a le devoir de donner une partie de son temps et de ses forces à la chose publique, s’il en a l’occasion. […] Ce mariage faillit être dans sa vie l’occasion d’un nouveau drame intime. […] Il ne travaillait jamais la nuit, et sauf en quelques rares occasions, se retirait pour dormir vers dix heures ou dix heures et demie du soir. […] Mon journal nous initie à ce travail intérieur et aux circonstances décisives qui en ont été l’occasion.
Trois femmes dont l’une, à l’occasion du Jour de l’An, écrit sur un paravent une pensée, dont l’autre peint un éventail, dont une troisième illustre une poésie. […] Oui, ainsi que le témoigne une autre lettre, où Hokousaï se plaint de n’avoir qu’une robe pour défendre son vieux corps de 76 ans contre le froid d’un hiver rigoureux, l’artiste a vécu, toute sa vie, dans une misère noire, par suite des bas prix payés au Japon par les éditeurs aux artistes, et l’effet d’une indépendance d’esprit qui lui faisait accepter seulement le travail qui lui plaisait, et aussi à l’occasion des dettes qu’il eut à payer pour son fils Tominosouké et son petit-fils, né de sa fille Omiyo, — du reste tirant une espèce de vanité de cette pauvreté. […] Cet assassinat est l’occasion d’une composition curieuse où l’on voit, dans le courant d’une rivière, une planche arrêtée sur laquelle est un fourneau allumé et un coq, d’après une croyance du Japon, qui veut que la planche, ainsi chargée, s’immobilise là où il y a un cadavre sous l’eau. […] J’irai louer un appartement au coin de la rue d’Enfer, où je serai heureux de vous recevoir, quand vous aurez occasion de passer par là.
On comprend donc que tout organe saisisse avec plaisir une occasion de s’exercer, même si cette occasion n’est pas utile et sérieuse. […] Le sens du tact, quoi qu’on en ait dit, est une occasion constante d’émotions esthétiques de toute sorte. […] Spencer nous raconte à quelle occasion il vint à concevoir cette théorie si ingénieuse de la grâce : « Un soir, dit-il, j’étais à regarder une danseuse, et au dedans de moi je condamnais ses tours de force comme autant de dislocations barbares qu’on aurait sifflées si les gens n’avaient pas tous la lâcheté d’applaudir ce qu’ils croient être de mode d’applaudir ; je m’aperçus que, si dans l’ensemble il se glissait par hasard quelques mouvements d’une grâce vraie, c’étaient ceux qui, par comparaison, coûtaient peu d’efforts.
Il raille, chaque fois qu’il en trouve l’occasion, ou qu’il la peut faire naître, « cette religion ratiocinante, toute de compromis entre le dogme et le sens commun, dont la dialectique et l’exégèse sont d’une si lamentable pauvreté, dont le culte glacial n’est qu’un interminable discours… débité d’une voix dolente, avec des gestes faux et des intonations pleurardes, cette religion qui ergote au lieu d’aimer. » Mais si tyranniques sont certaines attaches qu’on se flatte en vain de les avoir complètement brisées : nous restons pour la vie prisonniers de la religion qui a d’abord façonné nos âmes. […] Henri Lavedan est le « pays » de Jules Lemaître, ainsi que celui-ci ne manque pas une occasion de le rappeler. […] Ces romans nous fournissent l’occasion d’examiner une question qui à l’heure actuelle est très débattue : celle du « libre échange intellectuel » qui tend à s’établir entre les différentes nations de l’Europe. […] Ils témoignent d’une sorte d’indifférence à leurs propres intérêts, d’une nonchalance transcendante, d’une négligence déjà comme lassée. « Edmond Gousturier ne consent à écrire que dans de rares occasions. » « Raimond de la Tailhède s’est retiré dans son château de Marmande, écrivant pour lui seul, plus heureux de vivre avec les poètes de la Pléïade et son cher Cervantès qu’avec ses grossiers contemporains. » D’autres, qui ne possèdent pas de château dans Marmande, ont du moins leur tour d’ivoire ; ils s’y enferment.
Tout ce que je désire comme eux, c’est de ne pas rompre. » Ainsi éprouvée et ne luttant plus, se sentant née pour la peine et s’y résignant, elle faisait à Rousseau des offres de service si vrais, si évidemment sincères, et d’un ton si doux, qu’il finit par en être persuadé et touché, et par lui accorder cette préférence qu’elle réclamait, qu’elle implorait en termes si soumis : « Vous êtes persuadé de mon amitié, mon voisin ; vous me permettez d’éprouver la vôtre, voilà la preuve que je vous demanderais : tout ce qui vous connaît a le désir de vous servir et de vous être utile ; peu y trouveraient autant de plaisir que moi : je voudrais donc que vous me fournissiez quelque occasion d’avoir du plaisir ; je voudrais que vous disposassiez de mon temps, de mes soins et de tout ce que j’ai, comme d’un bien à vous ; que ce qui vous manque là-bas, vous m’indiquassiez un moyen de vous le faire parvenir d’ici, où on trouve tout ; je voudrais que vous me traitassiez comme votre sœur : voilà comme je désire être avec vous ; c’est ainsi que je vous suis attachée, en y ajoutant la confiance et la vénération qu’on a pour le père le plus chéri. » C’est sur cette offre confiante et où elle avait mis toute son âme, que Rousseau ému lui répondait, en regrettant pour elle qu’elle eût été obligée de rester plus longtemps qu’elle n’avait compté à Paris (27 mars 1763) : « Une ville où l’amitié ne résiste ni à l’adversité ni à l’absence ne saurait plaire à votre cœur.
Arrivés à la définition du singe, ils se rappelleront confusément que le singe est un animal comique, dont l’aspect donne envie de rire ; mais tous les caractères de la bête seront entièrement sortis de leur mémoire : bonne occasion pour la logique.
Ne pensez pas qu’il soit sans occupations : il s’est fait dresser dans le salon un métier à tapisserie, auquel il travaillait, je ne puis dire avec la plus grande adresse, du moins avec la plus grande assiduité… Maintenant, c’est un cerf-volant qui fait notre bonheur ; le grand-papa ne connaissait pas ce spectacle, il en est ravi » En lui-même, un passe-temps n’est rien ; selon l’occasion ou le goût du moment, on le prend, on le laisse, et bientôt l’abbé écrit : « Je ne vous parle plus de nos chasses parce que nous ne chassons plus, ni de nos lectures parce qu’on ne lit plus, ni de nos promenades parce que nous ne sortons point.
« Dans l’occasion dont il s’agit, je me fis donc aussitôt cette question : comment en suis-je venu à penser à mon ami absent ?
C’est tout au plus si, par occasion, il s’est amusé çà et là à arranger quelque cottage vraiment anglais et moderne.
Nous allons en parler bientôt à l’occasion de la littérature en marbre, la sculpture.