Au bord de l’aile, on trouve souvent chez les oiseaux un petit os inutile, muni d’un ongle chez quelques jeunes, sans emploi, sauf celui de représenter un doigt dégradé ; le boa qui rampe a des vestiges de membres, et l’on rencontre dans l’orvet une petite épaule, un sternum et un bassin rudimentaire ; ce même orvet, dans le jeune âge, possède deux petits tubercules saillants, reliquats survivants et temporaires des membres postérieurs rabougris.
On voulait connaître le jeune publiciste qui avait exprimé, sans les connaître, une partie des idées du chef de l’État. […] Pour cela il suffira d’observer avec soin le penchant dominant du tout jeune enfant et de le placer dans la profession pour laquelle il aura marqué son aptitude. — Il faut ensuite faire du travail une passion. […] Elle le plongeait dans une atmosphère où les hommes ont peine à vivre, toute pleine d’aspirations sans but, d’espérances sans corps, d’êtres imaginaires qui ne sont plus possibles dans le milieu actuel. » Le jeune Quinet était rêveur avec de dangereuses délices, de bonne heure concentré et silencieux, semblant choisir pour camarade favori ce jeune homme dont il parle à sa mère, qui, pendant trois heures de promenades, ne lui adresse pas une parole. […] Sa mère, protestante convaincue, tout en lui laissant faire sa première communion catholique, nourrit discrètement, mais constamment et d’instinct, d’autant plus fortement par conséquent, cette avide jeune âme de religion grave, triste et énergique. Le jeune Quinet est sérieux, réservé, un peu timide et ambitieux de grandeurs morales, « Ses sentiments sont ; sérieux et pénétrants. » Il déteste la petite vie de salon des villes de province, c’est-à-dire jeux niais, riens de conversations et commérages.
Les jeunes aiment peut-être actuellement, avec quel plaisir se reconnoissent-ils dans les sentimens que l’acteur étale ? […] On croit communément que le jeune Machabée n’étoit pas encore dans un âge susceptible d’amour : mais on se trompe, puisque le texte dit expressement qu’il étoit dans l’asolescence. […] Qu’attendre de ces jeunes imprudens que des choses triviales qui ne sont nouvelles que pour eux, et qu’ils sont tout étonnés de savoir, que des discours du monde, ramassés sans choix, sans examen et sans liaison, et dont ils se croyent auteurs, dès qu’ils les ont revêtus de quelque amplification ! […] Dans Athalie, tout l’apareil du couronnement de Joas, le bandeau royal, le glaive de David, le livre de la loi, le grand prêtre aux pieds du jeune prince, la surprise et la joïe des lévites en le reconnoissant, les sermens réciproques des sujets et du roi, enfin Joas sur son trône présenté tout à coup à Athalie qui reconnoît la nourice, et trouve encore la place du couteau ; tous ces objets frappent bien autrement que les plus beaux vers ; et c’est alors qu’on peut dire que le spectateur assiste à des événemens et non pas simplement à des discours, comme dans la plûpart des pieces.
En 1775, au sacre, l’archevêque Loménie de Brienne, incrédule connu, dit au jeune roi : « Vous réprouverez les systèmes d’une tolérance coupable… Achevez l’ouvrage que Louis le Grand avait entrepris.
L’invasion de Chambéry fut réprimée par le commissaire de la république à Lyon, le jeune Arago, qui se hâta de m’informer de cette violation de territoire.
« Les jeunes gens et les jeunes personnes, nous dit-il, prennent plus de plaisir, obéissent plus volontiers, et se laissent plus facilement entraîner aux discours de la philosophie, qui tiennent moins du philosophe, et qui semblent plutôt être dits en jouant qu’à bon escient.
Le souffle manque à sa poitrine ; Brangome, sa suivante, écarte les tentures et l’on aperçoit le jeune capitaine, calme et superbe au gouvernail.
III Quelques adversaires du positivisme ne s’y sont pas mépris, dont Renan, — le Renan jeune, et sincère encore, de L’Avenir de la science ; — et ils ont bien compris que ce qui s’évanouissait, dans ce passage de l’un à l’autre point de vue, c’était le mirage d’une religion de la science, vers le milieu du XIXe siècle, ne pouvant faire que la religion fût assez scientifique à leur gré, quelques philosophes avaient essayé de transformer la science en une religion.
Il était énormément jeune quand il eut son premier succès, qui fut énorme, et quand madame de Staël, appuyant une main inspirée sur son énorme front, le sacra : l’Enfant du Génie !
Zola me semble bâti pour aller aussi loin que possible dans cette voie descendante qui nous conduit… j’ai déjà dit où… Il est jeune, je crois, et il a malheureusement de l’avenir.