La procureuse, qui guignait de l’œil le nouveau venu, lui dit : « M. […] Quel accent profond et nouveau ! […] L’apparition du premier couple humain clôt le poëme, et l’auteur, prévoyant dans l’avenir de nouvelles révolutions cosmiques, salue l’avènement d’un Adam nouveau, personnification d’une humanité supérieure. […] Mais quel soin de style, quelle recherche exquise, quel choix rare et nouveau, quelle amoureuse patience d’exécution ! […] Puis c’était à recommencer ; alors on s’appelait, on chargeait de nouveau, et en avant !
Il y avait déjà un siècle et demi que sur le continent, dans l’affaissement et la dissolution universelle, une nouvelle société s’était faite et de nouveaux hommes avaient surgi. […] En quoi consiste cet esprit nouveau, inventeur précoce, ouvrier de toute la civilisation du moyen âge ? […] Ici apparaît un trait nouveau de l’esprit français, le plus précieux de tous. […] Imaginez, si vous pouvez, l’orgueil de ces nouveaux seigneurs, orgueil de vainqueurs, orgueil d’étrangers, orgueil de maîtres, nourri par les habitudes de l’action violente, et par la sauvagerie, l’ignorance et l’emportement de la vie féodale. « Tout ce qu’ils voulaient, disent les vieux chroniqueurs, ils se le croyaient permis. […] Après tout, il faut bien que les nouveaux venus tiennent compte de leurs sujets : car ces sujets ont un cœur et un courage d’hommes ; les Saxons, comme les plébéiens de Rome, se souviennent de leur rang natal et de leur indépendance première.
Ce post-scriptum n’est que pour la forme, rien de nouveau.
Dans un article, intitulé : Des prochaines élections de l’Académie (20 janvier 1862), et recueilli depuis dans les Nouveaux Lundis, tome I.
Pour moi, je ne vois aucun des écrivains nouveaux qui ait ainsi exprimé l’ennui de vivre.
Maurice Lefèvre présentait un chansonnier nouveau.
[Lundi, 12 juin 1865, des Nouveaux lundis (1886).]
Si c’est leur proposer un nouveau travail, ils ne doivent pas ignorer que le Public est en droit d’en exiger de leur part ; que c’est leur fournir un moyen d’augmenter le nombre des Spectateurs, & de cultiver leur talent dans un genre plus propre à toucher le cœur, que les maximes philosophiques qu’ils se tuent de débiter avec emphase.
Cet Auteur devoit s’attendre à de nouvelles injures ; elles ne lui ont pas manqué.
Le mérite de ses Lettres, qu'on lit toujours avec un nouveau plaisir, ne consiste pas dans un étalage d'esprit ou dans une emphase de sentiment, comme celui d'une infinité d'Auteurs qui nous ont donné des volumes d'Epîtres, sans approcher en aucune façon du naturel, de l'aisance, de la délicatesse, du sel, & de l'agrément, qui présidoient à tout ce que Madame de Sévigné écrivoit.