Ce sont autant de schismes qu’il a fallu détruire, dans l’intérêt de l’unité intellectuelle de notre pays.
Les positivistes ont raison quand ils combattent une métaphysique qui construit la nature à priori, ou qui, dans la formation de ses synthèses, néglige entièrement la nature ; mais ils ont tort lorsqu’ils contestent à la métaphysique le droit de chercher dans l’analyse de l’esprit humain et dans la critique de l’entendement un fondement à la science du monde intellectuel et du monde moral.
Du bon sens, de la raison pratique, et une horreur de toute fausseté et de toute affectation, qui est quelque chose comme une bonne santé intellectuelle, d’accord. […] Sa conception dramatique sommeille en lui ; mais, à son insu même, elle se nourrit en silence de tout ce que cette nouvelle vie intellectuelle et morale lui apporte insensiblement chaque jour.
Avant de passer de la formation des tribus à la naissance des cités, il faut mentionner un élément important de la vie intellectuelle de ces antiques populations.
Il fallut, bon gré mal gré, « réduire aux proportions d’une esquisse le rôle de Lauzun, le rôle le plus intellectuel, et que j’avais le plus travaillé, dit l’auteur.
Et de là vient encore, chez Victor Hugo, cette santé intellectuelle qu’il a conservée jusqu’au bout.
De nos jours encore, si déchus qu’ils soient12, « ils ont de l’esprit autant que peuple au monde, et il n’est pour ainsi dire aucun travail intellectuel dont ils ne soient capables.
Toute une psychologie subtile, — bien autrement complexe que sa psychologie physiologique, — la psychologie des forces intellectuelles et volontaires qui soutiennent le bon combat contre le choc de la sensation, et qui font échec aux assauts du désir, lui échappe entièrement. […] Il n’y a presque rien de plus difficile, dans le roman et ailleurs, que de borner ainsi le vocabulaire des gens que l’on fait parler aux limites exactes de leur petit univers intellectuel et moral.
La science, qui vient au-devant de nous par tant de voies, nous empêche de comprendre l’indigence intellectuelle d’une société où n’existait point encore ce messager de toutes les idées, le livre. […] Après avoir prouvé que le corps de l’homme est une machine, on démontera aussi les ressorts de son esprit, tout ce qui produit « ses actes passionnels et intellectuels ».
Cet outillage de petit architecte, ces planches à dessin, ces équerres et ces lavis qui encombrent la scène rendent presque grotesques les prétentions intellectuelles du héros. […] C’est, chez tous (sauf chez la tante narquoise), une exagération superficielle de la sensibilité, une habitude de mal proportionner les mots aux choses, une rapidité à passer d’un sentiment à son contraire, une trépidation, un emprisonnement agité de toute leur vie morale et intellectuelle entre le côté cour et le côté jardin… J’espère avoir rendu quelque chose de la facticité et du mouvement endiablé de cette vie-là.