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1988. (1923) Paul Valéry

« Tout jugement que l’on veut porter sur une œuvre, écrit Valéry dans sa préface au livre de M. 

1989. (1898) Ceux qu’on lit : 1896 pp. 3-361

Néanmoins, il veut siéger et, comme Brutus, esclave du devoir et de la justice, assister au jugement du misérable qu’il sait être son fils. […] On y trouvera des jugements, des appréciations très personnels sur l’Espagne catholique, son caractère, son histoire, ses paysages, son architecture ; de nouvelles descriptions de ses grandes villes ; de curieuses études sur l’Espagne arabe et les restes de sa civilisation, sur l’art, les musées, l’Espagne politique, industrielle et enfin sur l’Espagne « Flamenco ».

1990. (1837) Lettres sur les écrivains français pp. -167

Ce jugement est toujours celui de mon compatriote et ami, l’auteur d’un acte de vaudeville.

1991. (1932) Le clavecin de Diderot

L’homme religieux (ou, ce qui revient au même, celui dont le libéralisme zigzagant n’échappe point au croc-en-jambe des idolâtries ancestrales) ce délicat tombé de la plus nébuleuse des nébuleuses, dans un tonneau de vidange, cet idéaliste, il n’en fait pas moins profession de mépriser le matérialiste, pour qui, l’être conditionnant le penser, il y a passage de la matière à l’esprit, donc, selon le jugement qualitatif de l’idéaliste lui-même, progrès, au lieu de cette chute orthodoxe et désespérante de l’esprit en pleine matière.

1992. (1869) Philosophie de l’art en Grèce par H. Taine, leçons professées à l’école des beaux-arts

Elle a fait aussi des dieux, et, du jugement de tous les anciens, ces dieux étaient ses chefs-d’œuvre.

1993. (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286

Même jugement pour la grenade : je dirai qu’elle a bien le goût de sa couleur. […] On peut discuter son parti pris de représenter la grandeur morale de ses personnages par le surnaturel développement de la puissance physique ; mais quoi que l’on pense, au point de vue religieux, de ce symbolisme, on doit reconnaître qu’il en a tiré un merveilleux parti, et que son Moïse, ses Prophètes, ses Sibylles, les saints qui entourent le Christ dans son Jugement dernier, sont le plus saisissant exemple que l’on puisse citer du sublime dynamique.

1994. (1890) La bataille littéraire. Deuxième série (1879-1882) (3e éd.) pp. 1-303

Réalistes et Naturalistes I. Alphonse Daudet. Les Rois en exil. — 1879. S’il est un auteur dont toute production soit désormais un événement littéraire, c’est sans conteste M. Alphonse Daudet.

1995. (1894) La bataille littéraire. Cinquième série (1889-1890) pp. 1-349

La cour d’appel confirme un jugement inique, condamnez les présidents de première instance et de la Cour ainsi que les conseillers à rembourser les dommages qu’ils ont causés et vous aurez enfin la justice. […] Ami de la raison, voyant les choses à leur véritable optique, parce qu’il s’en tenait loin, ses jugements, ses boutades, qui compromettaient bien des spéculations, dévoilaient bien des intrigues, ne pouvaient lui attirer que des rancunes ; c’est ce qui est arrivé, et les partis, surtout les partis républicains de certaines nuances, ont été pour lui sans pitié.

1996. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Il faut avant tout que la nature ait donné au comédien, les qualités de la personne, à savoir : la figure, la voix, le jugement, la finesse ; il obtiendra plus tard, de l’étude et d’un travail assidu, l’usage du monde, l’expérience du théâtre et la connaissance du cœur humain. […] Dans Le Jugement dernier de Michel-Ange, page terrible, le grand peintre a placé toutes sortes de charges admirables qui te tirent la langue, qui te montrent le derrière, qui te font toutes sortes de grimaces à te faire rire, même de ta damnation éternelle.

1997. (1894) La vie et les livres. Première série pp. -348

Mais sa dernière phrase est très nette : « Nous venons, dit-il, d’analyser des romans qui, presque tous, sont absolument indignes d’un grand peuple. » Si exagéré que ce jugement puisse paraître à l’amour-propre de quelques-uns, il vaut la peine d’être retenu et médité. […] Et le résultat de cette discussion, c’est d’embrouiller encore les « questions napoléoniennes », de compliquer un problème déjà fort confus, de faire hésiter notre jugement devant la figure inquiétante de l’empereur.

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