Nul doute, comme nous le voyons par Horace, que l’influence de cette vieille et libre poésie ne se soit mêlée à l’art alexandrin, dans les premières leçons d’élégance grecque et de poésie qu’un Lucrèce, un Gallus, un Catulle, rapportaient de Grèce et d’Égypte.
Il ne sera pas inutile d’observer que les mêmes influences qui concoururent en 1672 à faire entrer Fléchier à l’Académie sont celles que douze ans plus tard Boileau rencontrera liguées contre sa candidature. […] C’est, dit-il, un effet de l’influence du moral sur le physique. […] Il était loin en tous cas d’imaginer qu’il se fût formé de la prophétesse du quiétisme au précepteur des enfants de France « comme une filiation spirituelle » ; et qu’un homme de tant d’esprit pût voir « un prodige de doctrine et de sainteté » dans une femme sans nom, sans influence, à ce qu’il croyait encore, et sans autorité. […] mais, sauf la seule Mme d’Épinay (tout entière, comme on sait, sous l’influence de la coterie philosophique, et de Grimm plus particulièrement), ni ces brusques inégalités d’humeur coutumières à Rousseau, ni ces emportements sans cause et qui semblent avoir de l’accès de folie la violence aveugle en même temps que la soudaineté137, ni ces marques de défiance blessante, ou même ces grossièretés dont il paye l’intérêt, la bienveillance, l’indulgence de presque tous ceux qui l’approchent, ne réussirent à détourner de lui ce large courant de sympathie dont il fut comme entouré par toute la génération de la Nouvelle Héloïse et de l’Émile. […] L’un des hommes qui paraîtraient avoir exercé sur Galiani le plus d’influence, directement ou indirectement, et quoique sa voix, mal écoutée de ses compatriotes, ne dût prendre quelque autorité que de nos jours seulement, c’est l’auteur de la Scienza nuova, l’illustre Jean-Baptiste Vico.
Elle consistait dans l’observation, par les couche profondes du pays, des lois essentielles de la famille De nombreux travaux exécutés depuis, sous l’influence du grand Le Play, — ce « Bonald progressif »7 — ont établi ce fait. […] Ces trois récits ont proprement comme sujet, quand on cherche à définir les dessous psychologiques de leur fable, l’influence d’une exploitation rurale sur des sensibilités malades ! […] Le ministre de l’instruction publique de 1851 n’eut pas tort de redouter l’influence de cet hégélien sur des enfants de dix-sept ans. […] Pour qu’elle ait son influence saine, il faut qu’aucune idée préconçue ne vienne s’interposer entre la formation de l’enfance, et, comme nous l’avons dit déjà, son adaptation à la vie, — ou, pour parler avec plus de justesse encore à sa vie. […] La culture du « moi », dans une pareille confusion d’influences, qu’est-ce autre chose qu’une agonie de chaque instant ?
Si donc le Parnasse n’eut jamais aucune influence sur son inspiration, il put en avoir sur la forme de son vers. […] Mais d’abord, quand une race subit l’influence d’une autre, c’est apparemment qu’elle y avait des dispositions secrètes. […] Elle le prendrait, écarterait de lui les influences mauvaises, lui ferait un foyer, une dignité, un bonheur, et, plus jeune que lui, elle lui serait pourtant maternelle. […] Il se sent l’inventeur d’une certaine philosophie très raffinée, d’une certaine façon de concevoir le monde et de prendre la vie, et il surprend tout autour de lui l’influence exercée sur beaucoup d’âmes par ses aristocratiques théories. […] Si elle a à combattre un moment, c’est contre une influence physiologique, et ce n’est pas sa volonté qui triomphe, mais sa santé.
Que leur influence ait été grande sur la Révolution, c’est ce qui a été incontestable, c’est ce qui a été très contesté et c’est ce qu’en définitive je ne crois pas. […] Mais la volonté du peuple ne sera pas la volonté du peuple si le peuple est hiérarchisé, s’il y a en lui des organismes, s’il y a en lui quelque chose d’organisé ; car alors la volonté exprimée par les suffrages pourrait bien être celle de ces organismes et non pas la sienne, ou pourrait bien être la sienne inspirée par l’influence de ces organismes et non pas la sienne pure et simple ; ce serait une somme de volontés particulières. […] S’il eût, pour une fois, obéi à son père, il eût sans doute écrit quelques livres très analogues à l’Esprit des Lois ; car la carrière qu’ils suivent a beaucoup d’influence sur les opinions des hommes. […] Tout gouvernement (ce que semble oublier un instant Montesquieu) « va au despotisme », et parmi les corps intermédiaires qui peuvent l’arrêter sur cette pente, nul n’y est plus propre qu’un pouvoir spirituel qui a de l’influence sur les âmes et sur les volontés et qui persuade aux sujets, maxime odieuse à tout despotisme, qu’ils ont quelque chose d’eux-mêmes à refuser à l’Etat et sur quoi l’Etat ne doit pas avoir de prise. […] Il est persécuteur ou il n’est pas, et il rend l’État persécuteur ou il n’a aucune influence sur l’Etat, ce qui ne se peut que s’il n’est pas : « Ceux qui distinguent l’intolérance civile de l’intolérance théologique se trompent, à mon avis.
