/ 3278
443. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIe entretien. L’homme de lettres »

Le nom de Dieu, dans tout ouvrage qui concourait à ses prix, était pour eux un signe de réprobation. […] et je demande que son nom ne soit jamais prononcé dans cette enceinte !  […] On vous a proposé de ne jamais prononcer le nom de Dieu à l’Institut. […] une si éloquente réclamation ne put triompher de l’endurcissement des cœurs: le nom de Dieu ne fut pas prononcé ! […] Paul mourut deux mois après la mort de sa chère Virginie, dont il prononçait sans cesse le nom.

444. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIe entretien. Sur le caractère et les œuvres de Béranger » pp. 253-364

La décomposition historique de ces trois éléments nous donnera le secret de ce qu’il y a eu de fugitif et de ce qu’il y aura de permanent dans la popularité du nom de Béranger. […] « Le lendemain matin j’étais chez Laffitte quand on commença à jeter le nom du roi futur dans le peuple. […] Souvenez-vous du mot de Danton, appliqué à un crime ; appliquons-le à une vertu : Périsse notre nom et que la France soit sauvée !  […] Il prenait son crayon, il écrivait les noms, les adresses, les heures. « — J’irai, mon enfant, j’irai demain, disait-il ; je tâcherai d’arranger cela pour le mieux. […] Béranger écrivait à l’instant pour eux une lettre à quelques-unes des administrations de la charité publique ; son nom était une clef qui ouvrait les cœurs comme les ministères.

445. (1845) Simples lettres sur l’art dramatique pp. 3-132

que de donnera un pareil système le nom de conservateur ; cela ne ressemble-t-il pas infiniment à ce qui arrive à M.  […] Après le nom de M. de Balzac, vient sous ma plume le nom de M.  […] Cette nouvelle eut nom Claude Gueux. […] Or, nous ne savons pas qu’on pût mettre à la tête de cette histoire un nom d’historien plus populaire et plus à la hauteur que le nom d’Eugène Sue le romancier. » Oh ! […] Buloz ignore le nom, dans des idiomes dont M. 

446. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 133-139

On ne sait, après cela, quel nom donner à l'étrange Divinité qui a inspiré à un de nos plus célebres Poëtes le courage d'avancer, dans ses Ecrits, que le mérite de Rousseau se bornoit à deux ou trois Odes, qui ne sont , dit-il, que des déclamations de Rhétorique ; à autant de Pseaumes au dessous des Cantiques d'Esther & d'Athalie, & à quelques Epigrammes dont le fond n'est jamais de lui. […] Les Pieces de ces derniers ne vaudront jamais les Aïeux chimériques, ni n'offriront jamais aucun caractere mieux saisi, plus finement développé que celui du Flatteur dans la Piece de ce nom. […] « L'inscription que l'amitié vous a dictée, pour être mise au bas de mon portrait, indisposeroit contre moi le Public : il suffit de mettre dans l'exergue mon nom, mon âge, & ma patrie, en ces termes : Joannes-Baptista Rousseau, Parisinus anno ætatis 66.

447. (1890) Le massacre des amazones pp. 2-265

mon Dieu, les jolis noms !) […] Voulez-vous une abondante salade de noms et de pseudonymes ? […] Le Coz) qui s’est décidé à mettre son vrai nom sur son dernier livre. […] Une jeune fille qui répond au nom heureux d’Anatole déclare que « c’est gentil d’être pauvre ». […] fallait pas te marier, si tu voulais garder le nom de ton papa !

448. (1889) Ægri somnia : pensées et caractères

Serait-ce un nom dans les lettres ? […] Si ce n’est plus qu’un nom, ce nom signifie quelque chose dans la langue de la gloire. […] Dites-moi, vous croyez-vous digne de ce nom ? […] Je donnais à cette logique son vrai nom. […] Depuis que ces pages sont écrites, Pasteur, par ses étonnantes découvertes sur la rage, a ajouté son nom, déjà des premiers parmi les noms des savants créateurs, aux noms plus rares des bienfaiteurs de l’espèce humaine.

449. (1855) Louis David, son école et son temps. Souvenirs pp. -447

Godefroy, tel était son nom, était âgé, en 1794, de vingt-deux à vingt-quatre ans. […] Auguste de Saint-Aignan, dont le nom seul chatouillait agréablement l’oreille. […] Le nom de Delavergne sera rapporté seulement pour mémoire. […] Robespierre nous lut un discours dans lequel j’entendis prononcer mon nom. […] … excepté leur dévouement, auquel leur nom ne saurait ajouter.

450. (1836) Portraits littéraires. Tome I pp. 1-388

Ce premier ouvrage ne portait pas son nom ; peu d’années après la publication, un M.  […] que les lettres de son nom seraient épelées à Canton ? […] L’homme sans nom. […] Aussi voyez comme les plus grands noms de l’antiquité se jouent du mariage ! […] D’abord il a flétri du nom de pudeur hypocrite, sa froideur et son indifférence.

451. (1772) Discours sur le progrès des lettres en France pp. 2-190

Nous ne pouvons guères juger de la Tragédie Latine, que sur les pièces qui nous restent sous le nom de Séneque, bien inférieures en tout aux Tragédies Grecques. […] Dans ces temps de loyauté, l’esprit avoit autant d’empire sur le sexe, que les richesses, la bonne mine & l’éclat d’un grand nom, en ont aujourd’hui. […] Ils s’avilirent de façon, & se livrèrent à une telle licence, que les derniers qui portèrent ce nom, craints & méprisés, furent chassés honteusement. […] Ne croiroit-on pas qu’ils lisent déja leurs noms, à la place de ceux des mauvais Auteurs qui figurent si bien dans ses Satires ? […] La science, sans la sagesse, n’est qu’un vain nom, une erreur bruiante, une folie même, dont l’éclat est toujours dangereux & les écarts souvent funestes !

452. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « LEOPARDI. » pp. 363-422

Le nom seul de Leopardi est connu en France ; ses œuvres elles-mêmes le sont très-peu, tellement qu’aucune idée précise ne s’attache à ce nom résonnant et si bien frappé pour la gloire. […] Or, vertu et gloire, chez les Anciens, c’étaient deux noms divers pour désigner à peu près le même objet idéal, but des grandes âmes. […] Ces trois noms suffiraient pour parcourir une triple variété frappante d’incrédulité, de scepticisme et de spinosisme. […] L’éclair de désir passionné qui se reflète si vivement dans la pièce à Aspasie ne mérite pas le nom d’amour. […] A les juger dans l’ensemble, les Romains n’ont point usurpé cette admiration traditionnelle qui s’attache à leur nom.

/ 3278