La position en général étant donnée, il y a un certain enchaînement dans le mouvement de toutes les parties, une certaine loi qu’elles s’imposent les unes aux autres, qui les régit et qui les coordonne, qu’il est plus aisé de sentir que de rendre.
Et tous deux s’étudièrent à ne pas faire le moindre mouvement.
Ce mouvement avait eu des précurseurs illustres, Géricault, Stendhal, Balzac, Mérimée, Sainte-Beuve, A. […] Le signe est le nom collectif d’une série d’images, l’image est le résultat d’une série de sensations, et la sensation le résultat d’une série de mouvements moléculaires. […] Il y avait beaucoup d’engouement, de mode passagère dans ce mouvement ; beaucoup de mauvais goût et de fausses couleurs dans la manière dont on peignait le passé. […] Volontairement éloigné des distractions du monde, il n’en était que plus accessible aux grands mouvements d’idées qui entraînaient sa génération. […] Je la hais et je l’adore comme on ferait d’une femme. » Les phases de sa vie intellectuelle suivaient le mouvement des saisons.
Paul Bourget a consacrée à l’étude des mouvements d’âme de ses personnages. […] Egerton Castle est fidèle, tant il y passe de mouvement et de vie. […] D’où vient ce mouvement ? […] Il est gros, trapu, tout d’une pièce ; il fait des mouvements rares et méthodiques. […] Nous avons besoin de mouvement, de nouveauté, et même de qualités voyantes.
I, Paris, 1872], que « le privilège de la France de Louis XIV consiste à s’être trouvée placée dans des circonstances où son mouvement propre était dans le sens du mouvement général de l’Europe… de manière à la rendre l’interprète ou le véhicule des idées communes », on aurait jeté sans doute une vive lumière sur un temps de l’histoire de notre littérature, et particulièrement on en aurait assez bien expliqué la rapidité de propagation. […] Peut-on dire que les idées de Pascal ou celles de Bossuet, par exemple, fussent « dans le sens du mouvement général de l’Europe » ? […] Nous n’avons pas plus tôt gravi l’un des versants de la colline, qu’il en faut redescendre l’autre ; et pourquoi nous en plaindrions-nous si la vie ne consiste que dans le mouvement même ? […] Le mouvement de la contre-réforme [Cf. […] Mesnard, Étude sur le style de Racine]. — Autres qualités du style de Racine ; — harmonie, mouvement, couleur, plasticité [Cf.
Le mouvement est souvent comme celui d’une eau, non pas d’une eau qui coule et descend, mais d’une eau qui s’élève et s’amoncelle avec murmure, comme l’eau du déluge, comme Moïse qui monte. […] Au milieu de ce calme général, solennel, il se passe en un clin d’œil des mouvements prodigieux qui mesurent deux fois l’infini, comme dans ce vers sur l’aigle blessé : Monte aussi vite au ciel que l’éclair en descend. […] Le mouvement poétique, qui redoubla de concert et de retentissement à partir de 1828, vint pourtant classer M. de Vigny à son rang dans les jeunes admirations ; une auréole mystique et secrète l’entoura peu à peu au seuil de sa solitude. […] Des liaisons philosophiques très-empressées, qui essayèrent de se nouer autour de M. de Vigny vers 1829, et qui se rattachaient au remarquable mouvement d’idées représenté par M.
ittré ne rentre pas dans l’ordre d’idées plus expressément littéraires que nous recherchons), on peut se demander quelle œuvre s’est produite en France qui mette l’antiquité grecque de pair avec le mouvement moderne et qui la fasse circuler. […] Il paraît qu’il fut amoureux de quelque Romaine peu lettrée, et il disait dans une jolie épigramme que je traduis un peu librement : « O pied, ô jambe, ô contours accomplis pour lesquels ce m’a été raison de périr, ô épaules, sein, col délié, ô mains, ô petits yeux qui font mon délire, ô mouvements divins, petits cris, baisers suprêmes ! […] C’est à une suivante qu’il est en train de parler pour qu’elle porte à sa maîtresse un message : il la presse, il la rappelle, il court après ; le mouvement est celui de l’entraînement même et de la naïve impatience : « Dis-lui cela, Dorcas, dis-lui et redis-lui, ô Dorcas, deux et trois fois toutes choses. […] Il y a quelque obscurité dans le texte, mais non point dans le mouvement, qui a de la tendresse.
