/ 1692
1587. (1911) L’attitude du lyrisme contemporain pp. 5-466

En place d’une nation homogène, en possession de deux ou trois certitudes fondamentales, capables de réconcilier tous les cœurs et d’accorder chaque volonté, nous nous heurtons à une quantité de partis aux fins contradictoires, décidés à se pulvériser mutuellement, réfractaires à toute agglomération, à toute unité morale. […] quel poète, si génial soit-il, oserait se vanter à cette heure de remuer les fibres d’une nation, si cette nation manque d’âme, c’est-à-dire d’unité ?

1588. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion statique »

La partie éclairée de la nation n’en préférera pas moins les dieux, et l’on peut dire que la marche au polythéisme est un progrès vers la civilisation. […] De la foule des esprits on verra surgir une divinité locale, d’abord modeste, qui grandira avec la cité et sera finalement adoptée par la nation entière.

1589. (1891) La bataille littéraire. Quatrième série (1887-1888) pp. 1-398

Elle offensait les rois et non les nations.

1590. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Eugène Gandar »

Un seul coup d’œil explique cette différence : Némée est mesquin ; l’Isthme est sec ; l’idée de séparation est empreinte, comme l’idée d’alliance, dans cet étroit passage où les nations divisées s’étaient si souvent heurtées ; la ville même où se célébraient les jeux isthmiques n’était qu’une forteresse.

1591. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. de Rémusat (passé et présent, mélanges) »

Des passions nouvelles se dessinèrent ; des désirs confus, un vague malaise ont succédé, qui, chez une nation mobile, sont peut-être pires que les passions mêmes.

1592. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre IV. Addison. »

They were all three very well versed in the politer parts of learning, and had travelled into the most refined nations of Europe… Their design was to pass away the heat of the summer among the fresh breezes that rise from the river, and the agreeable mixture of shades and fountains, in which the whole country naturally abounds.

1593. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIIe entretien. Cicéron (2e partie) » pp. 161-256

« Oui, Romains, vous que j’honore et que je révère à l’égal des dieux immortels, oui, mon vœu le plus ardent, le premier besoin de mon cœur sera toujours de paraître à vos yeux, aux yeux de votre postérité et de toutes les nations, digne d’une cité qui, par ses unanimes suffrages, a déclaré qu’elle ne se croirait rétablie dans sa majesté que lorsqu’elle m’aurait rétabli moi-même dans tous mes droits. » XVI Dix volumes contiendraient à peine ces plaidoyers et ces harangues politiques, autant de chefs-d’œuvre de pensée, de sentiment et d’élocution, que nous parcourrons bientôt ensemble quand nous traiterons spécialement de l’éloquence.

1594. (1864) Cours familier de littérature. XVII « CIe entretien. Lettre à M. Sainte-Beuve (1re partie) » pp. 313-408

Dans un premier écrit sur le Romantisme en 1818, il avait dit : « … La France et l’Allemagne sont muettes : le génie poétique, éteint chez ces nations, n’est plus représenté que par des foules de versificateurs assez élégants, mais le feu du génie manque toujours ; mais, si on veut les lire, toujours l’ennui comme un poison subtil se glisse peu à peu dans l’âme du lecteur ; ses yeux deviennent petits, il s’efforce de lire, mais il bâille, il s’endort et le livre lui tombe des mains. » « Quelle fut donc ma surprise quand je reçus de lui, avec qui je n’avais eu d’ailleurs que des relations assez rares et de rencontre, une lettre ainsi conçue : « Après avoir lu les Consolations trois heures et demie de suite, le vendredi 26 mars (1830).

1595. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Louis Veuillot »

Et il n’est pas bien sûr que Dieu ait fait « les nations guérissables ».

1596. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1893 » pp. 97-181

Lundi 16 octobre La France n’a plus la mesure d’une nation bien portante.

/ 1692