Stanislas de Guaita Curieux des diagnostics moraux, très familier des choses du cœur, M.
Georges Pioch ne satisfait pas entièrement en son nouveau livre : Instants de ville, c’est qu’il n’a pas toujours évité avec assez de soin le fait divers, y joignît-il des considérations morales qui l’élèvent tout au plus au rang de chronique.
L’homme n’appartient ni à sa langue, ni à sa race : il n’appartient qu’à lui-même, car c’est un être libre, c’est un être moral.
Laus de Boissy a fait huit ou dix Comedies, dont aucune n’a été jugée digne des honneurs de la représentation ; des Drames, des Proverbes, des Opuscules, des Opéra-comiques, des Contes moraux, & d’autres Ouvrages qui n’eussent jamais vu le jour, s’il ne les eût fait imprimer à ses frais, & qui n’ont servi qu’à le couvrir de ridicule aux yeux de tous ceux qui ont eu la patiente curiosité de les parcourir.
Notre religion à nous, c’est notre histoire : c’est pour nous que tant de spectacles tragiques ont été donnés au monde : nous sommes parties dans les scènes que le pinceau nous étale, et les accords les plus moraux et les plus touchants se reproduisent dans les sujets chrétiens.
Vers la fin de l’introduction, Mme de Staël revient à l’influence des passions individuelles, à cette science du bonheur moral, c’est-à-dire d’un malheur moindre, et elle achève en éloquence attendrissante. […] Le livre de la Littérature considérée dans ses Rapports avec les Institutions sociales parut en 1800, un an environ avant cette autre publication rivale et glorieuse qui se présageait déjà sous le titre de Beautés morales et poétiques de la Religion chrétienne. […] Or, c’est le Christianisme qui a agi sur cette masse combinée des Barbares et des Romains : où est le Christianisme nouveau qui rendra aujourd’hui le même service moral ? […] » Le premier article du Mercure est terminé par ce post-scriptum mémorable : « Quand cet article allait à l’impression, le hasard a fait tomber entre nos mains un ouvrage qui n’est pas encore publié, et qui a pour titre : des Beautés morales et poétiques de la Religion chrétienne. […] Un écrit n’est suffisamment moral, à son gré, que lorsqu’il sert par quelque endroit au perfectionnement de l’âme.
De plus, au sein du monde réel, entre les lois physiques et les lois morales apparaissent, chez lui, les lois biologiques, lesquelles sont, du moins pour nous, irréductibles aux précédentes, et supposent la finalité. […] Comment, en effet, mesurer et prévoir l’action d’une force immatérielle sollicitée par des raisons esthétiques et morales ? […] Descartes ne cherche plus dans des fins esthétiques et morales l’explication de la nature des choses. […] Ce type de loi consiste dans la dépendance du moral à l’égard du physique. […] Par la dépendance du moral à l’égard du physique, on entend au fond la réduction aussi complète que possible du moral au physique.
Sextus est suivi de morceaux sur Rome, sur Naples, sur la Toscane, où l’on retrouve un esprit habitué au commerce et à la tournure des grands historiens, Machiavel et Guichardini, un coup d’œil moral et observateur.
« Le sujet de composition, toujours moral, transparaîtra nécessairement sous les diverses formes esthétiques évoquées.
Qu’on vante tant qu’on voudra celui qui, démêlant les secrets de nos cœurs, fait sortir les plus grands événements des sources les plus misérables : Dieu attentif aux royaumes des hommes ; l’impiété, c’est-à-dire l’absence des vertus morales, devenant la raison immédiate des malheurs des peuples : voilà, ce nous semble, une base historique bien plus noble, et aussi bien plus certaine que la première.