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1206. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 16, des pantomimes ou des acteurs qui joüoient sans parler » pp. 265-295

On voit dans ce récit curieux que Junon, Pallas et Venus parlerent l’une après l’autre à Paris, et qu’elles lui firent les promesses que tout le monde sçait, en s’expliquant par des gestes et par des démonstrations concertées avec les instrumens qui les accompagnoient.

1207. (1899) Psychologie des titres (article de la Revue des Revues) pp. 595-606

« L’une est la cathédrale, l’autre sera le donjon.

1208. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Seconde partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère de la littérature et des arts » pp. 326-349

La langue et les institutions marchent en même temps : l’une est l’expression des autres.

1209. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XIX. Mme Louise Colet »

Car elle fut toute sa vie l’une et l’autre, et c’est même là son originalité.

1210. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Lawrence Sterne »

Il avait, en effet, deux paroisses, comme l’âne de Buridan avait les deux bottes de foin qui l’embarrassaient, et il allait de l’une à l’autre, — de sa paroisse de Sutton à sa paroisse de Stillington, — monté sur une haridelle efflanquée comme la jument de la Mort dans l’Apocalypse, et sur les côtes de laquelle ses jambes d’araignée, comme il les appelle, faisaient fort harmonieusement bien. « J’ai quatre-vingts ans au physique », disait-il alors, avec la fierté d’une âme qui s’est toujours senti vingt-cinq ans.

1211. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VI : M. Cousin philosophe »

Ses deux philosophies sont l’effet de deux facultés diverses : l’une, qui est l’imagination poétique, aidée par la jeunesse, l’emporte vers la philosophie pure et vers les idées allemandes ; l’autre, qui est l’éloquence, chaque jour plus puissante, soutenue par l’âge, finit par devenir maîtresse, et l’entraîne vers le spiritualisme oratoire, dans lequel il s’est assis et endormi.

1212. (1936) Réflexions sur la littérature « 6. Cristallisations » pp. 60-71

L’une et l’autre caste sont lentement et sournoisement éliminées par la société qui les déteste, les jalouse, s’irrite de les deviner rétives à toute assimilation et libérées de sa morale conventionnelle, et ne songe qu’à les reléguer comme indésirables hors de ses frontières. " c’est exact.

1213. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVIII et dernier. Du genre actuel des éloges parmi nous ; si l’éloquence leur convient, et quel genre d’éloquence. »

Vous n’ignorez point qu’il y a entre les idées deux espèces de liaison, l’une métaphysique et froide, et qui consiste dans un enchaînement de rapports et de conséquences ; celle-là n’est que pour l’esprit ; l’autre est pour l’âme, et c’est elle seule qui en a le tact ; elle est produite par un sentiment général qui circule d’une idée à l’autre, qui les unit, qui les entraîne toutes ensemble comme une seule et même idée, et ne permet jamais de voir ni où l’esprit s’est reposé, ni d’où il a repris son élan et sa course.

1214. (1891) Enquête sur l’évolution littéraire

Le réalisme de l’une et l’autre école est intense ; les analyses d’Adolphe sont aussi réelles que les analyses de l’Assommoir, les sujets d’expérience diffèrent, voilà tout. […] Oui, toutes les petites âmes participant à la grande âme de la Beauté, toutes ces mignonnes unités concourant à l’une complexité, ont du sable sur elles. […] Même leurs défauts les plus criants, la rime riche et rare de l’une, la descriptivité parasitaire et picturale de l’autre, voulaient du labeur, comportaient de l’énergie. […] — Ni comme l’une ni comme l’autre. […] voici, selon moi, l’une des filiations symbolistes.

1215. (1902) La poésie nouvelle

Dans l’histoire de notre littérature, le renouveau poétique de ces dernières années apparaîtra comme l’une de ses plus belles époques de fécondité.‌ […] De sorte que le poète, en ayant l’air de ne chanter que pour lui-même, « ne fait, au fond, que syllabiser son moi d’une façon assez profonde pour que ce moi devienne un soi, c’est-à-dire l’aine de tous54. » On comprend maintenant pourquoi Kahn considère comme l’une des conditions de l’art l’élimination de toutes les circonstances explicatives.‌ […] Tandis que passe et le frôle, dans la fraîcheur émouvante, de la forêt, la foule des nymphes et des faunes, le sculpteur taille le vase dans le marbre ; et l’une des nymphes, nue et belle, lui met sur la joue sa bouche tiède, et sur ses mains il sent le souffle chaud des satyres, et la terre exhale des parfums affolants. […] Ainsi se manifeste cette volonté, que Henri de Régnier conservera, d’utiliser tous les mètres, toutes les prosodies suivant les besoins de sa pensée et sans que l’adoption de l’une d’elles lui semble être une raison d’exclure les autres.‌ […] Telle est, quant à présent, l’œuvre abondante et merveilleuse de ce poète, dont la pensée se renouvelle incessamment, toujours accrue d’idées et de sentiments nouveaux, œuvre somptueuse et charmante, de grâce et d’éclat, d’intense méditation et de mélancolie, l’une des plus amples, des plus profondes et des plus belles dont s’honore la poésie d’aujourd’hui.‌

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