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745. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1863 » pp. 77-169

— Messieurs, reprend Renan, dans trois cents ans on lira Mme Sand. […] On n’a qu’à le lire dans le grec. […] * * * — Lu le Souvenir de Solférino du médecin suisse, Dunant. […]Lu toute la journée Le Tribunal révolutionnaire. […] Flaubert, qui vient de nous lire la fin de son voyage et son retour par la Grèce, veut encore lire, veut encore causer, et nous dit qu’à cette heure, il commence seulement à s’éveiller, et qu’il ne se coucherait qu’à six heures du matin, si nous n’avions pas envie de dormir.

746. (1890) La bataille littéraire. Deuxième série (1879-1882) (3e éd.) pp. 1-303

J’avoue humblement n’avoir pas lu Aziyadé, mais j’ai lu Rarahu et sans crainte de contradiction, je le déclare un des ouvrages les plus captivants qui aient paru depuis longtemps. […] On lut l’acte d’accusation, qui était à faire frémir. […] On lira avec plaisir une historiette de pays, fournie par ces idées. […] Je ne cacherai donc pas que, tout en faisant de mon mieux pour attirer ceux qui ne lisent pas, je ne néglige rien pour m’attacher ceux qui lisent ; et l’éloge que je reçois de celui qui a lu mon œuvre me touche beaucoup plus que le compliment de celui qui l’a vu représenter. […] Que de déconfiture pour ceux qui m’auraient lu !

747. (1924) Critiques et romanciers

Il dit le bon Coulanges et le dît par complaisance pour son amie ; mais il n’a pas lu les chansons de Coulanges, probablement : s’il les avait lues, il devrait se fâcher. […]Lisez Brunetière et dites qui jamais s’amusa mieux des livres. […] S’il vient de lire Mensonges, de son jeune ami M.  […] À le lire, on a presque toujours une impression mal assurée. […] Lisez Montaigne.

748. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1891 » pp. 197-291

C’est de la prose qu’on ne trouve pas d’ordinaire au bas d’un journal, et qui vous fait plaisir à lire, au réveil. […] Ce soir, Rosny qui vient de lire, chez Antoine, Nell Horn, faite en collaboration avec son frère, nous parle de ce frère. […] Elle veut bien me dire le plaisir qu’elle éprouve à me lire, et son étonnement de la résistance à l’admiration pour mes livres, dans sa société. […] Et m’approchant de plus près, je lisais au-dessous la traduction de l’un d’eux : Récompense promise pour un esclave fugitif. […] Et il disait son étonnement de la ressemblance de sa tumultueuse enfance avec celle de Byron, quand il l’avait lue dans Taine.

749. (1881) Le roman expérimental

Dès lors, il peut lire l’œuvre. […] Lisez l’étude de M.  […] Et il faut lire ce voyage, sous la pluie, dans la boue. […] Quatre-vingt-dix-neuf personnes sur cent s’obstinent à lire « noir ». […] Et je me suis mis à lire, avec toute l’attention dont je suis capable.

750. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LI » pp. 198-202

Les livres se publient coup sur coup à ce sujet, et se débitent et se lisent avec intérêt et curiosité. […] On lira dans un autre esprit le premier volume d’une Histoire de la Société de Jésus que vient de publier M.

751. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Daudet, Alphonse (1840-1897) »

Paul Stapfer On ne peut rien lire de plus gracieux que les Amoureuses de M.  […] Gustave Geffroy Le débutant qui écrit les Amoureuses, et bientôt, après, la Double Conversion, a lu en artiste les poètes du xvie  siècle, a compris du premier coup le joli français résumatoire de La Fontaine, a aimé l’accent nerveux et passionné de Musset.

752. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 296-302

La séduction est si forte, qu’on croit voir tout ce qu’on ne fait que lire ou qu’entendre. […] Ceux qui n’ont jamais connu le véritable esprit de la Religion, peuvent les lire : ils y reconnoîtront ses vrais sentimens & son langage.

753. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 532-537

Qu’on lise avec attention son Epître sur la décadence de notre Littérature, on y reconnoîtra sans peine le danger des travers qu’il condamne, la nécessité des préservatifs qu’il leur oppose, la sagesse des réflexions qu’il présente ; on y admirera sur-tout un Athlete vigoureux, luttant avec avantage contre les Champions de la nouveauté & du mauvais goût ; témoin ce morceau qu’on ne sauroit trop souvent opposer à la hardiesse des Novateurs & à la légéreté de notre Nation : Oui, nous verrons bientôt de petits Conquérans, Du Parnasse François audacieux Tyrans, De leurs Maîtres fameux proscrire les merveilles, Et leur orgueil briser le sceptre des Corneilles. […] Ce qui acheve de prouver qu’il est un de nos meilleurs Littérateurs, est l’érudition qu’il joint au mérite du style & de la Poésie ; érudition qui n’est point fantastique & mendiée, comme celle de tant d’Ecrivains dont le fond consiste dans quelques Extraits lus sans réflexion, & insétés uniquement pour faire étalage, mais une érudition solide, étendue, choisie, dirigée par le goût, appuyée sur la connoissance de l’Hébreu, du Grec, du Latin, & de plusieurs Langues vivantes.

754. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre IV. Des Ecrits sur la Poétique & sur divers autres genres de Littérature. » pp. 216-222

Les excellens Ecrivains lus & relus, contribuent plus à former le sentiment, le jugement & le goût que tous les écrits didactiques. Ainsi il faut lire les bons modèles, encore plus que les bons préceptes.

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