« Au début, selon les malades, c’était quelque chose d’idéal, et comme un esprit qui parlait en eux ; maintenant, ils entendent réellement parler » ; les voix sont claires ou sourdes, graves ou aiguës, mélodieuses ou criardes.
La partie théologique de l’œuvre de M. de Maistre, dans le livre du Pape, dans les Soirées, dans le panégyrique de l’Inquisition, est entièrement le contrepied de ce que nous venons de présenter comme l’idéal d’une théologie moderne et d’un prosélytisme efficace du christianisme.
Caton était le chef de cette école à Rome ; les ennemis et les assassins de César n’étaient que des philosophes qui avaient changé le livre contre le poignard ; Horace brûlait alors de républicanisme par amour pour l’idéal antique des honnêtes gens.
Rousseau d’Athènes, possédant un style admirable pour les chimères, mais n’ayant pas la moindre connaissance des hommes, ni le moindre tact des réalités, et donnant à sa république idéale des lois en perpétuelle contradiction avec la nature humaine et avec la fondation, la conservation et le but des sociétés.
XIII On sent la portée idéale, philosophique et sainte de Gerson dans cette opposition entre la nature et la grâce.
Princesses de Saxe, elles avaient apporté de ce pays lettré, dans cette terre des beaux-arts, l’instruction et le goût de tout ce qui est l’idéal des grands esprits et des cœurs enthousiastes.
Si l’on dit qu’il est difficile d’avoir conscience de cette conscience, nous répondrons qu’il est encore plus difficile d’avoir conscience de sa conscience pure, car, après tout, nous nous sentons vivre, et vivre sur terre, corporellement ; il est douteux que nous ayons le pouvoir de nous apercevoir à l’état idéal de pur esprit.
Or un auteur qui a un idéal d’art élevé, qui s’efforce d’écrire, et de créer des types nouveaux, quand même il ne réussirait pas… c’est une raison pour tuer son œuvre.
Je ne me doutais guère alors que, ces applaudissements passionnés que je rêvais dans une salle, je les entendrais dans tout un peuple, et qu’au lieu de faire jouer un rôle à des acteurs dans mes tragédies idéales, j’en jouerais un moi-même dans la tragédie civile des événements de mon temps.
L’esprit commun qui unit entre elles ces nombreuses populations est d’aimer la vie intérieure, celle de l’imagination, du sentiment ou de la pensée solitaire comme celle de la famille, de préférer ou de mêler la rêverie à l’action, et d’emprunter à l’ame, à quelque chose d’idéal et d’invisible, la direction de la vie extérieure, le gouvernement de la réalité.