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427. (1895) La vie et les livres. Deuxième série pp. -364

Il ne nous a jamais dit qu’il ait eu, comme Jouffroy, une crise déchirante, une nuit d’angoisse, lorsque la foi l’abandonna. […] Cinquante ans avant la nuit de Noël, l’élite religieuse qui attend un sauveur est déjà prête à écouter le Verbe. […] Et rien n’est plus éblouissant que ces Mille et Une Nuits de l’érudition. […] Voyez cet effet de nuit dans les Landes : La nuit est venue sans lune. […] Son éperon d’or brille en la nuit brune.

428. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Millien, Achille (1838-1927) »

. — Les Poèmes de la Nuit (1864). — Musettes et clairons (1866). — Légendes d’aujourd’hui (1870). — Nouvelles poésies (1864-1873). — Voix des ruines (1874). — Poèmes et sonnets (1879). — Chez nous (1896).

429. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 308

Cette célébrité s’est perdue dans la nuit du temps ; car les Ouvrages de cet Auteur sont aujourd’hui inconnus même à la plupart des Bibliographes.

430. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIIe entretien. Revue littéraire de l’année 1861 en France. M. de Marcellus (1re partie) » pp. 333-411

Il me semblait, en parcourant ces deux volumes, que je naviguais moi-même, comme dans ma jeunesse, sur ces flots classiques, et qu’au réveil des nuits pendant lesquelles le flot mouvant fait franchir les distances, le brouillard du matin, dissipé au souffle du vent d’été, tirait le rideau du ciel sur l’une ou l’autre de ces îles, et les faisait repasser sous mes yeux avec leur nom, leur histoire, leur poésie, leurs costumes, leur population : pittoresques étoiles de la mer bleue, resplendissantes au matin sur le fond clair de ce ciel d’eau. […] « Lady Stanhope m’avait quitté un instant dans le cours de la nuit ; je la vis revenir bientôt, et je m’aperçus qu’elle boitait ; je lui en demandai la cause. […] « J’avais manifesté l’intention de retourner à Saïde dans la nuit même ; lady Stanhope ne voulut pas le permettre, et elle m’engagea à passer quelques jours auprès d’elle : je dus m’y refuser à mon tour ; mes moments étaient comptés, et je m’excusai sur mon pèlerinage. […] Agité de souvenirs, je ne pus fermer l’œil du reste de la nuit ; au point du jour, j’appelai mon guide. […] Je les renvoyai de là, et je repris lentement le chemin qui conduit à Saïde. » XXXIX Je reprends :   Et maintenant que j’ai vécu, et que j’ai connu le néant et l’ironie de la vie dans le monde des réalités politiques, j’ai pris de lady Esther Stanhope une tout autre idée que celle que j’en ai eue à Djoum dans la nuit que je passai avec elle dans son ermitage du Liban.

431. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIVe entretien. Madame de Staël. Suite »

Néanmoins, il s’introduit en secret dans la ville, obtient de Méphistophélès les moyens de délivrer Marguerite, et pénètre de nuit dans son cachot, dont il a dérobé les clefs. […] Seulement, laisse-moi allaiter mon enfant ; je l’ai pressé sur mon cœur toute la nuit. […] Viens, viens ; déjà la nuit est moins profonde. […] Oui, bientôt il fera jour ; mon dernier jour pénètre dans ce cachot ; il vient pour célébrer mes noces éternelles ; ne dis à personne que tu as vu Marguerite cette nuit. […] Adieu, chère madame. » Et peu de minutes après, madame de Staël et quelques amis plus affidés de sa personne et de sa famille étaient sortis du salon pour partir cette nuit même.

432. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre III. Le Petit Séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet (1880) »

Le jour, il est passablement, mais les nuits sont cruelles pour lui : agitation, fièvre, délire, voilà son état depuis dix heures du soir jusqu’à cinq ou six heures du matin, et constamment tous les soirs. […] Ma fille, Henriette, Ernest, qui a passé une bien meilleure nuit, se rappellent à votre souvenir, ainsi que Clara. […] L’oiseau volera toutes les nuits avec des cris plaintifs autour de la porte et des fenêtres barricadées, cherchant à pénétrer dans le sanctuaire, mais ignorant l’entrée secrète ; et ainsi, durant toute l’éternité, sur cette colline, ma pauvre âme gémira d’un gémissement sans fin : « C’est l’âme d’un prêtre qui veut dire sa messe, murmurera le paysan qui passe. — Il ne trouvera jamais d’enfant pour la lui servir », répliquera un autre. […] Pendant la nuit, je ne pensais qu’à elle ; je ne pouvais prendre aucun sommeil. […] Les nuits, après cela, je ne dormais pas : Hugo et Lamartine me remplissaient la tête.

433. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Victor Hugo. Les Contemplations. — La Légende des siècles. »

Ce sont partout des petites choses innocentes et béates comme celles-ci : Et partout nos regards lisent, Et dans l’herbe et dans les nids ; Des petites voix nous disent : « Les aimants sont les bénis. » ou de petites choses prétentieuses, moins innocentes parce qu’elles sont fatigantes : La nuit étale aux yeux ses pourpres et ses cuivres ; Les arbres tout gonflés de parfums sont comme ivres ; Les branches, dans leurs doux ébats, Se jettent des oiseaux du bout de leurs raquettes ; Le bourdon galonné fait aux roses coquettes Des propositions tout bas Enfin l’amour, l’amour, l’amour trouble et affaiblit tellement la raison du poète, qu’il le répand sur la nature, à tort et à travers, non plus comme un vase qui déborde, mais comme un vase qui a une fêlure et qui coule : J’aime (s’écrie-t-il), j’aime l’araignée et j’aime l’ortie,             Parce qu’on les hait, Et que rien n’excuse et que tout châtie             Leur morne souhait. […] Et de tout cet amas des globes se formèrent, Et derrière ces blocs naquit la sombre nuit. […] En deçà, c’est la nuit ; au-delà, c’est le rêve. […] Et la hache maudit les hommes, sombre essaim, Quand, le soir, sur le dos du bourreau, son ministre, Elle revient dans l’ombre et luit, miroir sinistre, Ruisselant de sang et reflétant les cieux ; Et la nuit, dans l’état morne et silencieux, Le cadavre au cou rouge, effrayant, glacé, blême, Seul sait ce que lui dit le billot, tronc lui-même ! […] Chaque soir Le noir horizon monte, et la nuit noire tombe.

434. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Busquet, Alfred (1819-1883) »

. — La Nuit de Noël (1861). — Représailles (1872). — Poésies posthumes (1884). — Le Triomphe de l’amour, drame en vers (1885).

435. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Ginisty, Paul (1855-1932) »

. — La Seconde Nuit (1884). — Les Belles et les Bêtes (1884). — L’Amour à trois (1884). — Quand l’amour va, tout va, nouvelles (1885). — Le Dieu bibelot, articles (1888). — De Paris à Paris (1888). — L’Année littéraire (depuis 1885). — Crime et châtiment, drame, en collaboration avec Hugues Le Roux (1888). — De Paris au cap Nord (1892).

436. (1759) Salon de 1759 « Salon de 1759 — Restout » p. 91

Du reste nulle expression ; point de distance entre les plans ; une couleur sombre ; des lumières de nuit.

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