Cuchullin sera grand ou mort. […] Cuchullin, ton bras donna plus d’une fois la mort. […] Trenard, l’aimable Trenard est mort, ô fille d’Inistore ! […] Swaran, jeune encore, avait donné des pleurs à la mort de sa sœur. […] Comment pourrais-je redire dans mes chants tant de noms et de morts ?
Jesus-Christ paroît mort entre les deux larrons qui sont encore vivans. […] Il s’est servi pour cela de la circonstance du supplice de ce reprouvé qu’on lit dans l’évangile : que pour hâter sa mort on lui cassa les os. […] Son tableau répresente le moment où la nature s’émut d’horreur à la mort du créateur ; le moment où le soleil s’éclipsa sans l’interposition de la lune, et où les morts sortirent de leurs sepulchres. […] La bible qui est celui de tous les livres qu’on lit le plus, ne nous apprend-elle pas que la nature s’émût d’horreur à la mort de Jesus-Christ, et que les morts sortirent de leurs tombeaux ? […] Cependant le Poussin introduit dans son tableau du crucifiment un mort sortant du sepulchre, sans tirer de l’apparition de ce mort le trait de poësie, que Monsieur Coypel en a tiré.
L’enfant croyait qu’il tremblait de sa mort prochaine et se mit lui-même à sangloter. […] qui vit jamais comme moi l’amour et la mort se confondre et s’entremêler tellement, que l’amour luttait avec la mort et que la mort était vaincue par l’amour. […] Il porta à manger au meurtrier, mais le meurtrier, à ce qu’il me dit, ne toucha pas à ce qu’on lui avait préparé pour son repas de mort ou de noce ; il était muet déjà comme la tombe. […] mon Dieu, la mort n’est pas si terrible que ce que je souffris dans cette minute ! […] Jamais Fior d’Aliza n’avait été plus belle ; elle portait son enfant comme une vierge de Raphaël, ignorant comment ce fruit d’innocence lui était venu dans une nuit de mort !
quel mépris de la mort ! […] Sacrifice jusqu’à la mort. […] Samedi saint. — Jésus au tombeau, mort ! […] La mort est donc toute proche, toujours possible. […] Approchez et lisez cette lettre testamentaire que tient un mort sur le champ de bataille.
La mort seule de Montmorency a donné une mémoire à ces choses. Il fut coupable, mais par sa mort il racheta sa faute, car il ne la nia pas, et il mourut bien. […] C’est une mort de grand seigneur d’une espèce perdue, qu’il faut apprécier avec l’esprit des anciens jours. […] La mort, qui le combla de ses bontés, le fit même ce qu’il n’avait jamais été : pour une minute spirituel. […] Après la mort de son héros, cette noble infortunée, qui n’avait jamais, hélas !
Saint-Pol-Roux a écrit la tragédie de la Mort d’une autre façon que M. […] La Vie triomphe de la Mort, la Mort de la Vie ; puis la Vie elle-même renaît de la Mort, et c’est le spectacle éternel de Faust à Axël ! […] … Le souffle tragique de Mort qui la traverse dit assez qu’au-dessus d’elle encore, il y a la Beauté, l’immortalité. […] L’homme s’appelle Magnus ; la femme, identifiée avec la vie, n’est autre que Divine ; Elle, c’est la mort, la Dame à la Faulx. […] C’est le drame de la mort, et par conséquent, si l’on veut, celui de la vie, mais de la vie toujours en face de la mort, donc seulement celui de la mort, quoi qu’en dise M.
Guerne, André de (1853-1912) [Bibliographie] Les Siècles morts. […] L’Orient antique (1890). — Les Siècles morts. […] L’Orient grec (1893). — Les Siècles morts. […] Leconte de Lisle M. le vicomte de Guerne, dont nous venons de couronner à l’Académie les Siècles morts, une très belle œuvre. […] Et le sang ruisselait des fronts, des seins, des bouches, Et les drapeaux claquaient en torsions farouches ; Et c’était dans les champs, c’était dans les halliers La mort éperonnant l’essor des cavaliers.
Adrien mort avant Céler, puis Céler. […] Viens au plus vite, ô Mort ! […] le roi est-il mort ? […] La Mort musulmane s’appelle Azraël. […] — Je sens le désir de la mort !
Elle y grandit en se rapprochant de la mort. […] Elle se vengeait avant sa mort et léguait sa haine. […] Elle demanda pour toute grâce un prêtre fidèle à sa foi pour sceller sa mort du pardon divin. […] Son visage avait la contemplation du supplice et la lividité de la mort. […] Mais sur toutes il est écrit : Mort pour l’avenir et Ouvrier de l’humanité.
Je faisais ces jours-ci une expérience : je lisais, et avec le plus de fruit que je pouvais, l’admirable sermon de Bourdaloue Sur la pensée de la mort, mais je le lisais haut et devant de jeunes amis. […] En lisant ce sermon Sur la pensée de la mort et à mesure que j’avançais, je sentais s’évanouir ces vagues idées d’un dieu non chrétien, d’un dieu des bonnes gens, qui se sont aujourd’hui glissées insensiblement presque dans toutes les âmes. Je sentais s’évanouir également ces idées naturelles ou plutôt de naturaliste et de médecin, qui ne s’y sont pas moins glissées ; ce qui faisait dire à Pline l’Ancien que de toutes les morts la mort subite était la plus enviable « et le comble du bonheur de la vie » ; ce qui a fait dire également à Buffon « que la plupart des hommes meurent sans le savoir ; que la mort n’est pas une chose aussi terrible que nous nous l’imaginons ; que nous la jugeons mal de loin ; que c’est un spectre qui nous épouvante à une certaine distance, et qui disparaît lorsqu’on vient à en approcher de près… ». […] Je ne sais qui a dit : « Condé, Marlborough et le prince Eugène sont morts en enfance. » k. […] Après sa mort, une lettre de son confesseur, le père Martineau