Elle était d’avis « qu’il n’y a pas de meilleur air que celui de Paris », et, en quelque lieu qu’elle eût pu être, elle aurait préféré son ruisseau de la rue Saint-Honoré, comme Mme de Staël regrettait celui de la rue du Bac. […] Est-ce donc bien prendre son temps pour les mépriser que de choisir précisément l’instant où on les élève, où on les attendrit et où on les rend meilleurs ? […] Horace Walpole que j’aime à citer, bon juge et peu suspect, avait beaucoup vu Mme Geoffrin avant d’être à Mme Du Deffand ; il la goûtait extrêmement et n’en parle jamais que comme d’une des meilleures têtes, un des meilleurs entendements qu’il ait rencontrés, et comme de la personne qui possède la plus grande connaissance du monde.
Gibert qui nous a donné quelque chose d’infiniment meilleur dans sa Rhétorique ou Regles de l’Eloquence, Paris 1730. […] La Rhétorique Françoise à l’usage des Demoiselles, avec des exemples tirés de nos meilleurs Orateurs & de nos Poëtes modernes, in-12., par M. […] Dans celui-ci il exclut de la chaire les discours où l’on ne traiteroit que des mystères, où l’on ne parleroit que de la vérité de la Religion, & plusieurs autres sujets que nos meilleurs Prédicateurs ont traités avec beaucoup de solidité. […] Les jeunes Prédicateurs trouveront ici dans un seul volume les maximes & les regles des meilleurs Orateurs anciens & modernes.
Âme saine et vaillamment religieuse, elle cherche à exercer une influence meilleure que celle de l’art qui ne vise, lui, qu’à la beauté et à l’émotion, et cette influence, elle l’exerce, tout en produisant bien souvent l’émotion qu’elle ne cherche pas et en réalisant la beauté ! […] … N’est-ce pas spirituel et de la meilleure plaisanterie ? […] VI Il y a neuf mois à peu près que nous parvinrent ces Horizons prochains dont l’auteur, qui est une femme connue par d’autres écrits, a fait le meilleur de ses titres, et qu’elle préfère à son nom. […] Oui, une femme dont nous ne savons pas l’histoire, et qui l’a gardée dans les chastes parois de sa poitrine, tandis que, comme un pélican, Dante entr’ouvrait la sienne pour nourrir de ses souffrances, l’univers avide et charmé, a peut-être plus aimé Dieu et plus cruellement éprouvé la vie que cet aigle muselé si fièrement contre la douleur ; et voilà pourquoi le paradis qu’elle a vu, dans ses intuitions ou ses rêves, nous paraît à nous, qui n’avons pas les superbes et amères consolations du génie, mieux fait pour des hommes et des âmes chrétiennes, et nous paraît, comme à elle, meilleur et plus vrai !
Il n’y a rien là qui doive surprendre, mais les circonstances ont paru, en France, meilleures que jamais pour continuer le bruit qu’on a fait de ces livres, ainsi suivis d’une conversion. […] Il vaut mieux l’admettre comme un fait acquis à l’histoire contemporaine ; il vaut mieux dire, avec la hauteur d’une conclusion sans réplique : C’est une chose maintenant certaine : l’Europe, dégoûtée de tous les systèmes, lasse de toutes les expériences, tend par ses penseurs, par ses meilleurs esprits, vers l’unité catholique, et cette tendance, nous nous chargeons de la montrer dans les ouvrages les plus marquants. […] Nous l’avons lu avec une grande attention, et, en vérité, nous n’y avons rien vu qui pût justifier la conclusion exorbitante qu’une telle publication est une preuve en faveur de la réaction catholique provoquée par les meilleurs esprits en Allemagne. […] Elle a bien discuté, bien nié, bien versé des mépris sur son chemin ; mais elle a manqué le meilleur coup qu’elle pût porter, l’observation vraie et cruelle, d’autant plus, cruelle qu’elle est vraie : c’est que tous les Papes, sans exception, tous les hommes, même les plus éminents, qui ont représenté l’Église et par qui l’Église a vécu, ont été moins grands que leur situation, et ont manqué d’une intelligence à la hauteur de leurs devoirs ; c’est que nul d’entre eux ne s’est servi, dans l’intérêt de l’institution catholique, de circonstances uniques dans l’histoire et qui semblaient aller d’elles-mêmes au-devant d’une main qui les prît au passage et qui sût les plier à ses desseins.
