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1628. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE CHARRIÈRE » pp. 411-457

Ma mère a beau gronder depuis ce jour-là, cela ne trouble pas ma joie.

1629. (1860) Cours familier de littérature. X « LIXe entretien. La littérature diplomatique. Le prince de Talleyrand. — État actuel de l’Europe » pp. 289-399

Je puis attester que le vétéran de la diplomatie avait la conscience de l’œuvre honnête qu’il accomplissait, et j’ajoute, la joie intime de la conscience satisfaite.

1630. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIIIe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (1re partie) » pp. 5-96

Il était là, travaillant une partie du jour à sa traduction d’Aristote ou à ses autres œuvres scientifiques, dans la joie d’un homme de vertu.

1631. (1856) Jonathan Swift, sa vie et ses œuvres pp. 5-62

Aussi, les partisans de cette maison malheureuse virent-ils avec joie succéder à Guillaume une reine qui pouvait, en laissant la couronne à son frère, accomplir pacifiquement une restauration nouvelle, qu’on s’engageait à rendre sage et qu’on espérait rendre durable.

1632. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 avril 1885. »

Ce n’est plus, en effet, l’immarcescible Beauté seulement préposée aux joies terrestres, aux excitations artistiques et sensuelles telle que la salacité plastique de la Grèce la comprit ; c’est l’incarnation de l’Esprit du Mal, l’effigie de l’omnipotente Luxure, l’image de l’irrésistible et magnifique Satanesse qui braque, sans cesse aux aguets des âmes chrétiennes, ses délicieuses et maléfiques armes.

1633. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Shakespeare »

Il y a cette figure sinistre de l’apothicaire au poison, la seule laideur qu’il y ait dans cet univers de clarté, de beauté, d’azur et de joie, mais pour en repousser et faire mieux briller les rayons !

1634. (1856) Articles du Figaro (1855-1856) pp. 2-6

Toutefois, malgré les sincères éloges que nous avons tant de joie à lui donner, que M.  […] Au surplus, là n’est pas l’importance capitale de son livre ; elle est dans la Chronique de Jacques Bonhomme, sorte d’épopée agreste, où, sous cette appellation historique du peuple des campagnes, l’auteur chante les misères et les joies de l’homme des champs.

1635. (1856) À travers la critique. Figaro pp. 4-2

C’est avec une joie qu’il partagera bien vivement sans doute, que je m’empresse de placer, dans un jour favorable, un chef-d’œuvre qu’il croyait détruit ou enseveli pour jamais sous la poussière du bric-à-brac littéraire. […] Cette réaction doit être accueillie avec joie, car elle est pour l’art, qu’elle rend accessible à tous, un signe de popularité et non de décadence.

1636. (1925) Comment on devient écrivain

Les fausses vocations ressemblent aux vocations véritables : elles ont les mêmes exigences, elles procurent les mêmes joies, elles inspirent le même orgueil. […] Sacy traduit : « Jacob tressaillez de joie, faites retentir des cris d’allégresse à la tête des nations. » Bossuet ose écrire : Réjouissez-vous, ô Jacob, hennissez contre les gentils », comme il a dit ailleurs : « Les hennissements de la passion. »‌ Bossuet dit le P. de la Broise, semble prêt à faire violence à toute construction française. […] Ce fut une joie dans Paris, quand on apprit que le célèbre écrivain, l’intarissable causeur, allait probablement raconter de vive voix les pittoresques souvenirs de sa vie !

1637. (1922) Nouvelles pages de critique et de doctrine. Tome II

Tous les passages de mon humeur, je les consigne soigneusement, mes plus petites contrariétés et mes plus minimes joies. […] « Le caractère le plus frappant pour qui étudie les conditions des personnes mêlées aux affaires de coco, c’est que “les possédés de la poudre folle”, me disait M. le docteur de Clérambaud, le distingué médecin de l’infirmerie du Dépôt, « sont tous des êtres de luxe et d’oisiveté, des jeunes gens de familles riches sans métier, — des individus adonnés au plaisir, et au plaisir nocturne, — les prostituées leurs compagnes, — les snobs de la grande vie de fête, qui se seraient jadis entonné du champagne et qui trouvent dans la drogue, d’abord la vanité d’une dépravation supérieure et aussitôt la joie réelle d’une stimulation. […] Les Allemands, qui s’y connaissent, ont créé le mot de Schadenfreude, — la joie du dommage, — pour exprimer ce féroce plaisir de nuire.

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