Que les faits soient physiques ou moraux, il n’importe, ils ont toujours des causes ; il y en a pour l’ambition, pour le courage, pour la véracité, comme pour la digestion, pour le mouvement musculaire, pour la chaleur animale. […] Ces grands ressorts donnés font peu à peu leur effet, j’entends qu’au bout de quelques siècles ils mettent la nation dans un état nouveau, religieux, littéraire, social, économique ; condition nouvelle qui, combinée avec leur effort renouvelé, produit une autre condition, tantôt bonne, tantôt mauvaise, tantôt lentement, tantôt vite, et ainsi de suite ; en sorte que l’on peut considérer le mouvement total de chaque civilisation distincte comme l’effet d’une force permanente qui, à chaque instant, varie son œuvre en modifiant les circonstances où elle agit. […] Car nous parcourons en les énumérant le cercle complet des puissances agissantes, et lorsque nous avons considéré la race, le milieu, le moment, c’est-à-dire le ressort du dedans, la pression du dehors et l’impulsion déjà acquise, nous avons épuisé non-seulement toutes les causes réelles, mais encore toutes les causes possibles du mouvement. […] Nul n’a mieux enseigné à ouvrir les yeux et à regarder, à regarder d’abord les hommes environnants et la vie présente, puis les documents anciens et authentiques, à lire par-delà le blanc et le noir des pages, à voir sous la vieille impression, sous le griffonnage d’un texte, le sentiment précis, le mouvement d’idées, l’état d’esprit dans lequel on l’écrivait.
Une langueur qui dégénère en véritable malaise accable tous les êtres vivants, jusqu’aux hôtes de la forêt, comme l’atteste la lenteur de leurs mouvements. […] Le vaisseau de cent canons plus vaste que le Léviathan, et organisé par l’industrie miraculeuse inspirée des hommes, contient deux mille vies d’hommes dans son sein, les uns veillant à la manœuvre et à l’orientement des voiles pour balayer et recueillir dans leur éventail gigantesque le moindre souffle d’air qui se repose sur le lit plus lourd de la mer, afin de récolter ainsi le mouvement nécessaire de la route ; les autres, assis sur le pont, fourbissent les armes luisantes qui vont conquérir une région inconnue de la patrie. […] Il lui a plu de lui donner la vie, le mouvement, des lois de mouvement, de gravitude ; de rotation, par lesquelles les mondes visibles opèrent ce qu’il leur commande d’opérer.
Les désordres scandaleux du schisme, les indignes querelles des antipapes, les ambitions, les passions, les mœurs, le luxe des cardinaux et des évêques, le marchandage effréné des dignités ecclésiastiques, la politique et les intérêts personnels se jouant de la religion, la déviation du grand mouvement chrétien qui avait créé les ordres mendiants, les richesses insolentes, l’esprit dominateur et intrigant de ces humbles moines, tout cela n’empêchait pas de croire, mais tout cela détachait de la forme actuelle de l’Église, tout cela rendait la simple obéissance, la docilité confiante à l’Église de plus en plus impossibles : et la foi des peuples se tournait en explosions indisciplinées de zèle individuel, en sombres exaltations où peu à peu se précisait l’idée que l’Église perdait la religion du Christ, et que les gens d’Église perdaient l’Église. […] Tout ce qui est vie physique et sensation, apparences et mouvement des choses et des hommes, joie des yeux, caresse des sens, trouve en lui un peintre sans rival. […] Si bien que ce disciple éclectique de Jean de Meung et de Machault se rattache aussi d’une certaine façon au grand mouvement qui, sous les règnes de Charles V et de Charles VI, met comme une aube, trompeuse encore, de Renaissance. […] Elle le suit partout, et dans ses sermons jette à l’improviste de douloureux et pathétiques mouvements : prêchant un jour de Noël, il pose que Jésus est venu apporter la paix aux hommes, et ce mot de paix évoquant en son esprit l’ardente et toujours vaine aspiration des peuples, il adresse au roi et aux princes une exhortation singulièrement émue et touchante : il n’y a pas beaucoup de pareils morceaux dans l’éloquence religieuse avant Bossuet.