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1153. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le président Jeannin. — II. (Suite.) » pp. 147-161

Tandis que le propre de l’homme poétique et du poursuivant de l’idéal est à tout moment de mettre le marché à la main aux choses, et de dire : Tout ou rien !

1154. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Bossuet. Œuvres complètes publiées d’après les imprimés et les manuscrits originaux, par M. Lachat »

Chacun a son idéal de vie heureuse, sa maison d’Horace en perspective : pour le profond et grand chrétien, jeune ou vieillissant, il n’y avait d’autre maison que celle de mon Père.

1155. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « La Réforme sociale en France déduite de l’observation comparée des peuples européens, par M. Le Play, Conseiller d’État. »

Chacun a son idéal de fortune et de bonheur.

1156. (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — II »

Voilà le sage des psychologistes, aussi incomplet vraiment, aussi mutilé que celui des stoïciens ; et c’est par rapport à ce sage idéal pourtant que la société de l’avenir devrait achever de s’organiser ; car si l’humanité, c’est-à-dire tout ce qui a valeur en elle, est éternellement tourmenté du problème de la destinée, si la révélation n’y peut rien, et s’il n’y a que la raison individuelle de qui chacun puisse attendre un oui ou un non qui l’apaise ; il convient évidemment que la société de l’avenir soit constituée de manière que le plus grand nombre d’hommes puisse vaquer à la solution de ce problème et de toutes les questions qu’il comprend.

1157. (1861) La Fontaine et ses fables « Première partie — Chapitre II. L’homme »

Plus que personne, il en a eu les deux grands traits, la faculté d’oublier le monde réel, et celle de vivre dans le monde idéal, le don de ne pas voir les choses positives, et celui de suivre intérieurement ses beaux songes.

1158. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre III. Poésie érudite et artistique (depuis 1550) — Chapitre I. Les théories de la Pléiade »

Ronsard, moins impatient que son ami, et plus artiste en ce sens qu’il s’efforça de réaliser, non de définir son idéal, a semé pourtant ses théories dans ses Préfaces des Odes et de la Franciade, ainsi que dans un Abrégé d’art poétique qu’il donna en 1565.

1159. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre II. La critique »

C’est qu’elle n’offrait plus aux écrivains un idéal absolu, un « canon » de beauté, sur lequel ils devaient « patronner » leurs œuvres : elle était comme le canal qui amenait en leur conscience les résultats, les hypothèses ou les méthodes de l’histoire, de la philosophie, de la science.

1160. (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre I. L’intuition et la logique en Mathématiques. »

Vous ne pouvez vous élever vers votre idéal logique qu’en coupant les liens qui vous rattachent à la réalité.

1161. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XV. Commencement de la légende de Jésus  Idée qu’il a lui-même de son rôle surnaturel. »

Déjà peut-être couraient sur son enfance plus d’une anecdote conçue en vue de montrer dans sa biographie l’accomplissement de l’idéal messianique 687, ou, pour mieux dire, des prophéties que l’exégèse allégorique du temps rapportait au Messie.

1162. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Les Confidences, par M. de Lamartine. (1 vol. in-8º.) » pp. 20-34

J’ai déjà nommé M. de Balzac ; ce romancier original a trouvé, je l’ai dit, une veine qui est bien à lui ; elle peut nous plaire plus ou moins, mais elle est sienne ; il n’a pas prétendu faire du chaste, et de l’idéal ; il se pique avant tout de physiologie, il pousse à bout la réalité et il la creuse.

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