Le héros prit leurs vêtements et ne leur fit nul autre mal. […] Il faut que Hagene expie le mal qu’il vous a fait. […] Tu as causé ici tant de maux au roi Etzel ! […] Il causa de terribles maux aux guerriers d’Etzel. […] » Elle dit: « Tu as mal réparé le mal que tu m’as fait.
En parlant mal, personne ne se fait mieux écouter ; il me semble qu’en matière de goût nul n’a le tact plus délicat, plus fin, ni plus sûr. […] Ce duel changea la situation de Grimm à l’égard de Mme d’Épinay : bon gré, mal gré, il était devenu son chevalier ; il en résulta pour elle un tendre embarras, qui laissa voir presque aussitôt une intime reconnaissance. […] Voilà le mal et la plaie à nu. […] À cette époque où nous le voyons et où il est aux dernières années de sa jeunesse, sa froideur apparente cachait mal un reste d’ardeur intérieure, et sa fermeté n’ôtait rien à la délicatesse de ses sentiments. […] Ne demandons pas plus que cet aveu échappé à l’un des hommes qui se piquaient le plus d’être sans préjugés : cette seule plainte mal étouffée est un hommage au devoir.
On remarquera que je ne parle ici que des personnes qui étudient ; car celles qui lisent principalement pour s’amuser, et en second lieu pour s’instruire (c’est l’usage cependant que les trois quarts du monde font de la lecture) aiment encore mieux les livres d’histoire dont le stile est interessant, que les livres d’histoire mal écrits, mais pleins d’exactitude et d’érudition. […] Le plaisir actuel qui domine les hommes avec tant d’empire qu’il leur fait oublier les maux passez et qu’il leur cache les maux à venir, peut bien nous faire oublier les fautes d’un poëme qui nous ont choquez davantage, dès qu’elles ne sont plus sous nos yeux. […] Homere fut un géometre auprès de lui, et l’on sçait le beau nom que le cardinal D’Est donna au ramas informe d’histoires mal tissues ensemble qui composent le Roland furieux. L’unité d’action y est si mal observée, qu’on a été obligé dans les éditions posterieures d’indiquer, par une note mise à côté de l’endroit où le poete interrompt une histoire, l’endroit du poeme où il la recommence, afin que le lecteur puisse suivre le fil de cette histoire.
Ce n’est pas un de ces secrétaires et familiers qui, le dos tourné, ne disent que du mal ou qui disent indifféremment le bien et le mal, comme l’abbé Ledieu pour Bossuet : l’abbé Legendre admire son prélat ; il l’aime et lui est demeuré reconnaissant. […] Fléchier étant né lent, l’esprit ne lui venait qu’en ruminant ; à le voir en particulier, on eût dit qu’il en avait peu, tant sa conversation était plate et chétive » ; quand Legendre parle ainsi d’après des ouï-dire, je ne l’en crois pas du tout ; je proteste, et je soutiens que l’abbé a dû mal traduire en cet endroit ce que lui ont pu dire les meilleurs amis de Fléchier. […] Il arrive, au contraire, deux maux : l’un, que les pasteurs muets ou qui parlent sans talent sont peu estimés ; l’autre, que la fonction de prédicateur volontaire attire dans cet emploi je ne sais combien d’esprits vains et ambitieux… A quel propos tant de prédicateurs jeunes, sans expérience, sans science, sans sainteté ? […] Il eut des affaires fort délicates, une entre autres où il se mit au plus mal avec la Cour et avec le cardinal Mazarin : il subit un temps d’exil dans son diocèse. […] L’exemple de M. de Harlay nous est la preuve, au contraire, que, dans l’ordre régulier des choses, il suffit d’un défaut, d’un vice mal placé, pour tuer un homme.
Tel était l’état moral où était tombée une armée française mal exercée, médiocrement commandée. […] Vous ne ferez pas mal d’avoir des médecins et des serruriers politiques ; ils pourront vous être d’une grande utilité. […] Une disposition d’esprit, pourtant, qui règne dans ces lettres de Louis XV et qui ne laisse pas de nous blesser un peu, c’est de voir que, dans son bon sens, il soit si vite résigné au mal, à la médiocrité des hommes et des temps ; il n’a ni le feu sacré ni le diable au corps ; il est totalement dénué du démon. […] Commandant l’armée d’Allemagne, il s’entendait assez mal pour les vues avec le maréchal de Coigny qui, lui, commandait en Alsace et qu’il n’y aurait point voulu. […] Il faut peut-être en donner une dernière preuve : un jour, il s’était fait mal à la chasse, il s’était forcé quelque fibre dans le cou, et l’on avait exagéré à Paris ce très léger accident.
Il loue la modération, la médiocrité, et cet âge antique, cet âge d’or antérieur à tous les maux que l’apparition de Pandore et sa malice sont venues verser sur la terre. […] L’entrée du mal est aisée d’abord et facile, mais à la longue on n’arrive à rien. […] Se méfier toujours et de tous : « Aie un témoin, même quand tu ris avec ton frère. » Si Hésiode a mal pensé et parlé des rois, il n’épargne guère les femmes. […] moi, en revanche, je leur donnerai un mal auquel tous tant qu’ils sont prendront plaisir, en embrassant leur propre malheur. » Et ce mal, c’est la femme. […] Il y a bien encore un peu de Delille dans tout cela ; mais il n’y a pas grand mal quand c’est du Delille revu et corrigé par la nature.
C’est l’origine et la destinée de l’homme, l’origine et la fin de l’univers ; c’est la liberté et la Providence, et leurs rapports ; c’est le mal, c’est le salut. […] Le péché originel explique le mal. […] Cependant le mal est sur la terre. […] Le christianisme explique le mal. […] L’existence du mal, dont Dieu ne peut pas être responsable, prouve le premier péché.
N’imaginons pourtant pas, car il ne faut point s’exagérer ses propres maux, que le bonheur soit incompatible avec la culture des lettres. […] Quel mal vous ont fait les gens de lettres, me diront ces zélés citoyens, pour vouloir les dégoûter de leur état ? […] La peinture du mal pourra-t-elle les trouver sensibles, lorsque le mal même les touche si peu ? […] Rebuté des livres qui promettent l’instruction, et qui tiennent si mal ce qu’ils promettent, les ouvrages de pur agrément semblaient me préparer quelques ressources ; nouvelle erreur. […] Le trésor des remèdes de l’âme ; mais le trésor des remèdes de l’âme ne me paraît pas plus riche que tant de vastes pharmacopées qui annoncent des remèdes pour tous les maux du corps, et qui guérissent fort peu de malades.
Les leçons n’en allaient pas plus mal. […] Le mal fut tenace. […] J’ai mal entendu. […] Quel mal y a-t-il à cela ? […] Le mal venait de loin.
Elle opposerait, il est vrai, des génies différents, mal prolifiques. […] Zola déroule la collection extraordinaire de ses décors, de ses milieux, de ses personnages, et cette collection est infiniment plus que la reproduction savante de la complexité d’un pays en un temps ; c’en est une synthèse émue. — Il est certain que l’émotion qui crée cette œuvre ne fait pas broncher l’artiste fort qui la dit, mais à cela quel mal ? Quel mal, encore, si, dans ses heures de loisir ou de combativité, M. […] Autant cet écrivain nous paraît piètre penseur, mal renseigné et peu spéculatif, autant nous l’admirons pour son génie incomplet et puissant ». […] À coup sûr, il est venu pour de mal avouables raisons ; mais en bonne équité, c’est à ceux qui le firent, non à celui qui en profita, qu’en va la responsabilité.