La meilleure édition de l’Heptaméron est celle de Leroux de Lincy. […] La meilleure est l’édition déjà citée de M. […] La meilleure édition, qui est aussi la seule moderne, est celle de Marty-Laveaux. […] La meilleure édition des Œuvres de Palissy est celle de M. […] La meilleure édition qu’on en ait est celle de Courbet, Paris, 1875, Lemerre ; — à laquelle deux opuscules de M.
. — Tous les jours il arrive que tel jeune romancier, tel jeune économiste qui a passé par les feuilles et les feuilletons de la littérature courante vient vous déclarer qu’il ne peut plus continuer sa collaboration, parce qu’il est devenu catholique : cela veut dire qu’il a trouvé un meilleur placement. — Pour tout dire, les condottieri de plume abondent aujourd’hui, ils battent le pavé de Paris, et le clergé a moyen de les enrôler. […] Janin, en faisant bon marché de lui-même, dit aux autres de bonnes vérités : on retrouve là tout son meilleur esprit malicieux et sa verve.
Certains ordres religieux qui appliquaient à l’étude cette tranquillité d’esprit, l’un des meilleurs fruits de la vie monastique, réalisaient autrefois ces grands ateliers de travail scientifique, dont la disparition est profondément à regretter. […] Le jour où il paie ses contributions est le meilleur de sa vie.
J’appelle ploutocratie un état de société où la richesse est le nerf principal des choses, où l’on ne peut rien faire sans être riche, où l’objet principal de l’ambition est de devenir riche, où la capacité et la moralité s’évaluent généralement (et avec plus ou moins de justesse) par la fortune, de telle sorte, par exemple, que le meilleur critérium pour prendre l’élite de la nation soit le cens. […] Or ces facultés sont de très peu de valeur : elles ne rendent ni meilleur, ni plus élevé, ni plus clairvoyant dans les choses divines ; tout au contraire.
Il ne fut pas en son pouvoir d’employer un Cowley, digne rival de Pindare & le chantre des infortunes de David ; un compte de Rochester, ce Juvénal Anglois ; un Waller, le Voiture & le Chaulieu de l’Angleterre ; le premier de cette nation qui, dans ses vers, ait consulté l’harmonie, ait cherché l’arrangement des mots & le goût dans le choix des idées ; ce poëte, qui, vivant à la cour avec soixante mille livres de rente ; cultiva toujours son talent pour les vers agréables & faciles ; le même qui, en ayant fait à la louange de Charles II, les lui présentant & s’entendant reprocher qu’il en avoit fait de meilleurs pour Cromwel, répondit au prince : Nous autres poëtes, nous réussissons mieux dans les fictions que dans les vérités. […] La représentation de Rodogune, donnée à son profit le 10 mars 1760, est une action qui les met au rang des meilleurs citoyens.
Il l’intitula : Cicéronien, ou du meilleur genre d’élocution *. […] C’eût été fait de la secte anti-Cicéronienne, s’il ne se fût pas formé un homme qui l’a relevée, & qui lui a donné même un éclat inconnu jusqu’alors, un homme qui joignoit à la piété la plus tendre le mérité du véritable bel-esprit ; qui n’avoit plus, je l’avoue, la pureté ni l’élégance de nos meilleurs orateurs Latins, mais qui s’étoit fait un stile plus vif, plus ingénieux, & que lui eussent envié Sénéque & Pline qu’il n’estimoit pas.