D’ailleurs, il ne souhaitait pas qu’une influence directe et impérieuse vînt à s’exercer d’une littérature à l’autre. […] Cependant, il a subi un peu l’influence de ce qui, dans le symbolisme, était recommandable, était une intelligente notion de l’art. […] Les uns, sur lesquels je n’avais aucune influence : ils ne m’intéressaient pas. Les autres, sur lesquels j’avais trop d’influence : ils me faisaient peur ! Et c’est une terrible chose, en effet, l’influence qu’on a, d’une âme à une âme.
Quand on commence sous une école établie, on subit nécessairement l’influence de cette école ; ce n’est que plus tard qu’on voit ou ose suivre sa vraie route. […] L’homme est mort, les panégyriques et les criailleries passeront, l’œuvre restera, sinon tout entière, du moins dans sa plus grande partie ; l’influence de l’œuvre surtout se perpétuera. […] Champfleury ont eu une grande influence sur moi, avant que je le connusse personnellement. […] Mais l’influence des vieux maîtres était toujours là, dominatrice, malgré lui. […] ce ne peut être de l’expérience qui met bien à ta portée des influences isolées de cette nature, mais non pas la nature en tant que Tout, quelques réalités, mais aucunes nécessités.
C’est alors que, l’œil fixé sur des événements tout à la fois risibles et formidables, et sous l’influence de cet esprit de mélancolie chrétienne et de critique philosophique que nous observions tout à l’heure, la poésie fera un grand pas, un pas décisif, un pas qui, pareil à la secousse d’un tremblement de terre, changera toute la face du monde intellectuel. […] Il serait surabondant de faire ressortir davantage cette influence du grotesque dans la troisième civilisation. […] Il faut aussi faire la part du temps, du climat, des influences locales.
IV Nous n’écrivons pas ici l’histoire de France, nous notons seulement l’influence de la révolution française sur la langue et la littérature françaises. […] Je ne crois pas aux présages, mais je ne peux jamais m’empêcher de penser que cette aimable paternité du célèbre écrivain avait jeté une bonne influence d’esprit sur ma vie, et que c’était à cette bénédiction du grand historien que je devais peut-être ma prédilection passionnée pour la haute histoire, le seul poème véritablement épique des âges de raison. […] XXIII C’est dans la même maison et par la même personne que je connus un autre homme d’élite qui eut une plus sérieuse influence sur ma vie.
J’admire autant que personne les immortels travaux de Darwin, et quand on compare l’influence de sa doctrine à celle des découvertes de Newton, j’y souscris volontiers. […] Puisque jadis, en des temps étrangement confus, l’Église avait triomphé de cette espèce d’éruption de l’instinct et de cette révolte de la nature, qui fut sans doute l’un des caractères essentiels de la Renaissance, et qu’elle avait même arraché l’empire de l’art au paganisme du xve siècle ; — puisque, cent cinquante ou deux cents ans plus tard, elle avait pu contrebalancer la redoutable influence du cartésianisme en l’absorbant, et même en s’en aidant pour développer ce qu’il y a de substance rationnelle dans son propre enseignement ; — et puisque, enfin, au début du siècle où nous sommes, elle n’avait pas refusé de traiter avec la Révolution, et qu’elle l’avait pu, sans rien abandonner de ses droits ni surtout céder de son dogme ; — pourquoi, dans un temps comme le nôtre, s’il y a dans sa tradition quelque vertu sociale, et qu’aucune considération de l’ordre temporel n’en gêne plus le libre développement, pourquoi n’essaierait-elle pas de se présenter aux peuples sous ce nouvel aspect d’elle-même, et pourquoi n’y réussirait-elle pas ? […] « Qu’on tourne la question comme on voudra, disait Scherer, on arrivera toujours à ce résultat que le christianisme diffère de l’hellénisme en ce qu’il est une religion, qu’il est une religion, parce qu’il prétend aune origine surnaturelle, et que sa vertu vient précisément de ce caractère de révélation… L’hellénisme est quelque chose de très grand et de très beau, mais il n’est qu’une philosophie, et il est condamné à rester sans influence sur les masses, sans contact même avec elles, un objet d’admiration et un aliment spirituel pour une imperceptible élite de l’humanité.