On travaille à tout hasard et à la grâce de Dieu.
On réplique qu’il n’est pas étonnant que l’homme consente à perdre de sa grandeur apparente, en acceptant des proportions rigoureuses, parce qu’il n’ignore pas que c’est de cette exactitude rigoureuse dans la proportion de ses membres, qu’il obtiendra l’avantage de satisfaire le plus parfaitement qu’il est possible, aux différentes fonctions de la vie, que c’est d’elle que dépendront la force, la dignité, la grâce, en un mot la beauté dont l’utilité est toujours la base ; mais qu’il n’en est pas ainsi d’un édifice qui n’a qu’un seul objet, qu’un seul but.
Il est froid et sans grâce.
ces mœurs si vantées de Lacédémone ne trouveront pas grâce auprès de vous !
Grâce au brillant exposé qu’il en a fait, elle s’est répandue et est ainsi devenue un des facteurs de notre vie philosophique.
C’est cette grande difficulté — la grâce des forts — d’être léger en littérature, autrement qu’à la manière du liège, sans cesser d’être substantiel, pénétrant, profond, incisif, qu’Edmond About a affrontée.
Ils sont ermites, ceux-là, comme l’ermite de Béranger, qui laissait, le drôle, fourrer aux Grâces des fleurs sous son capuchon, et qui n’était que Μ. de Jouy, l’Ermite de la Chaussée d’Antin !
Mais dans le Dante comme dans Lamartine, — dans le Dante, l’encapuchonné, malgré les ailes d’archange exterminateur que le catholicisme a données à son génie ; dans Lamartine, malgré sa grâce molle et racinienne, — ne vous y trompez pas !
Dans ces passages, — et nous citerons entre autres la belle légende de l’enchanteur Merlin, rajeunie par la manière dont elle est contée, — il est évident que la plume de ce rationaliste, qui vaut mieux que sa philosophie, a tout ce qu’il faut pour tracer à l’imagination sa plus belle histoire : abondance, vigueur, grâce parfois, et toujours le rayon qui est le talent, cette autre sorcellerie qui a aussi son bûcher, mais en nous-mêmes, et que, comme l’autre, on n’éteint pas !
Alors il passe dans la manière du poète un phénomène d’expression colorée, brûlante et sensuelle, que les vers qui suivent traduisent et peignent : Ne me demandez pas si sa prunelle est peinte Ou du céleste azur ou du bleu de la nuit ; Quelle nuance d’or, de jaspe ou d’hyacinthe A ses tempes se joue, en sa tresse reluit ; D’albâtre ou d’incarnat si sa joue est empreinte ; Si c’est grâce chez elle ou beauté qui séduit ; Ne me demandez pas quel espoir, quelle crainte, Se mêlant à mes feux, me guide ou me poursuit !